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Trois Suisses sur quatre diraient oui aux salaires minimaux

Mobilisation du syndicat Unia en faveur d'un salaire minimum de 4000 francs, en septembre 2012. [Laurent Gilliéron]
Les Suisses favorables au salaire minimum de 4000 francs / Le 12h30 / 1 min. / le 24 mars 2013
L'initiative de l'Union syndicale suisse pour un salaire minimum à 4000 francs serait acceptée par 76% des Suisses s'ils devaient voter dimanche, selon un sondage publié dans Schweiz am Sonntag.

Si l'initiative de l'Union syndicale suisse (USS) sur les salaires minimaux était votée ce dimanche, 76% des Suisses soutiendraient le texte, selon un sondage de l'Institut Link, publié dans Schweiz am Sonntag.

L'initiative réclame l'introduction d'un revenu mensuel minimum garanti de 4000 francs.

Dans le détail, 38% des personnes interrogées sont tout à fait d'accord avec le texte et 38% plutôt pour. Seulement 7% le rejettent complètement et 15% y sont plutôt opposés. Enfin, 2% n'ont pas d'opinion, indique l'institut qui a questionné 1010 Suisses du 11 au 16 mars.

Un minimum de 22 francs de l'heure

L'initiative populaire "Pour la protection de salaires équitables" demande expressément à la Confédération et aux cantons d'encourager les conventions collectives de travail (CCT). Mais pour les secteurs où cela n'est pas possible, un salaire minimum de 22 francs de l'heure devrait être introduit.

Cela correspond à un salaire mensuel de 4000 francs pour 42 heures hebdomadaires.

Opposition du Conseil fédéral

Le Conseil fédéral s'est prononcé contre l'initiative de l'Union syndicale suisse en janvier et a renoncé à un contre-projet, bien qu'il partage une partie de l'objectif des initiants, celle de lutter contre la pauvreté.

L'introduction d'un salaire minimum n'est pas le moyen approprié pour y parvenir, estime l'exécutif.

ats/jgal

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Johann Schneider-Ammann relativise

Le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann a relativisé les résultats du sondage dans Schweiz am Sonntag.

Si les personnes interrogées devaient choisir entre un meilleur salaire et une place de travail assurée, les réponses seraient probablement différentes, tempère le conseiller fédéral.

D'après lui, l'initiative risque de provoquer une hausse du chômage, parce qu'elle a deux effets négatifs: "D'une part, les entreprises seraient réticentes à engager de nouveaux collaborateurs et d'autre part, nous découragerions les jeunes qui ont des ambitions professionnelles".