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La révision de la loi sur l'aménagement du territoire pour stopper le mitage

Une zone de villas en Suisse. [Amrous Rachid]
Concentrer le bâti en Suisse est l'un des objectifs de la révision de la LAT. - [Amrous Rachid]
Mettre un frein au mitage du territoire en limitant les réserves de zones à bâtir, c'est l'objectif de la révision de la loi sur l'aménagement du territoire sur laquelle le peuple se prononcera le 3 mars.

La révision de la loi sur l'aménagement du territoire (LAT), voulue par le gouvernement pour mettre un frein au mitage du territoire suisse, veut limiter les réserves de zones à bâtir à l'équivalent des besoins prévisibles des quinze prochaines années. Les communes et les cantons trop généreux dans l'établissement des zones constructibles devraient ainsi revenir en arrière tout en dédommageant les propriétaires.

L'Etat taxerait également les propriétaires dont le terrain serait transformé en zone constructible de 20% de la plus-value réalisée à la vente ou à la construction du terrain. De plus, un délai déterminé pour la construction serait imposé dès l'achat d'un terrain et des sanctions seraient appliquées en cas de retard.

Augmentation de la population

Cette révision est soutenue par le Parti socialiste, les Verts, les Vert'libéraux, le PDC et les associations de protection de la nature comme Pro Natura (lire encadré), mais combattue par l'UDC, le PLR et plusieurs associations dont l'Union suisse des arts et métiers et l'Association suisse des propriétaires fonciers.

Les opposants estiment que, même s'il est en important de revitaliser les centres urbains, l'augmentation de la population ne pourrait pas être absorbée sans nouvelles constructions et qu'il serait ainsi dangereux de limiter les zones à bâtir.

Les adversaires craignent également que la Confédération ne se substitue aux compétences des cantons, jusqu'alors responsables de l'aménagement de leur territoire.

Victorien Kissling

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Initiative de Pro Natura abandonnée

La révision de la loi sur l'aménagement du territoire fait suite à l'initiative populaire "de l'espace pour l'homme et la nature" déposée par Pro Natura en 2008 et qui demandait à geler pendant vingt ans l'augmentation de la surface globale des zones à bâtir.

L'association de défense de la nature a retiré son initiative, estimant que le projet de révision du gouvernement correspondait à ses attentes. L'initiative serait toutefois relancée en cas de refus de la révision.