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La Suisse rallonge sa liste de produits stupéfiants interdits

Un ingénieur du service national des douanes judiciaires analyse du 4-MEC, une drogue de synthèse proche de l'ecstasy, le 25 février 2011 près de Lyon
Plus de 160 nouvelles substances de synthèse ont été détectées depuis 2005 en Europe.
La Suisse a rajouté une cinquantaine de substances illicites à sa liste de produits stupéfiants. Une liste qui a quasiment doublé à cause de la multiplication de nouvelles drogues de synthèse.

La Suisse renforce sa lutte contre les drogues de synthèses illicites. Elle vient d'ajouter 46 substances à sa législation sur les stupéfiants qui en recense désormais 98. "Parmi les produits interdits figurent des préparations vendues dans la rue, des discothèques ou sur Internet", indique Hans-Beat Jenny, chef du secteur Autorisation au Département fédéral de l'intérieur (DFI). "La liste résulte aussi d'un échange d'informations principalement avec des pays européens".

Eviter un trafic légal

Disponible sur le site de l'administration fédérale, la liste énumère une série produits chimiques. Elle a été établie il y a un an afin de combler un vide juridique risquant de faire de la Suisse un lieu de transit pour ce type de substances.

Cette liste concerne tant la fabrication que le commerce et leur usage, rappelle Hans-Beat Jenny. La police et les douanes peuvent saisir immédiatement ce type de marchandise. Or ce genre de trafic est au mains de bandes organisées qui font des affaires par millions.

Pour les entreprises et laboratoires qui utilisent ces substances, il sera possible de demander des autorisations spéciales accordées au cas par cas, après examen par le DFI.

ats/moha

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