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Christian Varone heureux d'être de retour sur le sol helvétique

La réaction de Christian Varone à son retour en Suisse
La réaction de Christian Varone à son retour en Suisse / L'actu en vidéo / 1 min. / le 1 août 2012
Après avoir été détenu cinq jours en Turquie, le commandant de la police valaisanne est arrivé à Zurich mercredi en fin d'après-midi. Heureux d'être de retour, Christian Varone a déclaré se réjouir de retrouver sa famille.

Le commandant de la police valaisanne Christian Varone est arrivé à l'aéroport de Zurich mercredi en fin d'après-midi. Il revenait d'Antalya en Turquie, où il a été détenu cinq jours par les autorités turques pour tentative de vol de biens culturels.

Alors que l'avion en provenance d'Antalya s'est posé à Zurich à 17h35, Christian Varone est apparu vers 18h dans le hall du terminal 2, en compagnie de son épouse et de son frère, qui ont fait le voyage avec lui, ainsi que de ses enfants qui ont pu le rejoindre dans l'aire de distribution des bagages.

Pas de rancune

Devant les journalistes qui l'attendaient, Christian Varone a dit être heureux d'être de retour en Suisse et se réjouir de retrouver sa femme et ses enfants. Il a aussi assuré qu'il ne gardait pas de rancune envers les autorités turques.

Etant une personne optimiste, il a toujours cru qu'il allait recouvrer la liberté sous peu, a-t-il ajouté. Même s'il a peu dormi ces derniers jours, le haut fonctionnaire a dit se sentir bien physiquement. Christian Varone a encore remercié le Département fédéral des affaires étrangères et l'ambassade de Suisse en Turquie, qui ont fait un "très bon travail".

Le chef de la police valaisanne a également précisé qu'il donnerait des précisions sur les circonstances de son arrestation dans une conférence de presse donnée ultérieurement.

Appui d'un industriel valaisan?

Selon le site de la TV alémanique SF, il aurait bénéficié de l'appui d'un industriel valaisan pour intercéder auprès de la Turquie et faire accélérer la procédure de libération.

La nature de la pierre incriminée fait aussi débat dans la presse alémanique. Selon certains médias, il s'agirait d'un caillou prélevé sur une site historique, mais l'information n'a pas encore pu être confirmée.

ats/vtom

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Libéré ou acquitté?

La suite de la procédure judiciaire en Turquie reste floue.

Selon Patrick Varone, son frère aurait été "libéré et acquitté" lors de l'audience mardi.

Ces propos ont été traduits par une amie, "parlant bien le français", de l'avocate du commandant de police commise d'office.

Mardi pourtant, la cheffe du Département valaisan de la sécurité, Esther Waeber-Kalbermatten déclarait que les charges n'étaient pas levées.

Suite à un entretien avec l'ambassadeur de Suisse en Turquie, la supérieure hiérarchique du commandant de la police a indiqué que ce dernier est inculpé de tentative de vol de biens culturels turcs.

Les recommandations du DFAE

Ramener un souvenir de vacances peut parfois se transformer en cauchemar. Comme la Turquie, l'Egypte, la Grèce et le Pérou ont aussi des législations très
sévères avec les touristes en quête de babioles authentiques.

La Turquie s'est dotée d'une loi pour protéger son patrimoine culturel et naturel en 1983. Celle-ci prévoit des peines de 5 à 12 ans de prison pour toute personne qui tente de faire sortir du pays des objets au caractère historique, culturel ou archéologique plus ou moins marqué.

Le DFAE rappelle dans ses conseils aux voyageurs qu'il est important de rester attentif à la législation du pays où l'on séjourne, dont "les conceptions juridiques et les sanctions pénales peuvent s'écarter considérablement des normes suisses".

Si aucune loi fédérale ne régit la question, la Suisse est elle beaucoup moins restrictive que la Turquie, mais il est tout de même interdit de ramasser des cailloux ou des fossiles sur certains sites protégés.

Même constat pour les sites archéologiques, assure le conservateur du musée du Laténium à Neuchâtel Denis Ramseyer. "Si vous vous promenez dans des ruines romaines, il n'est pas permis d'emporter ne serait-ce qu'un vulgaire morceau de tuile".

Les peines encourues n'ont toutefois rien à voir avec celles prévues en Turquie ou en Egypte.