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Le Biennois soupçonné de terrorisme indésirable en Suisse

Le Biennois arrêté en mai par la police kenyane a affirmé que les accusations de liens avec la milice islamiste somalienne Al Shebab avaient été abandonnées.
Le Biennois arrêté en mai par la police kenyane a affirmé que les accusations de liens avec la milice islamiste somalienne Al Shebab avaient été abandonnées.
Les autorités suisses préféreraient que le jeune Biennois, qui était soupçonné de terrorisme par la justice kenyane, ne revienne pas dans son pays d’accueil. Une réunion a eu lieu jeudi à Berne pour trouver des moyens juridiques de l’empêcher de rentrer à Bienne.

L’affaire est au cœur des préoccupations du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE). Les autorités suisses voient d’un mauvais œil l’éventuel retour du jeune Biennois arrêté au Kenya en mai.

Deux pistes à l'étude

Une réunion spéciale a eu lieu jeudi entre des représentants du DFAE, de l’Office des migrations, du Département de justice et police et de la police fédérale pour traiter de ce cas délicat. Objectif: trouver un moyen d’éviter qu’il ne rentre en Suisse.

Dans ce but, une piste est actuellement étudiée par les autorités: le permis C du jeune homme est arrivé à échéance. La Suisse examine donc la possibilité de ne pas le renouveler, a appris la RTS. Autre option: le statut de réfugié du jeune homme, hérité de son père, pourrait lui être retiré.

D’origine jordanienne et résident biennois, le gymnasien a été accusé par la justice kenyane de liens avec la milice islamiste somalienne Al Shabaab. Dans une interview téléphonique à la RTS hier, il affirmait être désormais lavé de tout soupçon de terrorisme. Par ailleurs, selon son avocate, il s’est acquitté d’une amende de 4000 dollars pour séjour illégal sur le territoire kenyan.

La version du Biennois n’est pas confirmée par le DFAE. Mais selon une source proche du dossier, les autorités considèrent qu’il représente une menace à la sécurité de la Suisse.

Cynthia Gani et Marc Allgöwer

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