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L'opacité du marché des uniformes de travail dénoncée dans une campagne

Porter un uniforme et servir de modèle?
La Déclaration de Berne se demande notamment si les centrales d’achat publiques et privées d'uniformes prennent en compte les critères sociaux et éthiques dans leurs pratiques.
La Déclaration de Berne lance une campagne de sensibilisation sur la provenance et les conditions de production des uniformes, portés par 2 millions de personnes en Suisse. Elle dénonce "un marché opaque" et vise une révision législative.

La Déclaration de Berne (DB) lance mercredi une Campagne Clean Clothes (CCC) sur les vêtements professionnels, qui concernent environ 2 millions de personnes en Suisse et près de 50% de la population active. La DB vise ainsi la révision de la loi actuelle pour ancrer clairement les critères sociaux dans la politique d'achat de la Suisse.

Ces articles, achetés par la Confédération, les cantons, les communes et les hôpitaux, constituent un "marché opaque", souligne un communiqué de presse de la DB qui relève encore qu'il est "très difficile de savoir où et dans quelles conditions les uniformes de police, les blouses d'hôpital ou encore les tenues de camouflage sont produits".

Travail sous-payé

La Déclaration de Berne se demande notamment si les centrales d’achat publiques et privées prennent vraiment en compte les critères sociaux et éthiques dans leurs pratiques. Une enquête qu'a menée la DB répond par la négative, via l'exemple de couturières en République de Macédoine qui ne gagnent que 122 francs suisses par mois ou 70 centimes de l'heure. Ce qu'une autre enquête diffusée mardi soir par l'émission A Bon Entendeur tend à confirmer.

La Poste, qui envoie chaque année 300'000 vêtements à ses 38'000 collaborateurs, réagit à l'enquête de la Déclaration de Berne. Elle assure respecter des critères sociaux et éthiques stricts, contrôlant les conditions de production des uniformes.

olhor

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