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Fin du Sommet de la Francophonie

Doris Leuthard, entourée de Bernard Kouchner, Abdou Diouf et Joseph Kabila, a clos un sommet qualifié de "fructueux".
Doris Leuthard, entourée de Bernard Kouchner, Abdou Diouf et Joseph Kabila, a clos un sommet qualifié de "fructueux".
Doris Leuthard a présenté samedi après-midi à Montreux les résultats des travaux des chefs d'Etat et de gouvernements de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). "Nous avons adopté la 'Déclaration de Montreux', assortie de neuf résolutions, a-t-elle déclaré devant la presse.

Doris Leuthard a également annoncé officiellement l'adoption au sein de l'OIF de cinq nouveaux pays avec statut d'observateur: l'Estonie, la Bosnie-Herzégovine, le Montenegro, la République dominicaine et les Emirats Arabes unis. Ceci porte à 75 le nombre total des pays de la Francophonie, membres et observateurs confondus.

L'EPFL en gage d'excellence

Non sans un certain plaisir, la présidente de la Confédération a annoncé l'adoption par l'OIF de l'initiative suisse de "Réseau d'excellence des sciences de l'ingénieur de la Francophonie" (RESCIF), sous la houlette de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

Son recteur Patrick Aebischer était venu en personne présenter le projet dimanche aux chefs de délégations réunis en huis-clos.

Enfin, elle a félicité le Secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf, présent à ses côtés, pour sa réélection "par acclamation", samedi, pour un troisième mandat de quatre ans. "C'est l'expression de la confiance de l'organisation en ses capacités de rassembleur", a-t-elle souligné.

Avant de clore par un "On va se revoir en 2012 à Kinshasa!". Allusion au prochain sommet qui se tiendra en République démocratique du Congo.

Un bilan personnel positif

Les traits tirés, visiblement fatiguée au terme de plus de deux jours de présidence du sommet, Doris Leuthard a repris au nom de la Suisse la présidence de l'OIF pour les deux prochaines années.

La conseillère fédérale a tenu a livrer un constat personnel: "En tant que membre d'un exécutif, je suis toujours impatiente de proposer des solutions pour résoudre les problèmes de la façon la plus concrète possible", a-t-elle lancé.

"Dans une organisation comme celle de la Francophonie, il faut composer avec toutes les sensibilités. C'est un processus lent", a-telle relevé. "Nous y sommes arrivés, au terme d'échanges nourris", a-t-elle précisé.

Une sécurité assurée

Le Sommet n'a connu aucun problème de sécurité, a déclaré dimanche le commandant Jacques Antenen. Au total 6500 personnes, armée y compris, ont été mobilisées. Les forces aériennes ont dû intervenir sept fois pour des violations de l'espace aérien.

Plus de 850 policiers ont été engagés pour la sécurité, venus du canton de Vaud (500) mais aussi d'autres régions de Suisse. La protection civile a fourni un millier de membres, alors que des agences privées de sécurité ont mis à disposition 1100 personnes.

Côté armée, un maximum de 4400 militaires ont été mobilisés depuis le 18 octobre dans le cadre de l'opération "Apollinaire".

Le budget de 9 millions pour la sécurité, sur les 30 octroyés pour le sommet, devrait être respecté. "On va faire les comptes, mais on va certainement rester dans le cadre", selon le commandant de la police.

ats/ant/jeh

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Nombreuses rencontres bilatérales

Micheline Calmy-Rey a eu des entretiens bilatéraux avec maints responsables en marge du Sommet de la Francophonie. La présidente de la Confédération Doris Leuthard a mené pour sa part samedi des entretiens avec les représentants du Bénin, du Québec et d'Andorre.

La chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) s'est entretenue ces derniers jours avec le premier ministre albanais Sali Berisha, le président géorgien Mickheïl Saakachvili, le président du Burkina Faso Blaise Compaoré, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner et son homologue arménien Edouard Nalbandian, a indiqué Lars Knuchel, porte-parole du DFAE.

Micheline Calmy-Rey s'est par ailleurs entretenue avec le Premier ministre de la province canadienne du Québec, Jean Charest, ainsi que des représentants de la République démocratique du Congo et du Burundi, selon le porte-parole.

Samedi, Doris Leuthard a rencontré un représentant de la principauté d'Andorre avec lequel elles s'est entretenue de la place financière. Avec celui du Québec, il s'est agi d'un simple tour d'horizon général, a indiqué le porte-parole de la présidente, Christophe Hans. La Suisse a par ailleurs signé deux accords avec le Bénin, a-t-il rappelé.

Avec le président français Nicolas Sarkozy, Doris Leuthard a déjà pu s'entretenir à plusieurs reprises cette année, a souligné le porte-parole. Ils ont dîné l'un à côté de l'autre à Montreux et "ce qu'ils voulaient se dire pouvait se dire à table", a-t-il ajouté.