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La Bâloise Eva Herzog candidate au Conseil fédéral

Eva Herzog est la deuxième candidate socialiste au Conseil fédéral.
Eva Herzog est la deuxième candidate socialiste au Conseil fédéral.
La ministre des finances de Bâle-Ville Eva Herzog (PS) a annoncé lundi sa candidature à la succession de Moritz Leuenberger au Conseil fédéral. Le conseiller aux Etats de Bâle-Campagne Claude Janiak s'est lui retiré de la course pour soutenir sa camarade.

Née en 1961 dans la campagne bâloise, où elle a grandi, Eva Herzog est la candidate des sections socialistes de Bâle-Ville et Bâle-Campagne, ont indiqué ces dernières lundi. Historienne de formation, elle dirige les finances de Bâle-Ville depuis 2004, date de son élection au Conseil d'Etat.

Très appréciée dans sa région, Eva Herzog y a la réputation d'une politicienne consensuelle. Elle a réussi à assainir les finances et à baisser les impôts. Il y a deux ans, la socialiste a été brillamment réélue obtenant le meilleur résultat des sept élus.

Des favorites

Son expérience dans un exécutif la distingue de la conseillère aux Etats bernoise Simonetta Sommaruga, qui a annoncé sa candidature la semaine dernière. Quant à la 3e favorite du PS, la conseillère nationale zurichoise Jacqueline Fehr, elle annoncera son choix le 26 août, a-t-elle fait savoir lundi.

Deux socialistes saint-galloises se donnent elles aussi le temps de réfléchir: la conseillère nationale et ex-cheffe du groupe parlementaire Hildegard Fässler et la conseillère d'Etat Heidi Hanselmann. Les sections cantonales ont jusqu'au 30 août pour proposer des candidatures. Dès le 3 septembre, le groupe socialiste aux Chambres procédera à leur examen.

Certains socialistes dont le nom a été évoqué ont déjà fait savoir qu'ils ne sont pas intéressés. Parmi eux, le conseiller aux Etats de Bâle-Campagne Claude Janiak, qui soutient Eva Herzog, comme il l'a annoncé lundi. Hans-Jürg Fehr, conseiller national schaffhousois et ancien président du PS Suisse, n'est pas candidat non plus. La présidente du Conseil national Pascale Bruderer et la conseillère aux Etats de Bâle-Ville Anita Fetz ont également renoncé, de même que la conseillère d'Etat tessinoise Patrizia Pesenti et son collègue argovien Urs Hofmann.

Les premiers noms au PLR

Alors que la liste des candidats du PS se raccourcit, la palette est encore très ouverte chez les libéraux-radicaux. Ceux-ci doivent trouver un successeur à Hans-Rudolf Merz, dont la démission a été annoncée il y a une dizaine de jours seulement.

Deux prétendants sont déjà sortis du bois: le conseiller national zurichois Ruedi Noser et son collègue tessinois Ignazio Cassis. Mais les meilleures chances sont attribuées au conseiller national bernois Johann Schneider-Ammann ainsi qu'à la conseillère d'Etat saint-galloise Karin Keller-Sutter.

Tous deux doivent se décider bientôt: le PLR saint-gallois fera son choix jeudi. Le même jour, la direction du PLR bernois devrait désigner son poulain, au cas où celui-ci se mettrait à disposition. Le délai pour soumettre des noms au PLR Suisse échoit samedi.

D'ici-là, l'Uranais Josef Dittli, le conseiller aux Etats glaronais Pankraz Freitag et le conseiller national bâlois Peter Malama devront annoncer ou non leurs ambitions. Parmi ceux qui renoncent figurent la conseillère d'Etat zurichoise Ursula Gut, sa collègue tessinoise Laura Sadis, l'ex-conseillère d'Etat tessinoise Marina Masoni, le conseiller national du même canton Fabio Abate et le président du PLR Fulvio Pelli.

ats/cht

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Tactiques des concurrents

Les stratégies adoptées par l'UDC, le PDC et les Verts restent encore largement inconnues. Les écologistes ont agendé une séance extraordinaire du groupe mardi soir alors que le groupe UDC en a tenu une lundi soir.

"Nous espérons pouvoir alors articuler trois noms", a déclaré à l'ATS la secrétaire générale des Verts Miriam Behrens. Les discussions tactiques seront également abordées, mais, selon Mme Behrens, il est exclu que les Verts s'en prennent au siège socialiste.

Pour les partis bourgeois, la chose est moins claire: le comité directeur du PDC discute lui aussi mardi de la suite à donner. Il appartiendra ensuite au groupe parlementaire de décider s'il entre dans la course ou non pour regagner un deuxième fauteuil.