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Le "Glacier Express" reprend du service

Pour l'heure, il n'y a eu aucune annulation de réservation pour le "Glacier Express".
Pour l'heure, il n'y a eu aucune annulation de réservation pour le "Glacier Express".
Deux jours après l'accident qui a fait un mort et 40 blessés à Fiesch (VS), le "Glacier Express" a repris du service. Ce drame n'a pas provoqué d'annulation de réservations, alors que 2 Japonaises sont toujours entre la vie et la mort. L'enquête sur les causes de l'accident continue.

Dimanche matin, la Matterhorn Gotthard Bahn (MGB) a indiqué que tous les "Glacier Express" circulaient selon horaire. La fréquentation restait d'ailleurs standard dimanche (lire ci-contre).

L'hypothèse de la chaleur écartée

Plusieurs hypothèses sont étudiées pour déterminer les causes de l'accident survenu vendredi. On saura lundi après l'examen du tachygraphe si le train roulait trop vite. Jusqu'à présent, les experts ont relevé un maximum d'indices.

L'évacuation des wagons s'est poursuivie toute la journée de samedi.
L'évacuation des wagons s'est poursuivie toute la journée de samedi.

Ils ont notamment mesuré et contrôlé les voies, ainsi que mandaté un géologue pour examiner le terrain. Les experts s'intéresseront aussi aux pylônes électriques, a indiqué le chef du Service fédéral d'enquête sur les accidents des transports publics, dans un entretien au Matin Dimanche.

Le conducteur du train a aussi été entendu. Les spécialistes tenteront également de savoir si des travaux de maintenance réalisés récemment sur ce tronçon peuvent être à l'origine de l'accident.

Avancée vendredi par le directeur de la compagnie ferroviaire, l'hypothèse d'une déformation des rails en raison d'un fort écart de température a été écartée. Et les enquêteurs n'ont trouvé aucun indice allant dans le sens d'un acte de malveillance.

Lundi, les wagons, qui se trouvent sous séquestre dans un dépôt à Brigue (VS), seront examinés en détail. L'enquête peut durer de quelques semaines à plusieurs mois, si les spécialistes doivent par exemple tester la résistance de certains matériaux. Mais le chef du service d’enquête espère que "l'enquête avancera d'un bond (dès lundi) grâce à l'examen des wagons".

Dix-sept blessés encore hospitalisés

Le "Glacier Express" n'avait jamais été victime d'un tel accident jusqu'à vendredi. Ce jour-là peu avant midi, le déraillement des trois derniers wagons a entraîné la mort d'une Japonaise de 64 ans domiciliée à Osaka.

Quarante autres personnes ont été blessées, dont 14 étaient encore à l'hôpital dimanche midi. La vie de deux d'entre elles, des Japonaises, était en danger. Elles ont été transférées aux Hôpitaux universitaires de Genève et au CHUV de Lausanne.

Ligne téléphonique pour informer les proches

La police cantonale précise être en relation avec les ambassades et consulats des pays dont sont originaires les victimes. Des renseignements pour les proches sont disponibles sur une ligne téléphonique d'urgence au numéro 0848 112 117.

Le "Glacier Express", très prisé des touristes, transporte en temps normal plus de 1000 passagers par jour. Le voyage sur cette ligne alpine qui a fêté son 80e anniversaire il y a un mois jour pour jour, dure plus de sept heures, à travers 91 tunnels et 291 ponts.

La vallée de Conches avait déjà été le théâtre d'un drame cet été, mais sur la route. Un car de touristes canadiens était sorti de la route près de Reckingen (VS), faisant deux morts et une trentaine de blessés.

ats/mej

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Pas (encore?) d'annulation de réservations

L'accident de vendredi n'a apparemment pas de conséquence sur la fréquentation du "Glacier Express", qui circule à nouveau depuis dimanche. L'occupation est bonne et la compagnie n'a pas enregistré d'annulation de réservations de groupes.

La Matterhorn Gotthard Bahn (MGB) a reçu samedi une centaine de demandes de voyageurs qui voulaient savoir si le train panoramique à travers les Alpes circulerait dimanche.

De son côté, le directeur de Suisse Tourisme s'attend tout de même à des annulations à court terme, a-t-il dit dans des entretiens publiés par les journaux alémaniques Sonntag et SonntagsZeitung. Mais selon lui, la réputation de sécurité est bonne en Suisse et il ne pense pas que l'image du pays sera péjorée.