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Le GSsA monte à l'assaut de la conscription

Les initiants estiment que le service obligatoire engendre des frais aussi excessifs qu'absurdes.
Les initiants estiment que le service obligatoire engendre des frais aussi excessifs qu'absurdes.
"Le service militaire obligatoire est une tradition absurde qui doit être abolie une bonne fois pour toutes." C'est avec cette conviction que le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) a lancé lundi son initiative populaire pour la suppression de la conscription.

Selon les antimilitaristes, en finir avec "cette pratique dépassée" permettrait de libérer d'importantes sommes d'argent pour la promotion de la paix, l'éducation ou le social. La récolte de signatures débute mardi.

Pour le conseiller aux Etats Luc Recordon (Verts/VD), la conscription est un système pour alimenter une armée de masse; ce n'est pas la bonne réponse aux risques actuels qui ont plutôt pour nom catastrophes naturelles, cyberguerre ou attentats terroristes.

Des forces excessives et mal utilisées

Contre ces menaces, il faut des forces spécialisées relativement peu nombreuses, mais bien entraînées. "On peine à imaginer un Etat qui aurait aujourd'hui ou dans un proche avenir l'intérêt et la capacité d'envahir militairement notre pays...même monsieur Kadhafi ne paraît pas y avoir songé dans ses pires fantasmes", explique Luc Recordon.

L'abolition du service militaire obligatoire ne signifie pas la fin de l'obligation de servir. Le service civil subsisterait et pourrait être étendu. Rahel Ruch, du GSsA, a relevé que l'égalité à l'armée est un mythe.

Le service militaire n'est plus obligatoire pour tout le monde puisque seuls quelque 30% des conscrits accomplissent l'intégralité des obligations militaires. Le GSsA souligne les coûts excessifs générés par l'armée.

Les montants engloutis seraient plus utilement investis dans la lutte contre le dérèglement climatique, la faim ou les inégalités économiques.

ats/jeh

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Premier jour sous les drapeaux

Quelque 7400 recrues ont fait leurs premiers pas sous les drapeaux lundi dans les différentes casernes suisses.

C'est 200 de plus que lors de la précédente école de recrues d'été, a annoncé le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS).

Quelque 1300 militaires en service long et 30 femmes font partie de cette nouvelle volée.

Par ailleurs, 93 recrues potentiellement dangereuses en ont été exclues, sur la base de l'ordonnance sur les obligations militaires entrée en vigueur en janvier dernier.

Cette dernière prévoit de procéder, entre le recrutement et l'entrée à l'école de recrues, à un examen du risque représenté par les futures recrues.

On vérifie à cet égard s'il existe une condamnation pénale ou si une procédure pénale est pendante.