La Suisse et l'UE veulent conclure leurs négociations "idéalement" d'ici la fin de l'année
"Nous sommes dans la dernière ligne droite", avait déclaré Ignazio Cassis concernant les négociations avec l'UE, avant sa rencontre avec le haut responsable européen. "Cette visite signifie clairement que des pas importants ont été faits", a-t-il ajouté.
"Jusqu'ici, tout va bien". Il reste toutefois encore des choses à discuter, "sur le plan du contenu et de la procédure", a encore estimé le conseiller fédéral.
Parmi ces points figurent la question d'une clause de sauvegarde, que la Suisse veut obtenir pour limiter l'immigration européenne, mais aussi l'accord sur l'électricité, ainsi que la somme que la Suisse devrait verser à la cohésion européenne, un fonds destiné à réduire les disparités économiques entre les pays de l’Union.
Interrogé sur le montant versé à l'UE, Ignazio Cassis a dit que les questions d'argent seront abordées à la fin des négociations. La Suisse verse cette contribution à l'UE pour avoir un accès partiel au marché intérieur européen.
"Etat des lieux"
La rencontre avec Maros Sefcovic n'était pas une ronde de négociations. L'échange a surtout permis de dresser un bilan politique des négociations, a indiqué en fin de soirée le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Les deux hommes ont constaté que les négociations étaient bien avancées dans la plupart des domaines du paquet. Ils ont discuté des questions encore ouvertes et ont réaffirmé leur engagement à mener à bien les négociations sur un ensemble de solutions équilibrées, poursuit le DFAE.
"Si la qualité du contenu de ces dernières est satisfaisante, l'objectif est de conclure d'ici à la fin de l’année", indique le communiqué. Le chef du DFAE avait encore répété l'après-midi: "La qualité avant la rapidité."
Ignazio Cassis et Maros Sefcovic ont convenu de rester en contact régulier afin de suivre de près la phase finale des négociations.
Votation pas avant 2026
Si le Conseil fédéral trouve bel un bien un terrain d'entente avec Bruxelles, il lui faudra encore convaincre le Parlement et le peuple. L'UDC est fermement opposé à un tel accord qu'il qualifie de "soumission" et les syndicats ont dressé des lignes rouges pour la protection des salaires notamment.
Dès que les négociations entre l'UE et la Suisse auront été paraphées, le Conseil fédéral transmettra le dossier au Parlement. Si celui-ci approuve l'accord, le dossier sera soumis au peuple. Une votation populaire est attendue au plus tôt en automne 2026.
De longues négociations
Depuis l'été, des progrès concrets ont notamment été réalisés dans le domaine des programmes européens, comme Horizon Europe. La libre circulation des personnes a par contre donné lieu à des discussions plus difficiles.
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Le coup d'envoi des négociations avait été donné en mars à Bruxelles par la présidente de la Confédération Viola Amherd et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Auparavant, la Suisse et l'UE s'étaient mises d'accord sur une entente commune définissant le cadre des négociations. Sur cette base, les deux parties ont adopté leur mandat.
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lan avec ats