"Extraordinaire", "gigantesque", "comme la tournée de Taylor Swift". Les superlatifs ne manquent pas dans les mots de Gjon's Tears, arrivé troisième de l'édition 2021 de l'Eurovision. L'artiste suisse ne tarit pas d'éloges sur le grand concours musical. Avec ses 180 millions de téléspectatrices et téléspectateurs, "l'Eurovision, c'est vraiment les JO de la musique", lance-t-il lundi au micro de La Matinale de la RTS.
De son expérience dans l'émission The Voice, il en tire aussi la conclusion que ce sont deux productions diamétralement différentes, l'Eurovision étant incomparablement plus complexe à mettre en place. "Il y a non seulement l'organisation du concert, mais tout ce qu'il y a autour de cette émission. Un village est construit, une communauté."
"L'Eurovision n'est pas cet événement unique. C'est faire vivre une ville pendant une semaine, organiser des concerts et accueillir une communauté extrêmement bienveillante et présente." C'est "comme quand on parle de la tournée de Taylor Swift. Imaginez tous les camions!", ajoute-t-il de manière imagée.
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L'occasion de briller à l'international
Même si l'artiste relève qu'il y a quelque chose d'indubitablement kitch dans l'Eurovision, "quel concept de 1956 n'est pas kitch?", défend-il. "Mais entre l'aspect kitch et l'aspect très feux d'artifice avec des prestations rocambolesques, il y a toujours des prestations qui vont toucher", nuance aussi l'artiste.
Gjon's Tears ajoute: "L'Eurovision, c'est aussi ça: dans l'amusement, arriver avec des chansons fortes et avec des thèmes forts. Nemo n'est pas là juste pour faire joli. L'artiste arrive avec une chanson et un texte qui lui parle, qui parle de sa vie, qui est la chanson de sa vie. C'est à la fois un endroit où l'on peut s'amuser et à la fois un endroit où l'on peut faire avancer les choses."
Et l'Eurovision peut aussi être un véritable tremplin: "En tant qu'artiste qui a signé dans un label indépendant à Paris, l'Eurovision a vraiment permis de me faire avancer dans ma carrière. [...] C'est vraiment un tremplin, l'occasion de briller à l'international. [...] L'année suivante après l'Eurovision, j'ai eu la chance de faire des concerts partout en Europe", se réjouit le chanteur.
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Propos recueillis par Pietro Bugnon et Valérie Hauert
Adaptation web: Julien Furrer
Retour triomphal en Suisse pour Nemo
Nemo a regagné la Suisse dimanche sous les acclamations après son triomphe. "Félicitations 'honey pie' (surnom affectueux en anglais)!", s'est exclamé un admirateur de l'artiste non-binaire de 24 ans, en lui tendant un bouquet de fleurs, à son arrivée à l'aéroport de Zurich en provenance de Copenhague.
D'autres brandissaient des drapeaux arborant en anglais le message: "Nous existons, nous insistons, nous persistons", en référence à la lutte des personnes non-binaires pour la reconnaissance de leur identité. Une autre banderole clamait "Femme, homme, humain" en allemand.