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Passeport biométrique: Conseil fédéral en campagne

Le passeport est infalsifiable, selon Eveline Widmer-Schlumpf.
Eveline Widmer-Schlumpf assure que le projet est fiable et peu onéreux.
Le passeport biométrique offre une meilleure protection contre les abus. La conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf a lancé lundi la campagne en faveur du nouveau document d'identité électronique comprenant les empreintes digitales, dont l'introduction sera soumise au peuple le 17 mai prochain.

En cas de refus, il faudra un visa pour se rendre aux
Etats-Unis. Un non pourrait aussi remettre en cause les accords de
Schengen/Dublin. Le nouveau passeport biométrique est plus sûr et
protège mieux contre les usurpations d'identité, a expliqué Eveline
Widmer-Schlumpf lors d'une conférence de presse à l'aéroport de
Berne-Belp.

Contre les têtes en l'air

Plusieurs centaines de personnes sont appréhendées chaque année
en Suisse lors de contrôles avec des documents non valables. Par
ailleurs quelque 75'000 papiers d'identité suisses sont perdus
chaque année, dont 13'000 passeports. "C'est important pour nous de
garantir que ces documents ne puissent pas être utilisés
abusivement", a argumenté la ministre de la justice.



Le nouveau passeport comprend les données biométriques, à savoir
une photographie du visage et deux empreintes digitales,
enregistrées sur une puce électronique. Selon Widmer-Schlumpf,
l'enregistrement des données du passeport dans le système
d'information relatif aux documents d'identité (ISA) contribue lui
aussi à la sécurité.



Depuis son entrée en vigueur en 2003, il a déjà permis d'éviter ou
de découvrir des dizaines de falsifications. La ministre de la
justice admet que l'enregistrement centralisé des empreintes
digitales n'est pas exigé à l'échelle internationale. Mais d'autres
pays comme la France ou le Portugal ont opté pour cette
solution.

Schengen et Dublin sur la table

Par ailleurs, depuis 2006, les Etats
Schengen sont tenus de n'émettre plus que des passeports
électroniques. Cela vaut également pour la Suisse en tant qu'Etat
associé à Schengen. En cas de refus du peuple, et si aucune
solution n'est trouvée en accord avec les pays de l'UE dans un
délai de 90 jours, les accords d'association à Schengen et Dublin
seront dissous.



Enfin, si le passeport électronique ne passe pas, les Suisses
devront à nouveau se munir d'un visa en plus de leur passeport pour
se rendre aux Etats-Unis.



ap/jeh

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Moins cher et plus facile à obtenir

Le passeport biométrique doit être introduit en Suisse en mars 2010. Il devrait coûter 140 francs pour un adulte et 60 francs par enfant.

L'offre combinée, passeport biométrique et carte d'identité, devrait se chiffrer à 148 francs pour un adulte et 68 francs pour un enfant.

Une puce qui fait tiquer

Le référendum lancé par un comité interpartis composé de représentants de l'UDC, du PS, de l'UDF, du PdT et des Verts avait formellement abouti le 15 octobre dernier, avec 63'33 signatures valables.

Certains opposants craignent une surveillance excessive du citoyen.

L'enregistrement des empreintes digitales dans une banque de données centrale est à leurs yeux une atteinte à la protection des données.

Tout à droite de l'échiquier politique, d'autres critiquent une adaptation imposée par les Etats-Unis et l'UE.