De plus en plus de personnes cherchent des réponses dans les cartes d'oracle ou de tarot. C'est le cas des clients et des clientes d'Yvette Borel, tarologue expérimentée à Genève, et bien connue du milieu. "Il y a énormément de demande", confirme la spécialiste dans le 19h30. "Et de toutes les conditions sociales: ça va du trottoir au pouvoir."
Une de ses clientes explique venir pour "voir un peu mieux ce qui la tracasse" et pour mieux gérer ses inquiétudes ou ses moments de stress.
Le phénomène est tel qu'il envahit même les rayons des magasins. Certains proposent davantage d'ouvrages spécialisés. L'une des chaînes interrogées par la RTS dit vendre une dizaine de boîtes dédiées au tarot par jour.
L'évolution de la société explique ce succès
"A l'époque, la religion permettait de répondre à cette quête de sens", indique la psychologue Sarah Bezençon. "La religion permettait d'ordonner, de donner des repères et ce n'est plus le cas maintenant."
Pour l'experte, il y a également tout un marketing "avec les aspects positifs et les aspects un peu moins positifs". Elle rend attentif à l'importance d'avoir un regard critique sur ce phénomène.
Attention aux arnaques
Et ces critiques sont de plus en plus nombreuses, notamment avec les tirages de cartes sur les réseaux sociaux. La tarologue Yvette Borel est formelle: une consultation ne doit jamais dépasser cent francs de l'heure.
Yvette Borel précise encore qu'elle prévient systématiquement sa clientèle: "Personne ne peut vous dire l'avenir. La carte est un support d'une situation momentanée que vous-même pouvez modifier".
Sujet TV: Léa Bucher
Adaptation web: Liardeju