Le carnet de campagne de Pierre Nebel

Les élections fédérales approchent à grands pas, les Suissesses et les Suisses éliront leurs nouveaux représentants fédéraux dans moins de deux semaines.

Pour son dernier carnet de campagne, Pierre Nebel nous emmène à une soirée de kick-boxing à Porrentruy. Dans le public, les candidats du Centre profitent de l'événement pour faire avancer leur campagne.

L'ancien conseiller fédéral Ueli Maurer parcourt les différentes sections UDC du pays. Il a endossé un rôle discret, mais efficace, en période de campagne électorale: celui de motiver ses troupes.

Depuis la mi-août, il rencontre presque chaque soir les membres de son parti à travers la Suisse. S'il était lundi soir à Genève, au repas de soutien de la vice-présidente de l'UDC Céline Amaudruz, il se rendra mardi à Reconvilier (BE), puis mercredi à Lucerne.

L'ancien membre du gouvernement est convaincu que sa présence - et ses discours - peuvent faire la différence, également en Suisse romande. Son périple est composé d'une cinquantaine d'étapes, et il en a déjà effectué quarante.

Comme tous les ans, la Fête des Vendanges qui s’est déroulée ce week-end à Neuchâtel était l’occasion pour les hommes et les femmes politiques du canton de se mêler à la foule.

Année électorale oblige, les discussions étaient encore plus vives que d’habitude dans les stands politiques. La "guerre fratricide" que se mènent le PS et les Verts était notamment sur toutes les lèvres.

Les deux partis se disputent âprement l’un des deux sièges au Conseil des Etats, le socialiste Baptiste Hurni menaçant le fauteuil de la sortante écologiste Céline Vara.

A ce stade de la campagne, les candidats au Conseil national doivent être partout sur le terrain, à l'exemple de Pierre-André Page (UDC), dont l'agenda est surbooké.

A 09h30, à Romont, c'est le départ du Tour de Romandie féminin. A 11h00, c'est Grangeneuve avec la fête des anciens de l'école d'agriculture. A 13h00, à La Joux, c'est le 100ème anniversaire du syndicat d'élevage des vaches Holstein. Et à 17h00, rendez-vous à Praz pour la Fête des vendanges.

Et les journées marathons, Pierre-André Page en aura jusqu'au 22 octobre. "Mais c'est indispensable, pour parler aux citoyens, pour qu'ils nous exposent leurs problèmes", expose le candidat UDC.

Plus de 400 sympathisants ont répondu à l'appel des quatre candidats de la section Lavaux-Oron du PLR, lors d'un grand repas de soutien à Savigny (VD).

Cette soirée était l'occasion pour eux de mobiliser leur réseau, ce qu'a fait Etienne Blanc, le candidat principal du district, en accueillant chaque arrivant avec une touche personnelle.

D'autres candidats PLR étaient également présents dans l'assemblée. Pascal Broulis s'est montré plus discret, mais était aussi là pour maximiser les contacts. "L'objectif de cette campagne, c'est de rencontrer 10'000 personnes, de toucher 10'000 mains", affirme-t-il.

Dans toute la Suisse, les candidats du PS organisent des "apéros politiques" afin de mobiliser leur électorat en vue des élections fédérales du 22 octobre. Pierre Nebel s'est donc rendu la semaine passée à Saint-Maurice, en Valais, où Martine Rouiller – candidate au Conseil national – a invité ses camarades de parti, ses amis ainsi que l'ensemble du voisinage pour passer un moment de convivialité.

A l'heure de l'apéro, l'ambiance est bonne et tout se passe bien, à une exception: seuls les militants PS, ou presque, sont de la partie. Au total, trois voisins seulement ont répondu à l'invitation. Mais Martine Rouiller ne se montre pas trop déçue: "C'est le jeu. L'important, c'est de passer le message." Morale de l'histoire: quand on mène une campagne politique, il faut se battre pour arracher chaque voix supplémentaire.

Samedi dernier, l'UDC Suisse a organisé un des plus grands meetings politiques de ces dernières années. Ce grand show à l'américaine avait pour but de mobiliser les troupes avant les élections.

Les délégations de tous les cantons se sont donc rendues à Zurich pour le grand lancement de campagne de l’UDC Suisse. Dans le car de la section valaisanne, parti de Sion à l'aube, l'apéro a commencé tôt.

Pour lancer la dernière ligne droite avant les fédérales, le POP vaudois a concocté un risotto pour ses sympathisants et son électorat potentiel dans son fief de Renens.

Pour le parti, c'est l'occasion de convaincre les milieux populaires et notamment les ouvriers, qui se tournent parfois vers d'autres partis ou s'abstiennent de voter.

A Genève, la lutte pour le Conseil des Etats s’annonce rude. Pour l’heure, les deux fauteuils sont occupés par la gauche, l’un par la Verte Lisa Mazzone, l’autre par le socialiste Carlo Sommaruga. Tous deux se représentent cet automne, mais ils font face à une droite requinquée qui, pour la première fois depuis longtemps, part unie.

On les retrouve tous, ou presque, à la fête de l’agriculture, événement estival incontournable pour tout homme ou femme politique genevois qui se respecte. Distribution de flyers, poignées de main, bagout, chacun joue avec ses armes pour grappiller quelques voix supplémentaires.

A côté des deux places au Conseil des Etats, Neuchâtel ne dispose que de quatre sièges au Conseil national. Pas facile, donc, de se faire une place quand on n’appartient pas aux trois partis principaux du canton, le PLR, le Parti socialiste et les Verts.

Election après élection, les Vert’libéraux grappillent des voix et se voient pourtant bien envoyer un ou une des leurs à Berne. Mais pour y arriver, il faudra aller chercher chaque voix, note leur président Maxime Auchlin. Alors, pour encourager l’esprit d’équipe, le pharmacien Sébastien Marti a invité ses colistiers chez lui pour un repas. L’occasion pour les candidats de resserrer les liens avant la campagne proprement dite.

Pierre Nebel s’intéresse à la Jeunesse socialiste, la petite sœur remuante et indocile du Parti socialiste. Les deux formations partagent le même qualificatif, mais entre elles, ce n’est pas toujours la franche camaraderie.

"Exactement, reconnaît Thomas Bruchez, le vice-président des JUSO. Mais on arrive à cohabiter en tout cas dans le même bâtiment."

Si le Genevois est aujourd’hui à Berne, c’est que les Jeunes socialistes lancent leur campagne pour les élections fédérales. Histoire de se démarquer des autres partis politiques, la conférence de presse se tient à l’extérieur, sur une terrasse, les verres de bière bien en évidence. Mais attention, les Jeunes socialistes ne boivent pas leur pinte avec n’importe qui. Le président de l’UDC Marco Chiesa peut en témoigner...

Lancement de campagne inhabituel pour le PLR Fribourg. C'est dans un garage automobile que les libéraux-radicaux ont décidé de réunir leurs candidats. Au menu des festivités: discours, tombola, grillades et vieilles carrosseries. L'objectif est aussi de financer la campagne grâce au soutien des plus de 150 personnes présentes. Un soutien qui devrait rapporter au moins 5000 francs au parti.

Les Verts genevois lancent leur campagne pour les élections fédérales en défilant à la Geneva Pride. Dans le cortège, ils retrouvent bien vite leurs rivaux socialistes et vert'libéraux, qui comptent eux aussi sur les voix de la communauté LGBTQI+.

Les autres formations politiques se font quant à elles beaucoup plus discrètes. Et pourtant, "je connais des gays UDC et des drags de droite", nous glisse-t-on. Finalement, la marche des fiertés est un terrain de campagne comme un autre...

Quelques jours avant la grève féministe, une centaine de femmes du Centre participent à la Frauenlauf de Berne. Parmi elles, des militantes peu connues du grand public, mais aussi des personnalités de premier plan comme la conseillère fédérale Viola Amherd ou l'ancienne ministre Ruth Metzler. Leur objectif: mettre en avant une autre vision du combat féministe et se différencier du programme jugé trop à gauche de la grève du 14 juin.

Aux Diablerets, c'est jour de formation pour les dizaines de membres de l'UDC vaudoise en course pour une place sous la Coupole fédérale. Pour nombre d'entre eux, il s'agit en effet de la première campagne électorale. Au menu: séance photo, tournage de vidéos pour les réseaux sociaux et autres ateliers. Mais pour le formateur en chef Kevin Grangier, rien n'est plus important que le contact physique. Avis aux candidats, ils devront serrer des milliers de mains s'ils veulent être élus cet automne. "C'est souvent à la poignée de main que les gens se décident de voter pour nous", résume le président du parti.

En bonus

Parmi les candidates et candidats UDC, on retrouve de nombreux jeunes. Quel est leur profil?

En gare de Lausanne, Pierre Nebel retrouve plusieurs jeunes candidates et candidats écologistes pour les élections fédérales. Ces militantes et militants, qui se lancent pour la première fois dans le grand bain politique, se rendent à Berne pour suivre un atelier de formation. Le thème: protéger sa santé mentale face aux arguments des adversaires et apprendre à encaisser les coups. En soirée, la nouvelle génération rencontre Daniel Brélaz, figure de l'ancienne génération des Verts. L'occasion de discuter de thèmes chers à la relève, comme le féminisme intersectionnel.

Depuis presque un siècle en Valais, il y a une sorte de "guerre" entre les fanfares libérales-radicales et les fanfares démocrates-chrétiennes. En ce mois de mai, à quelques jours d'intervalle, ces ensembles ont défilé dans les rues de Conthey et de Martigny. Une démonstration de force des partis à quelques mois des élections fédérales, qui permet aux candidats de mobiliser leur électorat et, pour certains, de se faire connaître.

Il y a quatre ans, Pierre Nebel avait déjà écumé les routes du pays à la rencontre des hommes et des femmes qui font vivre la campagne des élections fédérales. Pour retrouver son carnet de campagne, c'est ici !