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Campagne lancée pour sensibiliser aux violences envers les aînés

Le 1er pilier ne couvre pas les besoins essentiels, et souvent le 2e non plus. [Keystone - Martin Rütschi]
Une campagne pour sensibiliser à la maltraitance dont sont victimes les seniors / Le 12h30 / 1 min. / le 23 mars 2023
Attirer l'attention sur les violences envers les aînés et encourager les victimes à demander de l'aide, tels sont les objectifs d'une campagne lancée lundi dans toute la Suisse.

Chaque année en Suisse, plus de 300'000 personnes de plus de 60 ans sont victimes de maltraitance. Ces atteintes peuvent prendre toutes sortes de formes: violences physiques et psychologiques, mais aussi violences financières ou négligences.

Elles sont principalement causées par le personnel soignant ou des membres de la famille. Une étude menée par l'Institut et Haute école de la santé La Source montre que le sujet reste tabou. Les seniors concernés sont peu nombreux à recourir aux ressources qui existent pour les aider.

"Il y a la peur des conséquences et de la perte de contrôle sur la suite des événements, ainsi qu'une honte de la situation vécue", a expliqué Delphine Roulet Schwab, l'une des responsables de l'étude, jeudi dans le 12h30 de la RTS.

"Il n'est jamais trop tard"

Pour éviter ce silence, il faut faire connaître les ressources d'aide et informer l'entourage des personnes âgées sur la définition de la violence contre les aînés. C'est d'ailleurs l'objectif de la campagne portée par le service intercantonal Prévention suisse contre la criminalité, les polices cantonales et municipales, ainsi que différentes organisations de soutien aux personnes âgées.

"Cela permet de donner de la visibilité et de faire passer le message qu'il n'est jamais trop tard pour demander de l'aide. Même si la situation dure depuis très longtemps, il existe des solutions", souligne Delphine Roulet Schwab.

Concrètement, cette campagne passera par des affiches, des vidéos sur les réseaux sociaux et des dépliants grand format distribués, par exemple, via les pharmacies et les médecins de famille.

Marielle Savoy/vajo

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