Publié

La guerre en Ukraine renforce l'intérêt de la population suisse pour l'Otan

La guerre en Ukraine renforce l'intérêt des Suisses pour l'Otan, selon une étude. [KEYSTONE - LAURENT GILLIERON]
L’étude "Sécurité 2023" interroge le moral sécuritaire de la population suisse / Le 12h30 / 2 min. / le 16 mars 2023
La guerre en Ukraine renforce la volonté des Suissesses et Suisses de se rapprocher de l'Otan. Pour une majorité, ce n'est pas incompatible avec la neutralité, selon une étude de l'EPF de Zurich. Dans le cadre de l'étude "Sécurité 2023", les trois quarts de la population ont dit en outre voir l'avenir du monde en noir.

A contrario, 81% des personnes interrogées envisagent un avenir positif pour la Suisse. C'est cependant cinq points de pourcentage de moins qu'un an plus tôt, avant l'agression russe contre son voisin, selon l'étude (en allemand) "Sécurité 2023" réalisée en janvier et publiée jeudi par l'Académie militaire (Milak) et le Center for Security Studies (CSS) de l'EPF de Zurich.

Dans le même temps, la confiance dans l'avenir du monde a baissé de sept points de pourcentage. Seules 24% des personnes interrogées étaient encore optimistes quant à l'avenir de la planète en janvier 2023.

>> Relire : Camille Grand: l'Otan "fait tout" pour que l'adhésion de la Suède et de la Finlande se fasse "vite"

Les conflits, "la plus grande menace"

Pour 42% des personnes interrogées, les guerres et les conflits représentent la plus grande menace pour la Suisse. Suivent le changement climatique (34%) et les crises financières et économiques (31%).

Dans la foulée, une majorité de 55% se disait favorable en janvier à un rapprochement avec l'Otan. C'est 10 points de pourcentage de plus qu'un an plus tôt, une courte majorité estimant que la neutralité le permettrait.

Cela signifie que l'idée d'une défense autonome a du plomb dans l'aile. Selon l'étude, cela montre que les Suisses sont plus disposés à l'ouverture et à la coopération que par le passé. Ce niveau d'opinions n'a jamais été atteint ces trente dernières années, même par durant la guerre du Kosovo.

Soutien aux sanctions contre la Russie

L'étude n'aborde pas les réexportations du matériel de guerre suisse, mais elle pose la question des sanctions économiques contre la Russie. Celles-ci sont largement soutenues. Les sondés estiment qu'elles sont tout à fait compatibles avec le principe de neutralité. Ce dernier reste d'ailleurs largement soutenu, à plus de 90%.

vajo avec ats

Publié

Plus de 1200 personnes interrogées

L'étude "Sécurité 2023" a été menée par téléphone entre le 2 et le 20 janvier dernier auprès de 1238 titulaires du droit de vote. La marge d'erreur est de plus ou moins 2,8 points de pourcentage.