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La ville de Delémont parmi les bonnes élèves du label Minergie

Une entreprise accueillera la plus importante centrale solaire financée par des prêts citoyens à Delémont. [RTS - Gaël Klein]
Certaines communes ont certifié davantage de bâtiments Minergie en comparaison suisse / La Matinale / 2 min. / le 27 décembre 2022
En comparaison suisse, certaines communes ont été d'excellentes élèves du label Minergie, qui promeut l'efficience énergétique des bâtiments. La ville de Delémont, dans le Jura, en fait partie. Son secret? L'exemplarité.

En Suisse, la plupart des cantons proposent des subventions pour rénover les chauffages, les installations électriques ou encore la ventilation des bâtiments, entre autres, ou pour construire des maisons de façon plus "écologique".

Certaines communes sont d'ailleurs championnes en la matière. Elles ont construit et certifié davantage de bâtiments que la moyenne avec le label Minergie au cours de l'année écoulée. Delémont, la capitale jurassienne, figure par exemple à la deuxième place du classement des villes suisses de plus de 10'000 habitants en termes de constructions répondant aux critères du label.

Donner l'exemple pour donner du sens

Alors que la plupart des subventions sont cantonales, Delémont fait partie des communes qui mettent également la main au porte-monnaie. C'est l'une des raisons de son succès, mais les incitations financières, si elles restent importantes, ne suffisent pas, a estimé mardi dans La Matinale de la RTS Murielle Macchi-Berdat, conseillère communale en charge de l'énergie et des eaux.

"Notre but, c'est d'être bons dans les bâtiments communaux, administratifs ou scolaires par exemple", explique-t-elle. Une position exemplaire qui doit aider à convaincre les particuliers, en donnant également du sens aux efforts individuels demandés.

Facilités administratives

En outre, certains freins sont récurrents: la lourdeur administrative est souvent mentionnée par les propriétaires. "Il faut rester exigeant sur les conditions, car c'est de l'argent public qui est distribué", justifie Murielle Macchi-Berdat.

Mais il faut faciliter les démarches. Par exemple, lorsque le canton a déjà octroyé un financement, la commune alloue automatiquement les subventions. "Le travail administratif est fait au niveau cantonal. On ne va pas demander aux gens de faire deux fois le travail."

Enfin, il est encore trop tôt pour percevoir l'impact de la crise énergétique sur le nombre de certifications Minergie, mais les conseils gratuits sont davantage prisés. Par exemple, près de 9000 conseils ont été prodigués ces neuf derniers mois sur le site chauffezrenouvelable.

>> La réaction d'Olivier Meile, président de l'agence romande Minergie :

Comment améliorer les labels Minergie? [Ennio Leanza]Ennio Leanza
Evolution du label Minergie en Suisse: interview d'Olivier Meile, directeur de l'agence romande Minergie / La Matinale / 39 sec. / le 27 décembre 2022

Dominique Choffat/jop

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Standards toujours plus exigeants

Le label Minergie reverra ses standards à la hausse dès l'année prochaine. Ces certifications de construction durable ont déjà été attribuées à près de 55'000 habitations en Suisse depuis leur création en 1998.

Elles seront adaptées en tenant compte de l'évolution de la politique énergétique et climatique des cantons et de la Confédération, avec des exigences accrues en matière d'énergie solaire sur les toits et les façades, par exemple.

Ces adaptations régulières rendent difficiles les comparaisons d'années en années, explique le directeur de l'agence romande Minergie Olivier Meile. "Le renforcement des exigences aura certainement pour conséquence de faire baisser la demande en certificats", concède-t-il.

>> Sa réaction complète dans La Matinale :

Des panneaux solaires sur une école dans le canton des Grisons, en 2009. Image d'illustration. [KEYSTONE - Gaetan Bally]KEYSTONE - Gaetan Bally
Minergie revoit ses standards: interview de Olivier Meile / La Matinale / 1 min. / le 27 décembre 2022

La hausse des prix de l’énergie, qui pèse en partie sur les propriétaires immobiliers, pourrait également avoir un impact sur le nombre de constructions certifiées, même si Olivier Meile se veut résolument optimiste.