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Issue de la pharma, la future "Mme Covid" fait déjà l'objet de critiques

Le siège de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) à Liebefeld (BE). [CC-BY-SA - Hadi]
Issue de la pharma, la future "Mme Covid" fait déjà l'objet de critiques / La Matinale / 1 min. / le 15 décembre 2022
Sandra Bloch prendra la tête de la division des maladies transmissibles de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) le 1er janvier 2023, a appris la RTS. Mais cette nomination fait grincer des dents, en raison d'un parcours professionnel jugé trop proche de l’industrie pharmaceutique.

La Zurichoise Sandra Bloch a fait pratiquement toute sa carrière au sein de la pharma. Après avoir passé 17 ans chez Pfizer (qui produit l'un des deux vaccins anti-Covid à ARN messager utilisés en Suisse), elle a aussi travaillé chez Bayer. Et elle a passé les sept dernières années au sein de l'entreprise biopharmaceutique américaine AbbVie.

Possible atteinte à sa crédibilité

Et le milieu médical, notamment, craint que ce passé pèse à l'heure des choix dans sa nouvelle fonction. Sandra Bloch devra par exemple faire des recommandations pour les médecins et la population, informer en cas de crise sanitaire, donner des directives sur la vaccination ou l'antibiorésistance. Son parcours pourrait alors porter atteinte à sa crédibilité, notamment auprès de la population.

De son côté, l'OFSP estime que ce passé pharmaceutique a apporté de solides compétences à Sandra Bloch, docteure en médecine: une expérience clinique et une longue pratique industrielle.

Dans les pas de Daniel Koch

La nouvelle "Mme Covid" reprendra au 1er janvier un poste rendu célèbre par Daniel Koch en pleine crise sanitaire liée à la pandémie.

Et si l'OFSP n'a pas communiqué sur cette nomination, rappelle son porte-parole, c'est parce qu'il ne publie pas les nominations des chefs de division. S'il avait communiqué sur le départ de Daniel Koch, c'est uniquement parce que la crise l'avait placé sur le devant de la scène.

Alexandra Richard/oang

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