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Initiative bâloise pour relancer les relations entre la Suisse et l'UE

Le mouvement européen de Bâle-Ville et Bâle-Campagne lance une initiative pour relancer les relations entre la Suisse et l'Union européenne
Le mouvement européen de Bâle-Ville et Bâle-Campagne lance une initiative pour relancer les relations entre la Suisse et l'Union européenne / 19h30 / 2 min. / le 14 octobre 2022
Depuis l'arrêt des négociations sur l'accord-cadre l'an dernier, rien ne bouge dans le dossier des relations avec l'Union européenne, et ce malgré les nombreux déplacements à Bruxelles de la négociatrice en chef de la Confédération Livia Leu. Le dernier en date a eu lieu cette semaine.

Face à ce blocage, certains cantons commencent à s'impatienter. La section bâloise du Mouvement européen Suisse veut "sortir de l'impasse avec Bruxelles". Elle lance une initiative qui demande que l'importance de bonnes relations avec l'UE soit inscrite dans les constitutions cantonales de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne.

"La région de Bâle est concernée explicitement aussi par cette érosion des relations avec l'Union européenne. Donc, c'est important d'agir vraiment maintenant et pas demain. Il est déjà trop tard," explique Sarah Wyss, conseillère nationale (PS), présidente de la section bâloise du Mouvement européen Suisse, dans le 19h30 de la RTS.

"Pour l'instant on a deux conséquences concrètes négatives: l'une, c'est l'Université de Bâle qui se plaint et l'autre, c'est l'industrie medtech, des technologies médicales, qui se plaint également de conséquences négatives, concrètes, matérielles," développe Andreas Zivy, député du PLR de Bâle-Campagne et membre du comité d'initiative.

Diplomatie grippée

Sur le terrain de la diplomatie, la situation évolue très peu. Mercredi dernier, la secrétaire d'Etat Livia Leu, en charge des négociations avec l'UE, était à Bruxelles pour sonder à nouveau les possibilités de reprise des négociations, mais les mêmes points de divergences demeurent encore.

"C'est un paquet, il faut discuter de chaque élément, donc ça prend du temps et je ne suis pas à même de vous dire maintenant quand on pourra commencer les négociations," regrette la secrétaire d'Etat.

Face à ce blocage, à Bâle, les milieux proeuropéens ne sont pas les seuls à se mobiliser. En juin dernier, le gouvernement de Bâle-Ville, inquiet en particulier pour son secteur de la recherche, avait même adressé une lettre ouverte au Conseil fédéral. "Nous espérons qu'il prendra au sérieux la préoccupation et l’inquiétude de la région de Bâle et agira," avait écrit le gouvernement cantonal dans cette lettre.

Cet été encore, les autres cantons frontaliers, y compris romands, avaient eux aussi exprimé leur souhait de voir la possibilité d'une voie de négociation s'ouvrir rapidement. La prochaine visite de Livia Leu à Bruxelles est prévue le 11 novembre.

Sujet TV: Isabelle Ory et Séverine Ambrus

Adaptation web: Julien Furrer

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