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La prescription de cannabis à des fins médicales désormais facilitée

Le trafic du cannabis en Catalogne. [KEYSTONE - ANTHONY ANEX]
La prescription de cannabis à des fins médicales désormais facilitée / La Matinale / 1 min. / le 1 août 2022
Dès lundi, les médecins pourront prescrire des médicaments à base de cannabis sans autorisation de l'Office fédéral de la santé publique. L'accès est ainsi facilité, notamment pour les personnes atteintes de cancer ou de sclérose en plaques dont les douleurs chroniques peuvent être soulagées grâce à la substance.

Le cannabis, récréatif ou médical, est interdit en Suisse depuis 1951. Jusqu'à présent, les médecins pouvaient toutefois prescrire un médicament à base de cette substance s'ils obtenaient une autorisation exceptionnelle de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Près de 3000 autorisations de ce type étaient délivrées chaque année pour des patients cancéreux, souffrant de maladies neurologiques ou atteints de sclérose en plaques. Avec de tels chiffres, il n'est plus vraiment possible de parler d'autorisation exceptionnelle. La procédure est en outre longue et coûteuse et certains patients doivent attendre longtemps avant de pouvoir être soulagés.

Le Conseil fédéral et le Parlement ont donc décidé de modifier la loi. A compter du 1er août, les médecins n'auront plus besoin d'autorisation pour prescrire du cannabis à leurs patients.

>> Relire : Plus besoin d'autorisation pour prescrire du cannabis médical dès cet été

Vers une légalisation générale?

Pour Andri Silberschmidt, conseiller national PLR zurichois, cette levée d'interdiction va permettre à la Suisse d'aller de l'avant sur ce dossier. "Beaucoup d'études internationales montrent que le cannabis peut jouer un rôle important pour soulager les douleurs. De manière plus générale, il permet un accompagnement des gens malades", a-t-il commenté lundi au micro de la RTS.

Cette modification de loi devrait permettre de recueillir de nouvelles données sur les effets de l'utilisation médicale du cannabis en Suisse et d'envisager sa légalisation, estime le député.

"Pour l'instant, c'est bien que cela soit accompagné médicalement. Mais je pense que nous allons devoir tôt ou tard envisager une légalisation générale pour les adultes", a ajouté Andri Silberschmidt.

cd/iar

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