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"En mission pour l'Etat": ces employés fédéraux pas comme les autres

L'un sillonne la Suisse, appareil photo à la main, pour évaluer les sites d'importance nationale, une autre bichonne les chevaux du Haras national, un troisième chasse les ondes parasites dans tout le pays. Ils oeuvrent au service de l'Etat dans des tâches méconnues, loin des bâtiments historiques de la Berne fédérale. Cet été, on vous emmène à la découverte de sept fonctionnaires aux missions insolites.

ÉPISODE 7: Antoine Lucchesi, chasseur d’ondes parasites de la Confédération

Antoine Lucchesi est chasseur d’ondes parasites pour le compte de l’Office fédéral de la communication. Lui et ses collègues interviennent lorsque les ondes téléphoniques sont perturbées. Cela arrive près de 400 fois par année. Dans leur camionnette spécialement aménagée, ils sillonnent la Suisse à la recherche de la source des dérangements, aidés par des dizaines de stations de mesures réparties sur l’ensemble du territoire.

Lors de notre tournage, c’est à Lavigny (VD), près de Morges, que ces détectives pas comme les autres ont identifié la perturbation. Leur enquête les a menés jusqu’à un appartement situé dans un petit immeuble. En cause: un amplificateur d’ondes pas aux normes suisses. L’appareil sera saisi puis détruit. Quant à son propriétaire, il recevra une amende.

>> Le reportage de Jean-Marc Heuberger :

En mission pour l'État: il supprime les perturbations des ondes radio
En mission pour l'État: il supprime les perturbations des ondes radio / 19h30 / 2 min. / le 20 août 2022

ÉPISODE 6: Jacqueline Morier, jardinière au Palais fédéral

Jacqueline Morier est en quelque sorte la jardinière officielle de la Confédération. Dans ses serres poussent palmes, fougères et cactus qui égaient les couloirs et les salons du Palais fédéral. Elle réalise aussi les arrangements floraux pour les événements de grande ampleur, comme les visites d'Etat. Une tâche indispensable pour l'image de l'Etat, qu'elle réalise cependant dans la discrétion, tôt le matin, pour ne déranger personne.

Son métier lui donne accès à des lieux prestigieux et interdits au public, comme les bureaux des conseillers fédéraux. Et pas question pour elle de méconnaître les souhaits, les goûts ou encore les allergies des ministres. "Il y avait un ancien conseiller fédéral qui avait toujours l'habitude d'avoir des fleurs à trois emplacements dans son bureau (...), et c'était toujours comme ça, toute l'année", se rappelle-t-elle.

>> Le reportage de Valérie Gillioz :

En mission pour l’État: Jacqueline Morier est chargée de fleurir les couloirs et les salons du Palais fédéral
En mission pour l’État: Jacqueline Morier est chargée de fleurir les couloirs et les salons du Palais fédéral / 19h30 / 2 min. / le 6 août 2022

ÉPISODE 5: Aude Untersee, prévisionniste chez MétéoSuisse

Aude Untersee a la délicate mission de prévoir la météo dans un contexte de forte inquiétude climatique. Et face au changement en cours, il lui faut beaucoup d'humour. Lorsqu'elle prend son service en cette fin du mois de juillet, la sécheresse persiste inlassablement. "Je lance un avis de recherche pour un front froid, disparu depuis maintenant dix semaines", explique-t-elle malicieusement en épinglant une affichette au tableau du bureau.

En poste depuis deux ans, Aude Untersee est l'une des rares femmes météorologues. Dans ses prévisions, elle est confrontée quotidiennement aux dérèglements du climat. "A titre personnel, je me sens préoccupée et soucieuse de l'évolution en cours mais il faut garder une approche totalement objective", souligne-t-elle. Elle ne perd donc espoir dans sa mission. La passion de cette férue de vol à voile pour les phénomènes météorologiques reste intacte.

>> Le reportage de Jean-Marc Heuberger :

Une jeune météorologue face au changement climatique au jour le jour
Une jeune météorologue face au changement climatique au jour le jour / 19h30 / 2 min. / le 30 juillet 2022

ÉPISODE 4: Jacques Morel, le gardien du temps en Suisse

Jacques Morel est le chef du laboratoire photonique, temps et fréquence de l'Institut fédéral de métrologie (METAS). Dit autrement, c'est le gardien du temps en Suisse. C'est dans son laboratoire situé dans la banlieue de Berne, qu'est réglée l'heure exacte officielle de notre pays. Pour ce faire, il dispose notamment d'une horloge atomique au césium, l'une des plus précises au monde. "Celle-ci possède un niveau d'exactitude tel qu'une déviation d'une seconde sur le temps réalisé ne pourrait apparaître qu'après environ 30 millions d'années", glisse Jacques Morel.

Pourquoi tant de précision? Par exemple pour assurer le fonctionnement idéal des GPS: plus les fréquences sont précises, pour la mesure du temps, plus les systèmes de navigation par satellite sont précis, note METAS. On peut aussi citer des applications en matière d'échanges boursiers à haute fréquence ou dans le domaine des voitures autonomes. Les télécommunications et la recherche scientifique bénéficient également de la mesure ultra précise du temps.

>> Le reportage de Thierry Clémence :

Au service de l’État: Portrait de Jacques Morel, gardien du temps à l’Institut fédéral de métrologie
Au service de l’État: Portrait de Jacques Morel, gardien du temps à l’Institut fédéral de métrologie / 19h30 / 2 min. / le 23 juillet 2022

ÉPISODE 3: Anja Zollinger, la fonctionnaire qui murmure à l'oreille des chevaux

Anja Zollinger est l'une personnalités clés de l’état-major du Haras national suisse d'Agroscope. Responsable du bureau de conseils cheval, cette agronome de 33 ans veille au bien-être des bêtes du centre de compétence de la Confédération pour les équidés, basé à Avenches (VD). Le Haras national compte notamment 14 juments destinées à la recherche et une soixantaine d'étalons reproducteurs de la race des Franches-Montagnes.

Surveillance du sommeil des chevaux en mal de repos, mise au régime des canassons en surpoids, socialisation des étalons placés dans des boxes individuels, etc.: les tâches d'Anja Zollinger sont multiples. De quoi réjouir cette passionnée de chevaux depuis la plus tendre enfance. "Dès la fin de mes études, j’ai commencé à travailler ici et c’est vraiment le job de rêve, donc je vais rester là autant que je peux!", s'exclame-t-elle.

>> Découvrir le reportage de Fanny Zürcher :

Suite de notre série "En mission pour l'État" avec une employée de la Confédération qui murmure à l’oreille des chevaux
Suite de notre série "En mission pour l'État" avec une employée de la Confédération qui murmure à l’oreille des chevaux / 19h30 / 2 min. / le 16 juillet 2022

ÉPISODE 2: Barthélémy Grass, "touriste 2.0" pour l'Office fédéral de la culture

Déambulant dans les ruelles d'Estavayer-le-Lac (FR) avec son appareil photo, on le prendrait presque pour un touriste, mais Barthélémy Grass est bien en mission pour la Confédération. Collaborateur scientifique pour le compte de l'Office fédéral de la culture, cet historien de formation sillonne les plus belles localités du pays pour en relever les qualités et les évaluer. Son but: proposer des pistes pour que le développement urbanistique préserve le patrimoine.

Barthélémy Grass s’intéresse aussi bien aux bâtiments qu’aux jardins, routes, places et champs. En gros, tout ce qui met en valeur l'histoire et l'identité d’une localité. En cinq ans, il a déjà parcouru une bonne partie du pays. Mais il est encore loin d'avoir épuisé les joyaux du patrimoine helvétique, concède-t-il: "On a plus de 1200 sites d'importance nationale en Suisse. Concrètement, j'ai trois fois le temps d'arriver à la retraite avant de les avoir tous vus..."

>> Découvrir le reportage de Clémence Vonlanthen :

Notre série "En mission pour l’État": il évalue les sites d’importance nationale
Notre série "En mission pour l’État": il évalue les sites d’importance nationale / 19h30 / 2 min. / le 9 juillet 2022

ÉPISODE 1: Silvan Zenklusen, gardien de la place de tir du Simplon

En haut du col du Simplon, dans le Haut-Valais, se trouve la principale place de tir de l'armée suisse pour l'instruction en formation de l'artillerie. C'est là que travaille Silvan Zenklusen. Bien que civil, cet employé de la Confédération est au service de l'armée suisse. Son rôle est de gérer la logistique pour tous les exercices, mais aussi de nettoyer la montagne des résidus de tirs.

Après avoir été maçon puis garde-frontière, Silvan Zenklusen dit avoir trouvé sa place au Simplon. Cela fait maintenant dix ans qu'il veille sur la place de tir et les sommets qui l'entourent. Il espère rester gardien des lieux jusqu'à la fin de sa carrière. Pour lui, c'est le plus beau métier du monde...

En mission pour l'État: Une journée avec Silvan Zenklusen, responsable de la place de tir du Simplon, en Valais
En mission pour l'État: Une journée avec Silvan Zenklusen, responsable de la place de tir du Simplon, en Valais / 19h30 / 2 min. / le 2 juillet 2022

>> Découvrir le reportage de Céline Brichet:

Adaptation web: Didier Kottelat

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