Le surpoids chez les élèves n'a pas augmenté durant la pandémie en Suisse
Depuis 2005, Promotion Santé Suisse évalue les données des services médicaux scolaires concernant l'indice de masse corporelle (IMC) des élèves des villes de Bâle, Berne et Zurich.
Les résultats de son dernier monitoring montrent que le confinement et les fermetures d'écoles au printemps 2020 ont certes eu un "effet coronavirus" présumé à court terme, mais sans que cela n'entraîne d'augmentation du nombre d'enfants en surpoids à long terme.
Pour Chloé Saas, cheffe des relations publiques chez Promotion Santé Suisse, interrogée dans La Matinale de vendredi, la relative légèreté des mesures anti-Covid expliquerait cette stabilité: "notre hypothèse c'est qu'en Suisse le lock-down a été suffisamment court pour que les habitudes liées au mouvement et à l'alimentation n'aient pas été modifiées durablement. C'est également le cas pour les restrictions sportives qui ont été finalement assez réduites chez les jeunes. Les enfants ont pu retrouver un rythme de vie assez habituel après cette période".
Prévention indispensable
Mais près d'un élève sur six reste en surpoids ou est obèse. C'est moins que dans les pays voisins, mais c'est tout de même un chiffre élevé. Il faut poursuivre les efforts, estime encore Chloé Saas: "Si on se sent à l'aise dans son corps, on aura envie de plus bouger, de mieux manger, on se sentira mieux. C'est vraiment important de travailler sur cette image corporelle. Plus on intervient tôt, plus c'est efficace, les jardins d'enfants, les crèches sont des lieux de prévention importants où on peut créer des conditions favorables à la santé qui seront durables et accessibles à un maximum d'enfant."
>> L'interview de Chloé Saas dans La Matinale:
Pauline Rappaz/lan