La reprise des sanctions contre la Russie "rapproche la Suisse de la famille européenne", estime Livia Leu
La guerre en Ukraine et la reprise des sanctions de l'Union européenne par la Suisse ont redéfini les relations entre Berne et Bruxelles. Invitée dans le 19h30, la secrétaire d'Etat Livia Leu a fait le point sur l'état des négociations entre les deux parties.
Selon Livia Leu, négociatrice en chef pour les discussions avec l'Union européenne, "la reprise des sanctions par la Suisse est vue d'un bon oeil à Bruxelles et nous rapproche de la famille européenne".
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La secrétaire d'Etat rappelle toutefois que les relations entre l'UE et la Suisse constituent un sujet plus complexe que les sanctions contre la Russie: "Les négociations futures portent quand même sur des sujets plus techniques".
Pour Livia Leu, les deux parties ont intérêt à s'entendre rapidement. "On a des relations importantes et mutuellement bénéfiques". Et de préciser que le processus avance: "Il n'y a pas si longtemps que cela, on nous a poussés à mettre des propositions sur la table, et c'est ce qu'on vient de faire. L'Union étudie maintenant ces propositions."
Nouvelle approche
Pour éviter un nouvel échec, le Conseil fédéral a opté pour une nouvelle approche, assure Livia Leu. "On n'est plus dans une logique uniquement institutionnelle, puisque que ça n'avait pas fonctionné. Le Conseil fédéral a élargi le champ d'intérêt. Il a notamment ajouté des propositions pour d'autres accords, notamment sur l'électricité, la santé ou la sécurité alimentaire."
La secrétaire d'Etat a également fait référence au milliard de cohésion, que le Conseil fédéral serait selon elle disposé à "pérenniser". Livia Leu dément toutefois que la Confédération utilise cette contribution financière pour s'acheter les faveurs de Bruxelles.
"Non, ça ne marche pas comme ça. On est aussi disposé à entrer en matière sur les questions institutionnelles. Elles n'ont pas disparu. On savait d'emblée que l'Union européenne insisterait sur ce point."
>> Ecouter l'interview de Livia Leu dans le 19h30 lundi :
Propos recueillis par Philippe Revaz/asch
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