Le suivi du 20 janvier. [Keystone]
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Stabilité des hospitalisations malgré la hausse des cas de coronavirus

- La Suisse compte jeudi 39'807 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 13 décès supplémentaires et 138 malades ont été hospitalisés.

- Invité de La Matinale, le directeur du CHUV Philippe Eckert indique que "la situation commence à se stabiliser, mais à un niveau d'activité extrêmement élevé". D'autres hôpitaux fonctionnent en situation dégradée.

- Le Conseil fédéral a décidé mercredi d'étendre l'obligation de télétravail et les quarantaines jusqu'à fin février, et non fin mars. Les autres mesures, comme la limitation des lieux fermés aux seuls vaccinés ou guéris, resteront provisoirement valables jusqu'à fin mars.

- Le gouvernement a également revu le régime des tests pour l'entrée en Suisse. Dès le 22 janvier, les personnes vaccinées ou guéries entrant en Suisse n'auront plus à se soumettre à un test PCR ou antigénique. La durée de validité du certificat Covid sera également réduite à 270 jours au lieu de 365.

- Globalement satisfaits par les décisions du Conseil fédéral, les acteurs du tourisme, de l'économie et le monde politique demandent toutefois au gouvernement de réexaminer désormais en permanence la situation pour envisager d'alléger les mesures dès que possible.

Suivi assuré par RTSinfo

07h30

Moins de cas aux soins intensifs avec Omicron?

Mercredi soir, sur le plateau du 19h30, le conseiller national Yves Nidegger (UDC/GE) a déclaré qu'Omicron "n'a emmené personne aux soins intensifs et à l'intubation".

La RTS a voulu vérifier ses propos. On peut dire qu'Omicron ne provoque que très peu de séjours en soins intensifs.

Aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), par exemple, le chef du service des soins intensifs Jérôme Pugin indique que "deux patients" sont actuellement hospitalisés aux soins intensifs et intubés après avoir contracté le variant Omicron.

Par contre, le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) ne compte aucun patient atteint du variant Omicron dans son unité de soins intensifs.

>> Le fact-checking détaillé du 19h30 :

Fact Checking : Le variant Omicron envoie peu de patients en soins intensifs
Fact Checking : Le variant Omicron envoie peu de patients en soins intensifs / 19h30 / 2 min. / le 20 janvier 2022

07h15

Avec le Covid-19, l'école à la maison fait de plus en plus d'adeptes

Masques à l'école, tests ou encore quarantaines, les mesures de protection contre le Covid-19 ont provoqué ces derniers mois de nombreuses critiques de la part des parents. La conséquence directe est que l'école à la maison ou homeschooling fait de plus en plus d'adeptes en Suisse.

Le canton de Berne, par exemple, a annoncé jeudi qu'il autorisait l'enseignement à la maison jusqu'au 14 février. Et dans le canton de Zurich, il est possible de retirer son enfant de l'école sans justification durant une année.

>> Le reportage du 19h30 :

L'école à la maison rencontre de plus en plus d'adeptes
L'école à la maison rencontre de plus en plus d'adeptes / 19h30 / 2 min. / le 20 janvier 2022

17h30

L'affaire des restaurateurs récalcitrants de Zermatt (VS) rebondit

L'un des exploitants du restaurant à Zermatt qui avaient été arrêtés par la police valaisanne pour n'avoir pas respecté de manière répétée les mesures anti-Covid contre-attaque. Il a saisi la justice.

"L'affaire en lien avec ce dossier fait actuellement l'objet de procédures dirigées contre les propriétaires respectivement les exploitants, ainsi que de contre-plaintes d'un de ces derniers", indique jeudi à Keystone-ATS le Ministère public valaisan, confirmant une information révélée par Canal 9. Les instructions sont toujours en cours, ajoute le parquet.

Des blocs de béton ont été placés devant le restaurant Walliserkanne de Zermatt car ses exploitants, placés en détention provisoire, violaient les mesures anti-Covid. [Keystone - Laurent Gillieron]
Des blocs de béton ont été placés devant le restaurant Walliserkanne de Zermatt car ses exploitants, placés en détention provisoire, violaient les mesures anti-Covid. [Keystone - Laurent Gillieron]

Les trois exploitants - un couple et leur fils - avaient été arrêtés le 31 octobre dernier après avoir refusé à plusieurs reprises de respecter dans leur restaurant les mesures sanitaires instaurées par les autorités pour lutter contre la propagation du virus, notamment le contrôle des certificats Covid.

L'établissement avait été fermé deux jours plus tôt sur décision du Conseil d'Etat, mais malgré la pose de blocs de béton par la police devant l'établissement, ils avaient continué à servir les clients.

Les restaurateurs avaient échappé à la détention provisoire. Le Tribunal des mesures de contrainte n'avait pas accédé à la demande émanant du ministère public valaisan. Il estimait que les conditions d'une détention n'étaient pas réunies.

>> Revoir les explications de l'affaire dans le 19h30 :

Des restaurateurs de Zermatt sont en garde à vue pour avoir refusé de demander le pass sanitaire
Des restaurateurs de Zermatt sont en garde à vue pour avoir refusé de demander le pass sanitaire / 19h30 / 2 min. / le 1 novembre 2021

16h45

Taux d'absentéisme de 10% aux examens universitaires à Genève

Depuis le 10 janvier, quelques centaines d'étudiantes et d'étudiants de l'Université de Genève passent chaque jour un examen à Palexpo dans des conditions sanitaires strictes en raison du Covid-19. Le taux d'absentéisme est un peu plus important que d'habitude.

Pour cette session sous la pression du variant Omicron, la direction de l'UNIGE estime le taux d'absentéisme à environ 10%, soit le double du taux usuel de 5%.

Jeudi matin, 570 étudiantes et étudiants de l'UNIGE, et 511 l'après-midi, ont passé leur examen en présentiel, dont certains pour la première fois depuis deux ans. [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]
Jeudi matin, 570 étudiantes et étudiants de l'UNIGE, et 511 l'après-midi, ont passé leur examen en présentiel, dont certains pour la première fois depuis deux ans. [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]

Mais pour l'heure, le nombre d'étudiants qui ne se sont pas présentés n'a pas été calculé de manière précise. L'enregistrement des absences est réalisé a posteriori, sur la base des examens rendus, a détaillé le professeur.

Le principal aménagement pris par l'alma mater par rapport à la pandémie, "c'est de ne pas pénaliser les élèves qui ne peuvent se présenter à cette session. Ils pourront repasser les examens manqués en été, sans qu'ils ne soient considérés comme un échec", a précisé le doyen. Autre mesure, les examens oraux de la semaine prochaine se feront à distance et non en présentiel.

Plus de 50'000 examens

La session de janvier-février qui s'achèvera le 11 février implique en moyenne la passation de 55'000 examens, sachant qu'un même étudiant peut parfaitement en subir plusieurs, rapporte l'UNIGE. La majeure partie des 19'000 étudiants sont concernés par cette session.

>> Revoir le reportage du 19h30 :

Les examens universitaires débutent en présentiel, un stress pour celles et ceux qui sont malades ou en quarantaine
Les examens universitaires débutent en présentiel, un stress pour celles et ceux qui sont malades ou en quarantaine / 19h30 / 2 min. / le 10 janvier 2022

15h30

Les finances du RHNe lourdement affectées par le Covid-19

Le Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) devrait enregistrer un déficit de 5,9 millions de francs en 2022. L'institution a expliqué ce résultat par les coûts liés à la situation sanitaire, la hausse de la charge salariale liée à la CCT Santé 21 et la baisse des prestations d'intérêt général (PIG) versées par l'Etat. Des suppressions d'emplois ne sont pas prévues.

Le surcoût lié au Covid-19 a été estimé à 2,7 millions de francs au minimum dans le budget 2022, dont le 90% pourrait être pris en charge par le canton de Neuchâtel si les règles appliquées en 2020 sont reconduites, a indiqué jeudi l'institution.

Les conséquences financières du Covid-19 ont atteint 32 millions en 2020 et devraient avoisiner les 18 millions en 2021 pour le RHNE.

Cinquante opérations déprogrammées par semaine

Le dispositif mis en place pour faire face au Covid-19 sera pérennisé en 2022. "Actuellement, on doit déprogrammer ou ne pas programmer 50 patients par semaine et on a dû fermer des blocs opératoires", a déclaré à Keystone-ATS Claire Charmet, présidente du collège des directions.

Outre l'afflux de patients Covid, l'hôpital doit faire face à l'absentéisme de son personnel et à des patients qui décommandent au dernier moment leur opération, pour cause de maladie.

07h00

Publication demandée des contrats sur les vaccins

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) doit rendre publics les contrats passés avec les fabricants de vaccins livrés à la Suisse, mais doit consulter les entreprises concernées à ce sujet. C'est ce que recommande le Préposé fédéral à la protection des données.

Le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence a fait sa recommandation dans le cadre d'une procédure de médiation. Un avocat avait demandé l'accès aux contrats de livraison de vaccins sur la base de la loi sur la transparence. Les journaux CH-Media ont été les premiers à en parler jeudi.

>> Les explications dans Forum :

Une recommandation somme l'Office fédéral de la santé publique de rendre public ses contrats d'achat des vaccins
Une recommandation somme l'Office fédéral de la santé publique de rendre public ses contrats d'achat des vaccins / Forum / 1 min. / le 20 janvier 2022

Jeudi également, le préposé a publié sa recommandation. Selon le document, l'avocat souhaitait notamment que l'OFSP lui indique combien les vaccins avaient coûté jusqu'à présent et combien d'argent avait été budgété pour l'avenir. L'OFSP est tenu de respecter le principe de proportionnalité lors de la publication.

Jusqu'à présent, l'OFSP s'est opposé à la publication, comme on peut le lire dans la recommandation. Il a fait valoir que l'acquisition des vaccins n'était pas encore terminée. La publication demandée affaiblirait les intérêts de la Suisse pour les négociations en cours et futures.

L'OFSP examine la suite de la procédure

L'OFSP a pris connaissance de la recommandation, a-t-il indiqué jeudi à Keystone-ATS. La suite de la procédure sera examinée. Dans un délai de 20 jours, l'office peut rendre une décision contre la publication s'il continue à s'y opposer. S'il le fait, le Tribunal administratif fédéral devra se pencher sur la question.

Le Parlement avait débattu de la publication des contrats lors de la dernière révision de la loi Covid-19 l'hiver dernier. Le Conseil national aurait souhaité la publication. Le Conseil des Etats s'y est toutefois opposé et s'est imposé lors de la conférence de conciliation.

>> L'interview de la conseillère nationale Delphine Klopfenstein Broggini (Les Vert-e-s/GE) :

Transparence sur les contrats d'achats de vaccins: interview de Delphine Klopfenstein Broggini
Transparence sur les contrats d'achats de vaccins: interview de Delphine Klopfenstein Broggini / Forum / 4 min. / le 20 janvier 2022

13h50

Près de 40'000 cas supplémentaires détectés

La Suisse compte jeudi 39'807 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 13 décès supplémentaires et 138 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 29'887 cas, soit 9920 de moins. Le même jour, il dénombrait 18 décès et 122 hospitalisations supplémentaires.

241 personnes atteintes de Covid-19 se trouvent actuellement aux soins intensifs. Elles occupent 28,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 76,70%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 108'896 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 36,6%, contre 31,3% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,11.

Le variant Omicron représente 88,5% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Selon l’OFSP, 116'608 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus. Et 47'260 autres ayant eu des contacts avec des personnes infectées ont été placées en quarantaine.

Au total, 68,00% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 77,37%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 71,96% des personnes âgées de 65 ans et plus et 35,99% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 365'159, soit 4192,72 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'841'189 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 16'341'549 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'209 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 41'925.

13h45

Durée du certificat réduite dès le 31 janvier: mode d'emploi

A partir du 1er février, le certificat Covid sera valable 9 mois, au lieu de 12 aujourd'hui. Objectif: s'aligner sur l'Union européenne pour que le sésame y reste valable. Concrètement, la durée sera réduite à partir du 31 janvier et l'expiration du certificat se produira automatiquement dans l'application.

Et la validité court à partir de la dernière dose de vaccin. Donc si on a fait la deuxième dose, par exemple, fin juillet, le certificat sera valable jusqu'à fin avril. Pareil pour la troisième dose: la validité sera prolongée à partir de cette date-là. Avec une exception toutefois, pour le vaccin de Johnson et Johnson, pour qui le début de la validité entre en vigueur dès le 22e jour après l'administration.

Et si on ne veut pas faire de troisième dose, l’infection et la guérison permettent d'obtenir un certificat ou un prolongement: 270 jours après un test PCR, et 90 jours après un test sérologique. Un test rapide antigénique donnera également droit à un certificat valable 270 jours et uniquement en Suisse.

>> Le sujet du 12h30 :

Un certificat Covid valide 9 mois pour la Suisse comme dans l'Union Européenne. [Keystone - Gaëtan Bally]Keystone - Gaëtan Bally
La Suisse décide de s'adapter aux règles de l'Union européenne en réduisant la durée du certificat Covid à 9 mois / Le 12h30 / 1 min. / le 20 janvier 2022

12h10

Le Valais diminue son offre de centres de vaccination

La fréquentation des centres de vaccination "ralentit fortement" en Valais. Le canton adapte donc ses capacités en réduisant l'offre. Pour l'heure, près de 110'000 personnes, soit environ 31% de la population, ont reçu une vaccination de rappel.

Afin d'être en phase avec la forte diminution du nombre d'inscriptions, deux centres de vaccination seront fermés, à Brigue dès samedi et à Sierre dès le 29 janvier, indique l'Etat du Valais jeudi dans un communiqué. D'autres centres verront leurs horaires réduits.

Une équipe de vaccination mobile se rendra dans les communes de Zermatt et de Savièse. Quant à l'armée, elle quittera le centre de Sion dès le 28 janvier au soir.

11h55

435 millions de francs pour le sport

Le domaine du sport a reçu 435 millions de francs de la Confédération pour faire face aux conséquences de la pandémie de Covid-19. L'Office fédéral du sport (OFSPO) a atteint son objectif de préserver les structures du sport suisse. Il a optimisé l'octroi de ces fonds.

Pour compenser les pertes de recettes dues aux limitations des spectateurs, le sport d'équipe professionnel et semi-professionnel a obtenu des prêts à hauteur de 100 millions ainsi que des contributions à fonds perdu pour 75 millions de francs. La Confédération avait mis à disposition 235 millions en prêts et 115 millions en contributions à fonds perdu.

250 millions à fonds perdu pour le sport populaire

Quelque 250 millions à fonds perdu ont été alloués au sport populaire entre 2020 et 2021. Les fédérations sportives, les clubs et les organisateurs d'événements sportifs ont encore obtenu environ 200 millions via la fédération faîtière Swiss Olympic à fin 2021.

Le programme Jeunesse et Sport (J&S) a également profité d'aides financières. En 2020, 7600 clubs et associations ont reçu environ 35 millions pour des cours et des camps qui n’ont pas eu lieu. En 2021, ces mêmes aides se sont montées à 25 millions de francs, et le nombre de clubs bénéficiaires à 8300.

11h00

Le canton de Berne autorise temporairement l'enseignement à la maison

Le canton de Berne veut désamorcer les tensions liées au port du masque dans les classes dès la 3e année Harmos. Il autorise les titulaires de l'autorité parentale à dispenser temporairement l'enseignement en privé, après avoir annoncé le prolongement du port du masque chez les enfants.

La Direction de l'instruction publique du canton de Berne explique avoir ainsi voulu proposer aux écoles et aux parents une solution pragmatique pour gérer la situation actuelle après la prolongation de l'obligation de porter le masque pour les élèves de la première à la quatrième année scolaire (3e à 6e années Harmos).

L'obligation du port du masque pour les plus jeunes élèves se heurte au mécontentement de certains parents. Le 9 janvier dernier, plus de 500 personnes avaient défilé à Tavannes contre cette mesure. Des parents avaient annoncé alors qu'ils n'enverraient pas leurs enfants à l'école.

L'adaptation de la réglementation en cas d'absence scolaire prévoit que les parents qui veulent donner des cours à la maison doivent remplir un formulaire pour informer la commune où est établie l'école ainsi que l'inspection scolaire de leur choix. Ce changement entraîne le transfert de la responsabilité de l'enseignement vers les titulaires de l'autorité parentale, a souligné jeudi le canton.

09h00

Au CHUV, la situation commence à se stabiliser

Invité de La Matinale, Philippe Eckert a fait le point sur les capacités de l'hôpital qu'il dirige, le CHUV. "La situation commence à se stabiliser, mais à un niveau d'activité extrêmement élevé", a-t-il indiqué. "Aux soins intensifs, nous avons depuis trois semaines toujours environ 15 patients Covid", a-t-il précisé. Ceux-ci sont non-vaccinés et atteints par le variant Delta.

Il n'y a pas que ce secteur qui est scruté de près. Jusqu'à récemment, c'était l'augmentation des malades du Covid dans les lits de médecine interne qui était préoccupante. "Cela nous a obligés à réorganiser l'hôpital différemment des vagues précédentes pour accueillir ces patients", a expliqué Philippe Eckert.

C'est en chirurgie que les lits disponibles ont été trouvés. Depuis fin novembre, de nombreuses opérations non-urgentes ont dû être reportées. Actuellement, 900 interventions sont inscrites sur la liste d'attente. La récente stabilisation a permis de rouvrir deux salles d'opérations. "Mais on est de loin pas dans une situation équilibrée où tous les patients peuvent être opérés rapidement", a souligné Philippe Eckert.

"C'est extrêmement désagréable pour un patient", admet-il, mais c'est le "prix à payer" pour que l'hôpital continue de fonctionner.

Ne pas aller trop vite

Que pense-il alors de la stratégie du Conseil fédéral qui réduit le temps d'isolement? Cela a aidé à pallier le manque d'effectif. "Il est important de diminuer les restrictions dès que ça peut l'être", affirme Philippe Eckert.

"Mais pas trop tôt! Du point de vue hospitalier, ce qui est important, c'est qu'on ne doive pas faire face à une nouvelle vague dans les semaines ou les mois à venir", complète-t-il.

L'objectif est à la fois de résorber la liste d'attente des opérations et de donner l'occasion au personnel soignant de souffler. A court terme, il s'attend à une hausse des patients admis en raison du pic épidémique du variant Omicron, mais pas à une vague importante de nouvelles hospitalisations.

>> Son interivew dans La Matinale :

Philippe Eckert évoque la reprise des opérations au CHUV et la réduction des quarantaines (vidéo)
Philippe Eckert évoque la reprise des opérations au CHUV et la réduction des quarantaines (vidéo) / L'invité-e d'actualité / 9 min. / le 20 janvier 2022

08h00

La situation reste tendue dans les hôpitaux

La situation dans les hôpitaux suisses reste tendue. Les établissements sondés par la RTS dans La Matinale mentionnent une hausse modérée ou une stabilisation du nombre de patients.

Au CHUV à Lausanne, deux salles d'opération ont pu rouvrir. Moins de personnel est en effet absent suite au raccourcissement de la durée des isolements. On n'en est pas encore là aux HUG, à Genève. Les opérations non urgentes sont toujours réalisées dans les cliniques privées. L'hôpital, lui, fonctionne avec 10 blocs opératoires sur une cinquantaine environ. Même constat en Valais, où un peu plus de la moitié des salles d'opérations sont ouvertes.

Et preuve que la situation reste tendue: l'hôpital neuchâtelois a annoncé mercredi qu'il réduisait encore son activité non urgente. Il n'y a tout simplement pas assez de personnel médical et soignant: 30% d'absence supplémentaire par rapport à une situation normale.

>> Le sujet de La Matinale :

La situation reste tendue dans les hôpitaux. [KEYSTONE - Gaetan Bally]KEYSTONE - Gaetan Bally
Dans les hôpitaux, la situation ne se détend pas / La Matinale / 1 min. / le 20 janvier 2022

07h45

Réactions mitigées aux décisions du Conseil fédéral

Le Conseil fédéral a décidé mercredi de prolonger les mesures pour endiguer la pandémie de coronavirus. L'obligation du télétravail et les quarantaines pour les cas contacts sont étendues jusqu'à la fin février. C'est un mois de moins que ce que proposait le gouvernement, qui misait sur la fin mars. Une décision qui ne satisfait toujours pas l'économie, comme l'a rappelé jeudi Marco Taddei, responsable de l'Union patronale pour la Suisse romande, dans La Matinale de la RTS.

>> L'interview de Marco Taddei :

Marco Taddei, de l'Union patronale suisse, n'est pas satisfait des décisions du Conseil fédéral. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]KEYSTONE - Jean-Christophe Bott
Le Conseil fédéral prolonge l'obligation du télétravail: interview de Marco Taddei / La Matinale / 1 min. / le 20 janvier 2022

Le Conseil fédéral a aussi assoupli les mesures pour les voyageurs qui entrent sur le territoire suisse. A partir du 22 janvier, les personnes vaccinées ou guéries n'auront plus besoin de présenter un test PCR ou un test rapide antigénique négatif. Quant au deuxième test exigé entre quatre et sept jours après l'entrée en Suisse, il est tout simplement abandonné. Pour Sophie Dubuis, présidente de Genève Tourisme, ces assouplissements sont un soulagement.

>> L'interview de Sophie Dubuis :

Les milieux touristiques sont soulagés par l'assouplissement des règles pour l'entrée en Suisse. [KEYSTONE - Martial Trezzini]KEYSTONE - Martial Trezzini
Les milieux touristiques sont soulagées par l'assouplissement des règles d'entrée en Suisse / La Matinale / 50 sec. / le 20 janvier 2022

07h30

Le casse-tête des organisateurs des carnavals

Auront-ils lieu ou non? Et sous quelle forme? C'est la question que se posent en ce moment tous les comités de carnaval du pays, à un peu plus d'un mois du coup d'envoi des festivités. La situation sanitaire et les restrictions évoluent, un casse-tête pour les organisateurs. Si certains y croient encore, d'autres ont déjà jeté l'éponge.

"On se retrouve en 2023": le message qui fleurit sur les sites des carnavals de Suisse. En Valais, pas de festivités cette année à Fully, Nendaz ou encore Miège. Rien non plus fin février à Bassecourt, idem à Bellinzone.

Certains maintiennent

D'autres organisateurs maintiennent, comme à Fribourg, mais dans une version ultra réduite, sur un seul jour, le samedi 26 février. A Monthey (VS), le grand cortège devrait aussi passer à la trappe, mais le comité espère pouvoir mettre sur pied une partie des festivités.

En Suisse alémanique, on veut y croire encore aussi: à Lucerne, comité, ville et canton sont encore en discussion, mais la volonté de maintenir ce qui peut l'être est là. Idem à Bâle, le plus grand carnaval du pays, qui bénéficie d'un peu plus de temps pour décider, puisqu'il a lieu une semaine plus tard.

>> Le sujet de La Matinale :

Avec les mesures sanitaires, l'organisation des carnavals relève du casse-tête. [KEYSTONE - Adrien Perritaz]KEYSTONE - Adrien Perritaz
Faut-il maintenir les festivités de carnaval? / La Matinale / 1 min. / le 20 janvier 2022

18h15

La réaction de Pierre Alain Schnegg, conseiller d'Etat bernois

Alors que le Conseil fédéral a décidé de prolonger l'obligation de télétravail et les quarantaines jusqu'à fin février, et non fin mars, le conseiller d'Etat bernois en charge de la Santé Pierre Alain Schnegg s'est déclaré dans l'émission Forum de la RTS "satisfait" de cette décision même si "les quarantaines n'apportent plus grand-chose au niveau du suivi de cette épidémie".

"C'est extrêmement difficile pour le Conseil fédéral de prendre les bonnes mesures au bon moment. Je pense que jusqu'à présent on peut être fier de vivre en Suisse", a tenu à relever le conseiller d'Etat.

Par contre, pour lui, l'annonce de la task force concernant un retard sur des chiffres sur les hospitalisations, "la décrédibilise". "La tendance est très claire: les hospitalisations diminuent tant au niveau des soins intensifs que des soins aigus", a conclu Pierre Alain Schnegg.

>> Son interview complète dans Forum :

Télétravail et quarantaines sont maintenus jusqu’à fin février: interview de Pierre Alain Schnegg (vidéo)
Télétravail et quarantaines sont maintenus jusqu’à fin février: interview de Pierre Alain Schnegg (vidéo) / Forum / 4 min. / le 19 janvier 2022

19h40

La réaction d'Yves Nidegger, conseiller national genevois

La décision du Conseil fédéral de prolonger l'obligation de télétravail et les quarantaines jusqu'à fin février ne satisfait pas du tout Yves Nidegger, conseiller national UDC genevois, interrogé dans le 19h30 de la RTS.

"Il est totalement disproportionné de corseter la société à ce point-là, simplement parce que le principe de précaution, qui ne peut imaginer que le pire, incite les gouvernants à ne pas prendre de risque pour eux-mêmes et donc à sacrifier et l'économie et la santé mentale de leurs administrés pour éviter qu'on leur reproche quoi que ce soit. C'est lamentable".

"Cela fait deux ans que l'UDC considère ces mesures comme injustes, injustifiées et inefficaces d'autant plus quand vous n'avez pas d'engorgement des hôpitaux", a conclu le conseiller national genevois.

>> Son interview complète dans le 19h30 :

Yves Nidegger, conseiller national UDC-GE, opposant de la politique sanitaire fédérale
Yves Nidegger, conseiller national UDC/GE, opposant de la politique sanitaire fédérale / 19h30 / 3 min. / le 19 janvier 2022

06h45

Durée du certificat "2G" alignée avec l'Europe

Dès fin janvier, la durée de validité du certificat de vaccination ou de guérison sera réduite à 270 jours au lieu de 365, a décidé mercredi le Conseil fédéral. Cette mesure vise à s'assurer que le pass sanitaire continue d'être reconnu dans l'Union européenne (UE).

En décembre dernier, la Commission européenne a fixé à neuf mois la durée de validité du certificat vaccinal pour les voyages au sein de l'UE. Elle entend ainsi encourager les rappels.

Tests d'entrée revus

Le gouvernement a également revu le régime des tests pour l'entrée en Suisse. Dès le 22 janvier, les personnes vaccinées ou guéries entrant en Suisse ne seront plus obligées de se soumettre à un test.

En revanche, celui-ci sera toujours exigé pour les personnes non guéries ou non vaccinées. Mais elles ne devront plus se soumettre à un deuxième test après leur entrée sur le territoire, en raison des capacités réduites de test dans les laboratoires helvétiques.

06h30

Le Conseil fédéral prolonge le télétravail obligatoire jusqu'à fin février

Le Conseil fédéral a décidé mercredi de prolonger l'obligation de télétravail et les quarantaines pour les cas-contact jusqu'à fin février. Il invoque pour cela une situation tendue dans les hôpitaux. "Dans cette situation, nous devons toujours faire preuve de flexibilité et trouver des solutions pragmatiques", a lancé en préambule Alain Berset.

Suite à la consultation, le Conseil fédéral a renoncé à prolonger ces mesures jusqu'à fin mars. Il renonce également à durcir l'obligation du port du masque dans les espaces intérieurs. Par ailleurs, les étudiants des Hautes écoles pourront continuer de suivre les cours en présentiel.

Quarantaines assouplies, traçage des contacts supprimé

L'exécutif avait déjà assoupli la semaine passée les règles de quarantaine. Seules les personnes vivant dans le même foyer qu'un malade testé positif ou entretenant des relations étroites avec lui doivent s'y soumettre. Celles et ceux ayant reçu leur dernière dose de vaccin ou ayant contracté la maladie dans les quatre derniers mois en seront exemptés.

Les règles de quarantaine étant modifiées, le traçage des contacts n'est plus nécessaire. Cette obligation était encore valable pour les discothèques et certaines manifestations en intérieur jusqu'à 50 personnes. Les grandes manifestations pourront se tenir même si le canton n'a pas les capacités pour tracer les contacts.

Distinction 2G/3G maintenue en mars

L'application de la "2G" dans les lieux fermés, celle de la "3G" pour les manifestations en extérieur, les restrictions lors de rencontres privées ou encore l'extension du port du masque dans les espaces intérieurs resteront provisoirement valables jusqu'à fin mars.

Le Conseil fédéral étudie en permanence la possibilité de lever les restrictions. Il discutera chaque semaine de la possibilité de faire des allègements des mesures plus tôt que prévu, ce qui n'est "pas exclu", a expliqué Alain Berset. Une prochaine discussion est prévue lors de la séance du Conseil fédéral du 2 février.

"Rester modeste et prudent"

Les patients atteints du coronavirus sont moins nombreux dans les soins intensifs, mais le Conseil fédéral veut rester prudent, car la situation reste tendue, a indiqué en substance le ministre de la santé Alain Berset mercredi. La Suisse se trouve peut-être à la veille d'une transition majeure vers une phase endémique. Est-ce la fin de la pandémie? Le pic de la cinquième vague est-il passé? "On l'espère, mais on ne sait pas. Il faut rester modeste et prudent", a-t-il poursuivi.

"Il n'y a pas de raccourcis dans une pandémie, il y a un chemin qu'il faut suivre jusqu'à une situation endémique", a-t-il encore rappelé.

>> Voir les annonces d'Alain Berset mercredi à 14h :

berset19
L'intervention d'Alain Berset lors de la conférence de presse du 19 janvier 2022 / L'actu en vidéo / 9 min. / le 19 janvier 2022

06h15

Plus de 50'000 personnes sorties de l'isolement entre mardi et mercredi

La Suisse comptait jeudi 39'807 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplorait 13 décès supplémentaires et 138 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 29'887 cas, soit 9920 de moins. Le même jour, il dénombrait 18 décès et 122 hospitalisations supplémentaires.

241 personnes atteintes de Covid-19 se trouvent actuellement aux soins intensifs. Elles occupent 28,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 76,70%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 108'896 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 36,6%, contre 31,3% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,11.

Le variant Omicron représente 88,5% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Selon l’OFSP, 116'608 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus. Et 47'260 autres ayant eu des contacts avec des personnes infectées ont été placées en quarantaine.

Au total, 68,00% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 77,37%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 71,96% des personnes âgées de 65 ans et plus et 35,99% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 365'159, soit 4192,72 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'841'189 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 16'341'549 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'209 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 41'925.

>> Retour sur les événements de la journée de jeudi : Stabilité des hospitalisations malgré la hausse des cas de coronavirus

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