Le suivi du 16 janvier. [Keystone]
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Les cantons demandent de prolonger les mesures jusqu'à fin février au lieu de fin mars

- Les cantons sont dans l'ensemble unanimes quant aux mesures de lutte contre le coronavirus mises en consultation par le Conseil fédéral jusqu'à lundi. Ces mesures devraient être prolongées jusqu'à fin février, et non jusqu'à fin mars, estiment les cantons.

- Les cantons de Genève, Fribourg, le Jura et le Valais se montrent favorables à la suppression des quarantaines.

- Le Conseil fédéral propose aussi de réduire la validité du certificat de vaccination et de guérison de 12 à 9 mois à partir du 1er février. Les cantons saluent cette réduction, qui doit permettre de s'aligner avec la norme européenne, mais certains demandent un délai supplémentaire.

- L'Office fédéral de la santé publique a fait état lundi de 67'906 cas de Covid supplémentaires en 72 heures. On déplore 30 décès supplémentaires et 233 malades ont été hospitalisés.

- Les Transports publics genevois (TPG) souffrent d'un manque récurrent de personnel à cause des quarantaines et des isolements liés à la pandémie de Covid-19. Un horaire réduit "spécial coronavirus" sera mis en place dès la semaine prochaine.

- Le variant Omicron pèse sur le fonctionnement des crèches. Dans certains établissements, le taux d'absences atteint 40% de l'encadrement. Le recours au temps partiel est encouragé.

Suivi assuré par RTSinfo

20h00

Vers un allègement des mesures?

Le Conseil fédéral décidera mercredi des nouvelles mesures de lutte contre la pandémie. Les cantons avaient jusqu'à lundi pour répondre à la consultation du Conseil fédéral. En pleine vague Omicron, on semble pourtant se diriger vers un allègement des mesures, notamment sur les quarantaines.

Alors que 215'000 personnes se trouvent aujourd’hui en quarantaine ou en isolement, la question de leur utilité se se fait de plus en plus pressante. Certains cantons, comme Neuchâtel, plaident pour les remplacer par des auto-quarantaines.

>> Le sujet du 19h30 :

Les cantons ont répondu à la consultation du Conseil fédéral sur les mesures sanitaires. L'assouplissement fait l'unanimité.
Les cantons ont répondu à la consultation du Conseil fédéral sur les mesures sanitaires. L'assouplissement fait l'unanimité. / 19h30 / 2 min. / le 17 janvier 2022

>> L'analyse d'Esther Mamarbachi :

Analyse d'Esther Mamarbachi sur ce moment charnière avant les annonces du Conseil fédéral de mercredi
Analyse d'Esther Mamarbachi sur ce moment charnière avant les annonces du Conseil fédéral de mercredi / 19h30 / 1 min. / le 17 janvier 2022

19h30

Des médecins sous enquête pour les traitements qu'ils ont prescrits

Plusieurs médecins sont sous enquête en Suisse romande pour avoir prescrit des traitements jugés inadaptés. L'un d'eux a été exclu de la société des médecins fribourgeois, mais aucun n'a perdu pour l'instant son autorisation de pratiquer.

>> Le reportage du 19h30 :

Les enquêtes administratives contre des médecins se sont multipliées depuis l’apparition du covid.
Les enquêtes administratives contre des médecins se sont multipliées depuis l’apparition du covid. / 19h30 / 2 min. / le 17 janvier 2022

>> L'interview de Michel Matter, vice-président de la Fédération des médecins suisses :

Michel Matter, vice-président FMH réagit aux enquêtes visant des médecins prescrivant des traitements anti-covid controversés
Michel Matter, vice-président FMH réagit aux enquêtes visant des médecins prescrivant des traitements anti-covid controversés / 19h30 / 3 min. / le 17 janvier 2022

17h45

Levée de bouclier face à l'enseignement supérieur à distance

L'enseignement à distance au degré tertiaire fait lui face à une levée de boucliers. Aucun canton ne soutient la mesure. Un enseignement de qualité dans les hautes écoles est tributaire des cours en présentiel, précise pour sa part Swissuniversities. Elle rejette l'idée selon laquelle le passage à l'enseignement à distance peut se faire sans problème et sans "conséquences négatives importantes".

Une haute proportion du corps estudiantin est vacciné et les plans de protection mis en place par les différentes hautes écoles se sont avérés efficaces, abonde l'Union des étudiant-e-s de Suisse. Le maintien de l'enseignement en présentiel doit aussi permettre de préserver la santé mentale des étudiants.

17h30

La réduction de la validité du pass à 9 mois satisfait les cantons

Le Conseil fédéral propose de réduire la validité du certificat de vaccination et de guérison de 12 à 9 mois à partir du 1er février. Les cantons saluent cette réduction, qui doit permettre de s'aligner avec la norme européenne.

Fribourg prône lui une approche différenciée: une réduction à 9 mois pour les déplacements internationaux, mais le maintien à une année en Suisse.

La plupart des cantons demandent que la mise en oeuvre ne se fasse pas dans des délais trop courts afin de laisser le temps aux personnes qui le souhaitent de recevoir le booster. Genève demande un délai de 14 jours.

"Les cantons ne pourront pas absorber une hausse soudaine et importante de la demande", craignent les autorités jurassiennes. Le Tessin fait lui remarquer que des changements fréquents dans ce domaine pourraient conduire à de l'incertitude auprès de la population.

17h15

Les cantons pour une prolongation des mesures jusqu'en février seulement

Les cantons sont dans l'ensemble unanimes quant aux mesures de lutte contre le coronavirus mises en consultation par le Conseil fédéral jusqu'à lundi. Ces mesures devraient être prolongées jusqu'à fin février, et non jusqu'à fin mars, estiment les cantons.

Le gouvernement avait renforcé le 17 décembre les mesures: règle des 2G (vacciné ou guéri) dans les espaces intérieurs, 2G+ (vacciné ou guéri + test négatif) s'il n'est pas possible de porter un masque ou de consommer assis, restrictions dans le cercle privé, télétravail obligatoire, ou encore masques dès le secondaire II.

Les cantons latins acceptent de prolonger ces mesures jusqu'à la fin février seulement et de faire le point à ce moment-là. "Il est prématuré de prendre des engagements jusqu'à la fin mars tant que l'évolution de l'incidence du variant Omicron n'est pas connue", écrivent les autorités fribourgeoises. Le Valais propose de réévaluer la situation à la mi-février déjà.

En Suisse alémanique aussi, la plupart des cantons demandent de faire le point à la fin février. Seuls Zurich, Argovie, Soleure, Lucerne et Obwald sont d'accord de déjà fixer l'échéance à fin mars, moyennant la possibilité d'adapter plus tôt les mesures suivant l'évolution de la pandémie.

Cantons romands pour la suppression des quarantaines

Les cantons de Genève, Fribourg, le Jura et le Valais se montrent favorables à la suppression des quarantaines. Des conditions particulières devraient être prévues pour ceux travaillant avec des personnes vulnérables.

Vaud ne suit pas ses voisins sur ce point. Cette mesure pourra être prise une fois le pic de la vague dépassé, estime-t-il. La situation dans les hôpitaux est pour l'heure encore trop chargée et incertaine.

En revanche, tous s'opposent à la suppression de l'isolement pour les personnes testées positives. L'auto-isolement ferait perdre toute visibilité de l'évolution des cas au sein de la population, relève le canton de Genève.

>> Les précisions de Forum :

Réception mitigée des cantons face aux mesures sanitaires soumises à la consultation par le Conseil fédéral
Réception mitigée des cantons face aux mesures sanitaires soumises à la consultation par le Conseil fédéral / Forum / 2 min. / le 17 janvier 2022

14h30

Près de 68'000 nouveaux cas en trois jours

L'Office fédéral de la santé publique a fait état de 67'906 cas de Covid supplémentaires en 24 heures. On déplore 30 décès supplémentaires et 233 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 63'647 cas, soit 4259 de moins. Il dénombrait 48 décès et 233 hospitalisations supplémentaires.

641 personnes se trouvent actuellement aux soins intensifs. Les patients Covid-19 occupent 31,30% des places disponibles dans ce service, dont le taux d'occupation est de 74,00%.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 219'414 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 30,9%, contre 28,7% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,12.

Le variant Omicron représente 87,9% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Selon l’OFSP, 162'958 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus. Et 51'699 autres ayant eu des contacts avec des personnes infectées ont été placées en quarantaine.

Au total, 67,87% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 77,22%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 70,74% des personnes âgées de 65 ans et plus et 34,33% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 354'734, soit 4073,02 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'734'320 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 16'051'466 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'156 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 41'486.

14h15

Un horaire "spécial coronavirus" pour les transports publics à Genève

Les Transports publics genevois (TPG) souffrent d'un manque récurrent de personnel à cause des quarantaines et des isolements liés à la pandémie de Covid-19. Face à cette situation, ils ont décidé de mettre en place, dès la semaine prochaine, un horaire réduit "spécial coronavirus", qui touchera les réseaux de trams et de trolleybus.

Cette mesure sera en vigueur jusqu'au 11 février, indiquent les TPG lundi. Elle sera réévaluée régulièrement d'ici-là en fonction de l'évolution de la situation. Concrètement, dès le 24 janvier, la cadence des trams et des trolleybus sera légèrement réduite.

Les trams circuleront par exemple toutes les six minutes sur la ligne 12 au lieu des 5 minutes d'intervalle habituelles. Autre exemple, la ligne de bus 3 proposera deux courses de moins entre 07h00 et 09h00 entre Gardiol et Crêts-de-Champel.

A cause de la crise sanitaire et des mesures prises pour l'endiguer, les TPG ont été contraints, ces dernières semaines, à prioriser quotidiennement leurs activités. Du personnel en congé a dû être rappelé et des courses ont été supprimées au jour le jour.

14h00

Zurich veut faire payer les cantons voisins

De nombreux patients atteints du Covid-19 et hospitalisés à Zurich proviennent d'autres cantons. Zurich veut désormais faire passer ces voisins à la caisse.

Environ 200 patients atteints du Covid-19 sont actuellement traités dans des hôpitaux zurichois. Entre 50 et 60 de ces personnes sont dans des unités de soins intensifs. Entre 10 et 15% de ces malades viennent des cantons voisins (20% dans les services de soins intensifs), a indiqué lundi le département de la santé du canton de Zurich.

Ces patients extra-cantonaux occasionnent un surcroît de travail pour le personnel, car il s'agit souvent de cas graves. Ils engendrent aussi des coûts supplémentaires non couverts.

Jusqu'à présent, seul le canton de Zoug s'est déclaré prêt à payer. Les autres voisins de Zurich ne veulent pas mettre la main au portemonnaie.

Pour l'exécutif zurichois, il n'est plus question de couvrir des prestations pour des patients d'autres cantons "sans que ceux-ci y participent de manière appropriée".

12h45

Une école de recrues à distance

Plus de 11'000 jeunes commencent ce lundi leur école de recrues. En raison de la pandémie et du variant Omicron, près d'un tiers de ces nouveaux militaires doivent commencer leur instruction à distance, depuis leur domicile, pendant deux semaines.

L'armée veut prendre toute les précautions nécessaires pour l'aspect présentiel. Les militaires doivent notamment se faire dépister avant d'entrer en caserne. Mais si ce filtre ne suffit pas, l'armée se prépare à gérer des quarantaines et des isolements dans ses locaux: raison pour laquelle le contingent a été réduit pour le début de l'école de recrues.

Suivre l'instruction à distance n'est pas idéal, mais le bilan n'est pas si mauvais, estime la porte-parole de l'armée Delphine Schwab dans le 12h30: "C'est une entrée en service qui est spéciale (...), mais le retour a été plutôt bon, puisqu'on a 85% des recrues qui ont pu terminer leurs leçons obligatoires l'an dernier."

Les sorties et les congés sont par ailleurs suspendus jusqu'à fin janvier

>> Les précisions du 12h30 :

Une recrue de l'armée suisse n'arrive pas à se connecter système d'e-learning en raison d'un problème technique, le 18 janvier 2021. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Rentrée à distance pour les nouvelles recrues à l’armée / Le 12h30 / 1 min. / le 17 janvier 2022

12h05

Le Valais a distribué pour 12,5 millions de bons d'achats

L'action visant à soutenir l'économie valaisanne frappée par la crise sanitaire s'est achevée le 9 janvier. Environ 12,5 millions des 16 millions de francs mis à disposition sous forme de bons d'achats par le canton ont été utilisés.

Pour le département de l'économie, il faut regarder au-delà de ces chiffres et calculer aussi les achats indirects générés auprès des exploitants et producteurs. Ainsi, selon un premier bilan de ce dernier, l'action promotionnelle a permis d'injecter au moins 15 millions de francs dans l'économie valaisanne. "Une évaluation plus précise de leurs retombées est en cours", précise-t-il.

Un hôtel à Champéry (VS). [Région Dents du Midi]
Un hôtel à Champéry (VS). [Région Dents du Midi]

Le canton a lancé trois offres en 2020 pour favoriser la consommation de produits du terroir et allonger la durée des séjours. La première offrait un bon de 100 francs aux hôtes passant au moins deux nuits en Valais entre juillet et décembre 2020. Les 100'000 bons disponibles ont été distribués, permettant de "redistribuer à l'économie 10 millions de francs en moins de six mois", détaille le canton dans un communiqué, à l'heure du bilan.

Une seconde offre s'est déroulée en août 2020. Les visiteurs des caves ouvertes qui achetaient au moins douze bouteilles de vin se voyaient remettre un code pour activer une carte journalière de ski. Sur les 18'000 codes distribués, 8646 ont été utilisés, générant un montant de 670'000 francs, qui a profité aux remontées mécaniques.

La troisième opération, qui visait à encourager les propriétaires de résidences secondaires à acheter des produits du terroir en leur offrant trois bons de 30 francs, est aussi celle qui a le moins bien fonctionné. Au total, 1,75 million des six millions de francs de bons à disposition ont été validés, soit pas tout à fait le 30%.

11h25

Les cas de grippes semblent augmenter

Les cas de grippes semblent augmenter en Suisse, selon les chiffres de l'OFSP. Les données doivent toutefois être interprétées avec prudence. Les symptômes grippaux et ceux du Covid-19 étant très similaires, une hausse des affections grippales peut être en partie due à celle des cas Covid.

Durant la première semaine de janvier, les médecins du système de déclaration Sentinella ont rapporté 20 cas d’affections grippales pour 1000 consultations.

Extrapolé à l’ensemble de la population, cela correspond à un taux de 87 consultations dues à une affection grippale pour 100'000 habitants, avec une tendance ascendante par rapport aux deux semaines précédentes. Le taux de consultation était le plus élevé dans la classe d’âge des 15 à 29 ans.

L'OFSP a renoncé à fixer un seuil épidémiologique à partir de la saison 2020/2021. Le dernier seuil épidémique avait été calculé pour la saison 2019/2020. Il avait été estimé à 69 cas d’affections grippales pour 100'000 habitants.

10h45

Le télétravail tel qu'engendré par la pandémie "n'est pas suffisant", selon Anne Docou

Ce n'est plus un secret pour personne, la pandémie a largement accéléré l'adoption du télétravail en Suisse. Mais elle s'inscrit également dans une dynamique plus large de mutations du monde du travail, dont les modèles classiques sont en train de changer.

Invitée lundi dans La Matinale, Anne Donou, directrice romande du cabinet de ressources humaines von Rundstedt, estime par exemple que l'essor du télétravail tel qu'il a été amené par la pandémie "n'est pas un changement suffisant".

"Finalement, on a juste téléporté le travail du bureau au domicile. Or, ce qui est attendu dans les changements, c'est que le travail change complètement dans sa forme, et que chaque employé puisse travailler en tout temps et en toute heure", dit-elle.

Face à ces évolutions, "il faut des garde-fous", concède-t-elle. Mais elle se dit opposée aux réglementations, telles qu'elles ont été par exemple mises en place au Portugal pour encadrer la pratique et éviter d'engendrer un stress envahissant pour les travailleurs et les travailleuses.

"Le problème, c'est que plus vous réglementez, plus les entreprises essaient de contourner les règlements", estime-t-elle. "L'intérêt, c'est d'avoir des discussions ouvertes et des consensus dans les entreprises, et que la flexibilité s'ajuste de manière beaucoup plus individualisée", estime-t-elle. "Je pense qu'il faut passer par beaucoup plus d'individualisation. Là, on peut respecter le cadre et le rythme de chacun, pour autant que ça réponde à un objectif commun qui est l'objectif de l'entreprise."

>> L'interview complète d'Anne Docou dans La Matinale :

Mutations dans le monde du travail: interview d’Anne Donou (vidéo)
Mutations dans le monde du travail: interview d’Anne Donou (vidéo) / La Matinale / 7 min. / le 17 janvier 2022

>> Lire aussi : La pandémie a accéléré certaines mutations du travail, mais d'autres sont à venir

10h30

Quid du télétravail des frontaliers après la pandémie?

Le travail à distance bénéficie d'un régime dérogatoire pour la durée de la pandémie. Cependant, il présentera certains écueils lorsque les règles ordinaires seront à nouveau appliquées, et notamment pour les travailleuses et travailleurs frontaliers.

Face aux multiples questions des entreprises, les associations économiques ont publié la semaine dernière un guide sur le télétravail frontalier. Car le télétravail va continuer de se développer, relève la directrice du service juridique à la Fédération des entreprises romandes Olivia Guyot Unger, qui a contribué à l'élaboration du manuel. "Une fois qu'on sera sorti du régime exceptionnel Covid, les règles ordinaires s'appliqueront", dit-elle.

"Dès que l'on effectue 25% de la totalité de ses heures de travail, on est assujetti à la sécurité sociale de son lieu de domicile. Il y a aussi des questions d'ordre fiscal, et il faut faire très attention, il y a une possibilité d'assujettissement à la fiscalité française dès la première heure de télétravail dans ce pays", détaille-t-elle lundi dans La Matinale.

>> L'interview d'Olivia Guyot Unger :

Un employé en télétravail. [Keystone - Christian Beutler]Keystone - Christian Beutler
Télétravail frontaliers / La Matinale / 1 min. / le 17 janvier 2022

10h15

Du mieux concernant les nuitées

L'hôtellerie suisse a continué à retrouver des couleurs cet automne. En novembre dernier, 1,8 million de nuitées ont été enregistrées, selon les résultats provisoires de l'Office fédéral de la statistique. Cela représente un bond de 95,4% sur un an, après l'année 2020 catastrophique pour cause de pandémie.

Les touristes locaux sont à l'origine de 1,1 million de nuitées (+49,5%) quand les voyageurs étrangers ont généré 687'000 nuitées, une envolée de plus de 270%. Cela reste toutefois inférieur à novembre 2019, quand 2,09 millions de nuitées avaient été comptabilisées.

Sur les onze premiers mois 2021, ce sont 27,1 millions de nuitées qui ont été enregistrées dans les structures d'hébergement du pays, une hausse de 21,4% ou de 4,8 millions de nuitées par rapport à la même période de 2020.

09h45

Neuchâtel fait appel à des élèves de HEP pour remplacer des profs

Dans le canton de Neuchâtel, la situation dans les écoles est pour l'heure sous contrôle, mais il est difficile de prévoir l'impact du pic épidémique.

"Pour l'instant, ça va", rassure Crystel Graf, la conseillère d'Etat neuchâteloise en charge de la Formation, de la Digitalisation et des Sports, invitée dans La Matinale. Selon les dernières estimations, il y a actuellement entre 2% et 4% d'absence chez les enseignantes et les enseignants, et entre 8 et 10% chez les élèves.

>> Plus d'informations dans notre article : Neuchâtel puise déjà dans les élèves de HEP pour pallier l'absence de ses profs

"Pour le moment, les taux d'absence sont gérables avec le dispositif de remplacement qui a été mis en place", estime la libérale-radicale.

Ce dispositif permet de puiser dans plusieurs "réservoirs" de remplaçants, allant jusqu'à des étudiantes et étudiants mis à disposition par la Haute école pédagogique (HEP).

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Crystel Graf, conseillère d’Etat neuchâteloise en charge de la formation

08h55

La situation devient préoccupante dans les crèches

Le variant Omicron pèse sur le fonctionnement des crèches. Dans certains établissements, le taux d'absences atteint 40% de l'encadrement.

La semaine dernière, la faîtière de la branche, Kibesuisse, a conseillé de passer au temps partiel pour combler le manque de personnel.

Dans la crèche de la Marelle, à Farvagny (FR), de plus en plus d'enfants et de collaborateurs sont absents en raison des isolements et des quarantaines. La directrice craint de devoir fermer l'établissement.

"Les parents ne seraient pas contents car ils ne pourraient pas aller travailler pour rester avec leurs enfants", indique Christiane Brülhart.

>> Le reportage de La Matinale :

Des enfants dans une crèche jurassienne. [RTS - Gaël Klein]RTS - Gaël Klein
Les crèches subissent le manque de personnel lié à la vague du Covid / La Matinale / 3 min. / le 17 janvier 2022

08h10

La coopération avec les cliniques privées en question à Genève

Le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia a exhorté ce week-end les cliniques privées à fournir des lits et des médecins pour l'accueil des patients Covid.

Dans la presse alémanique, le ministre de la Santé a menacé ces établissements de les forcer à ouvrir leurs portes en cas de désaccord et de hausse des hospitalisations.

Ce ton musclé surprend Rodolphe Eurin, président de l'association Genève-Cliniques et directeur de l'Hôpital de la Tour.

"Il y a un ton un peu martial, mais, dans les faits, cette coopération se passe très bien avec une communication régulière entre l'hôpital public et les cliniques privées. Des patients Covid se trouvent dans les cliniques et nous avons fait de la place dans nos programmes opératoires pour accueillir des patients de l'hôpital cantonal", indique Rodolphe Eurin dans La Matinale.

"On se mettra à disposition autant qu'il faudra pour assurer des soins urgents à la population genevoise", ajoute-t-il.

>> Les précisions dans La Matinale :

L'entrée de l'Hôpital de La Tour à Meyrin, près de Genève. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
La coopération avec les cliniques privées en question à Genève / La Matinale / 1 min. / le 17 janvier 2022

07h45

Une aide supplémentaire pour les boîtes de nuit à Neuchâtel

Le Conseil d'Etat neuchâtelois a décidé la semaine dernière de proposer une aide financière spécifique supplémentaire pour le mois de décembre en faveur des établissements de nuit. Ces derniers sont touchés par les nouvelles restrictions sanitaires et doivent imposer à leurs clients la mesure 2G+ (guéri ou vacciné + un test négatif).

Le canton prévoit le versement d'une aide à fonds perdu s'élevant à 1% du chiffre d'affaires annuel et au maximum 20'000 francs par demandeur.

Pour Giuseppe Mazza, associé-gérant au Lux Club à La Chaux-de-Fonds, cette aide n'est pas suffisante. "On ne peut pas avoir 85% de baisse du chiffre d'affaires et 1% d'aide", regrette-t-il dans La Matinale.

De son côté, Thomas Menant, directeur du DowntownK à Neuchâtel, réagit autrement. "C'est une très bonne nouvelle, parce que c'est la première fois depuis le début de la pandémie qu'on différencie les établissements de nuit des restaurants et des bars. Ça fait du bien", assure-t-il.

>> Les précisions dans La Matinale :

Les boîtes de nuit (ici le D! Club à Lausanne) ont pu rouvrir en juin, mais sous conditions [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Une aide supplémentaire pour les boîtes de nuit à Neuchâtel / La Matinale / 1 min. / le 17 janvier 2022

DIMANCHE 16 JANVIER

Le tourisme soulagé de la réduction des quarantaines et isolements

Les quarantaines et les isolements sont passés à 5 jours cette semaine. Une décision saluée par les professionnels du tourisme, même si la situation reste compliquée.

"Nous sommes vraiment soulagés, ça nous permet de récupérer rapidement des employés. Des employés qui étaient malades 2-3 jours devaient rester 10 jours en isolement, mais c’était des jours à rester à la maison à ne rien faire alors qu’ils étaient en pleine santé", constate dans le 19h30 Bertrand Dubuis, directeur de TeleAnzère.

"D’avoir diminué la quarantaine c’est un aspect positif, mais il faudra faire fin avril un décompte précis. On parle quand même de plusieurs dizaines de milliers de francs de coûts de quarantaine et d’isolement qui ont dû être payés aux employés", estime Sébastien Travelletti, vice-président Conseil d’administration Magic Pass.

>> Voir le reportage à Anzère dans le 19h30 :

Les prestataires touristiques saluent la réduction du temps de quarantaine mais la situation reste compliquée en station
Les prestataires touristiques saluent la réduction du temps de quarantaine mais la situation reste compliquée en station / 19h30 / 2 min. / le 16 janvier 2022

20h00

Pour Alain Berset, il est trop tôt pour commencer à relâcher la pression

Invité sur le plateau du 19h30 de la RTS, le conseiller fédéral en charge de la Santé Alain Berset a fait le point sur la nouvelle situation instaurée par le variant Omicron, avec beaucoup de cas mais peu de décès. Il prévient que l'heure n'est pas encore à l'abandon des mesures anti-Covid.

"On a la plus forte vague depuis le début de cette pandémie, alors on doit s'attendre à ce que cette discussion se poursuive", a-t-il prévenu, douchant les espoirs de fin imminente de la crise sanitaire par un très sec: "Non, la population ne peut pas encore relâcher la pression".

>> Plus de détails dans notre article : Pour Alain Berset, il est trop tôt pour commencer à relâcher la pression

Si le nombre de nouveaux cas de Covid-19 ne semble pas encore s'orienter à la baisse - en moyenne sur 7 jours, la Suisse enregistre plus de 25'000 contaminations quotidiennes - le nombre d'hospitalisations aux soins intensifs et le nombre de décès, eux, ont diminué, et Alain Berset en convient. "C'est ça qui nous dirige, ce sont les faits. C'est ce qu'on voit sur le terrain", confirme le conseiller fédéral, qui dit ne pas craindre que la population en profite pour relâcher ses efforts.

>> L'interview d'Alain Berset dans le 19h30 (partie 1) :

Le Conseil fédéral a changé d'approche sur le Covid
Le Conseil fédéral a changé d'approche sur le Covid / 19h30 / 3 min. / le 16 janvier 2022

>> L'interview d'Alain Berset dans le 19h30 (partie 2) :

La position d'Alain Berset sur la pandémie
La position d'Alain Berset sur la pandémie / 19h30 / 7 min. / le 16 janvier 2022

19h30

Le télétravail obligatoire n'est pas appliqué avec rigueur

Le télétravail obligatoire fait partie des mesures qui pourraient être prolongées par le Conseil fédéral lors de sa réunion mercredi. Mais dans la pratique, certains employeurs semblent déjà appliquer cette mesure comme bon leur semble. Les images de rues ou de transports publics presque vides, comme lors de la première vague, sont loin. Aujourd'hui, malgré l'obligation, il y a du monde dans les rues aux heures de pointe.

Pourtant, depuis presque deux ans, certaines entreprises comme les Services industriels de Genève (SIG) suivent scrupuleusement les décisions politiques. Mais ce n'est pas le cas partout. Selon les informations de la RTS, dans la plupart des banques genevoises, on est entre 30 et 50% de travail sur place.

Contrôles peu fréquents

Il faut dire que l'ordonnance du Conseil fédéral laisse une grosse marge d'interprétation. En effet, le télétravail est obligatoire "lorsque la nature de l’activité le rend possible et réalisable sans efforts disproportionnés". Une entreprise a par exemple décidé de ne pas laisser ses employés travailler plus de deux jours à la maison.

Les contrôles sont d'ailleurs peu fréquents, uniquement sur dénonciation, et les cas sont très rares. "Une certaine pression s'exerce par les milieux économiques pour retrouver des voies d'exploitation normales. Et le télétravail est vu comme une embûche", a dénoncé dimanche dans le 19h30 le syndicaliste Joël Varone, membre de la communauté genevoise d'action syndicale.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Toutes les entreprises n'ont pas adopté le télétravail
Toutes les entreprises n'ont pas adopté le télétravail / 19h30 / 2 min. / le 16 janvier 2022

18h45

Se dirige-t-on vers une "grippisation" de la pandémie de Covid-19?

La pandémie de Covid pourrait-elle devenir endémique, à savoir s'installer de manière durable et plus ou moins contrôlable? De plus en plus de voix, surtout du côté politique, mais avec aussi quelques scientifiques, annoncent en effet une "grippisation" du Covid, qui deviendrait une maladie présente sur le long terme mais dans la plupart des cas sans conséquences graves.

>> Lire aussi : De la peste à la Grippe espagnole, ce que nous dit l'Histoire sur la fin des pandémies

"On pense que ce virus est en train de devenir endémique, parce qu'on s'aperçoit qu'on ne va pas pouvoir l'éliminer. L'autre raison est qu'on voit au cours des vagues qu'il y a moins de décès à chaque fois", a estimé l'infectiologue, spécialiste des maladies tropicales à Unisanté et professeure associée à l'Université de Lausanne Valérie d'Acremont dimanche soir dans l'émission Forum.

Vers l'abandon des tests systématiques

Elle insiste cependant sur le fait qu'il est trop tôt pour conclure à une baisse définitive des décès liés au Covid-19, et qu'il faut attendre la fin de la vague d'Omicron pour tirer des conséquences, même si l'Espagne a déjà évoqué la fin de la pandémie. "C'est un petit peu trop tôt. Pour pouvoir dire ça, il faut que ce soit le cas au niveau planétaire. Si on a de moins en moins de morts, c'est là que l'OMS peut déclarer à un moment donné que c'est supportable et que la pandémie est finie", analyse Valérie d'Acremont, pour qui ce seul critère - les décès - est désormais à prendre en considération.

Si on a de moins en moins de morts, c'est là que l'OMS peut déclarer à un moment donné que c'est supportable et que la pandémie est finie

Valérie d'Acremont, infectiologue

Elle invite aussi à se préparer à un abandon des tests systématiques et à une intégration du Covid-19 dans la stratégie de surveillance Sentinella, comme les autres maladies. "C'est très lourd de maintenir un testing systématique de tout le monde. On ne peut pas continuer comme ça à long terme. Ca n'a pas d'utilité. Il faut simplement appliquer une stratégie qu'on connaît très bien, qu'on applique déjà pour la grippe en Suisse", estime Valérie d'Acremont.

C'est très lourd de maintenir un testing systématique de tout le monde. On ne peut pas continuer comme ça à long terme. Ca n'a pas d'utilité

Valérie d'Acremont

>> Voir son interview dans Forum dimanche soir :

La pandémie de Covid pourrait-elle devenir endémique? Interview de Valérie d'Acremont
La pandémie de Covid pourrait-elle devenir endémique? Interview de Valérie d'Acremont / Forum / 6 min. / le 16 janvier 2022

16h45

Comment recruter en période de crise et de télétravail?

La Suisse vit au rythme du télétravail obligatoire depuis le 17 décembre. Cette mesure n'empêche pas certaines entreprises de recruter, mais dans des conditions particulières.

Formation express, mise à disposition de matériel et même cours de cuisine virtuels: elles rivalisent d'imagination pour accueillir leurs nouveaux salariés et favoriser la collaboration.

>> Voir le reportage du 12h45 :

Sur fond de crise et de télétravail, des entreprises engagent et chouchoutent leurs nouveaux employés
Sur fond de crise et de télétravail, des entreprises engagent et chouchoutent leurs nouveaux employés / 12h45 / 2 min. / le 16 janvier 2022

16h30

Swiss maintient une ligne dure

Malgré un nombre croissant d'arrêts maladie à cause du Covid-19, la compagnie aérienne Swiss, qui exige la vaccination obligatoire du personnel navigant, maintient une ligne dure à l'égard des non vaccinés, note la SonntagsZeitung.

Quelque 200 pilotes et personnels navigants non vaccinés ne peuvent pas être employés, bien qu'ils ne soient ni en quarantaine ni malades. Une audience de conciliation la semaine dernière sur la manière de traiter les non-vaccinés n'a apporté aucun changement.

Les propositions des employés non vaccinés de se faire tester régulièrement et de laisser ceux non vaccinés en bonne santé reprendre les vols ont été rejetées par Swiss. Selon le journal, seuls Hong Kong, qui n'est pas desservi par Swiss, et le Canada exigent une preuve de vaccination pour les équipages.

16h15

Que faire pour les personnes vaccinées... et infectées

Chaque jour, parmi les 30'000 nouveaux cas positifs au Covid-19 figurent de nombreuses personnes vaccinées. Se pose pour elles la question des étapes suivantes, entre nécessité d'une troisième dose et obtention d'un nouveau certificat.

>> Lire en détail : Certificat Covid, 3e dose: que faire pour les personnes vaccinées... et infectées

>> Ecouter aussi les précisions du 12h30 :

Un pass Covid sur un smartphone. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Comment allier pass sanitaire et certificat de guérison en pleine vague Omicron? / Le 12h30 / 2 min. / le 15 janvier 2022

16h00

Un registre du Covid long?

La hausse massive du nombre de cas de Covid-19 en Suisse augmente les risques de santé publique à long terme, avec notamment le Covid long, alerte le neuroscientifique bâlois Dominique de Quervain dans le SonntagsBlick.

Seule la charge des hôpitaux est prise en compte dans l'adoption ou la levée des mesures de restrictions, critique-t-il. "Le Covid long pourrait toutefois se révéler être un autre gros problème de santé publique", ajoute-t-il.

L'expert recommande de mettre en place un service central de déclaration du Covid long afin d'en savoir plus sur l'importance de la maladie.

>> Lire en détail : Des experts appellent à la création d'un registre des Covid longs

15h45

Détresse psychique des filles en forte hausse

La détresse psychique des filles est en forte hausse depuis le début de la pandémie due au coronavirus, affirme Le Matin Dimanche. En 2021, elles ont été plus souvent hospitalisées que les garçons pour leur santé mentale.

"Les jeunes femmes portent plus sur elles cette pandémie et les craintes qui l'accompagnent", explique dans le journel Kerstin von Plessen, cheffe du service universitaire de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).

Pour Oliver Bilke-Hentsch, médecin-chef du service de l'enfance et de l'adolescence à la clinique psychiatrique de Lucerne, les écrans ont été plutôt à l'avantage des garçons depuis deux ans. "Ils passent du temps sur des jeux, qui leur permettent de gagner, alors que les filles sont, en général, plus intéressées par les réseaux sociaux, où elles vont se comparer aux autres, se dévaloriser".

15h30

Des cas de double infection à la grippe et au Covid identifiés en Suisse

En Suisse, le virus de la grippe commence à circuler en même temps que celui du Covid-19. Certains hôpitaux testent les patients pour les deux virus et des cas de double positifs ont été identifiés.

>> Lire en détail : Des cas de double infection à la grippe et au Covid identifiés en Suisse

>> Voir aussi le sujet du 19h30 :

La grippe arrive en Suisse romande et certains hôpitaux testent tous leurs patients en plus du Covid
La grippe arrive en Suisse romande et certains hôpitaux testent tous leurs patients en plus du Covid / 19h30 / 1 min. / le 15 janvier 2022

06h00

Le dossier

Retrouvez dans notre dossier toutes les informations, toutes les analyses et toutes les émissions consacrées au Covid-19.

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