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Le certificat Covid pourrait devenir nécessaire pour aller au restaurant, au théâtre ou au musée

Face à la remontée des hospitalisations liées au Covid-19, le Conseil fédéral serre la vis
Face à la remontée des hospitalisations liées au Covid-19, le Conseil fédéral serre la vis / 19h30 / 2 min. / le 25 août 2021
Les Suissesses et les Suisses pourraient devoir présenter leur certificat Covid pour manger au restaurant, voir une pièce de théâtre ou encore aller au musée. Le Conseil fédéral a proposé mercredi d'étendre l'utilisation du fameux sésame aux loisirs d'intérieur.

Au coeur de la quatrième vague, Berne envisage des mesures pour éviter une surcharge des systèmes hospitaliers. Pas question toutefois de fermer des secteurs entiers de l'économie, comme par le passé. A la place, le gouvernement met en consultation jusqu'au 30 août une extension du certificat Covid pour les plus de 16 ans.

Aucune date d'entrée en vigueur n'est prévue. La mesure se veut préventive. "Nous ne savons pas si ni quand elle sera nécessaire. Mais nous souhaitons être prêts en cas de besoin", a indiqué le conseiller fédéral en charge de la Santé Alain Berset devant les médias.

Situation "imprévisible"

"Depuis des mois, nous n'avons quasiment plus de restrictions. Les Suisses ont retrouvé une vie beaucoup plus normale avec une augmentation des contacts. Le coronavirus circule désormais fortement, notamment au sein de la population non vaccinée", a rappelé le conseiller fédéral.

Les hôpitaux sont sous pression. Plus de 200 patients Covid sont actuellement aux soins intensifs. "Les opérations non électives sont déjà repoussées", a expliqué Patrick Mathys, chef de section Gestion de crise et collaboration internationale de l'Office fédéral de la santé publique.

"Le risque d'un débordement des hôpitaux ne peut pas être écarté" , a complété Alain Berset. "La situation est pour le moment sous contrôle. Mais elle peut changer très vite." Le Conseil fédéral veut donc être prêt à réagir rapidement en cas de dégradation.

Exception pour les terrasses

Ainsi, l'actuelle obligation du certificat covid pour les discothèques et les salles de danse pourrait être étendue aux activités de loisirs se déroulant à l'intérieur. Il serait demandé dans les salles des restaurants, bars et clubs, soit à l'entrée, soit au premier contact avec le client.

>> La déclaration d'Alain Berset lors de la conférence de presse :

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La déclaration d'Alain Berset lors de la conférence de presse du 25 août sur la situation sanitaire / Conférences de presse de la Confédération / 11 min. / le 25 août 2021

La mesure ne serait en revanche pas appliquée aux terrasses ni aux employés. Ces derniers pourront toutefois faire tomber le masque s'ils disposent d'un certificat Covid. Il serait également toujours possible de passer une nuit à l'hôtel sans présenter son sésame.

>> Notre suivi de la pandémie de Covid-19 en Suisse : Tests pour obtenir un certificat Covid payants dès octobre

Concerts, pièces de théâtre, matches de foot ou mariages ne seraient eux accessibles qu'avec un pass sanitaire, tout comme les centres de loisirs, à l'instar des musées, des zoos, des centres de fitness, des parcs aquatiques, des salles d'escalade, des casinos ou des bains thermaux.

>> La réaction des restaurateurs dans le 19h30 :

Vives réactions chez les restaurateurs après les nouvelles mesures du Conseil fédéral
Vives réactions chez les restaurateurs après les nouvelles mesures du Conseil fédéral / 19h30 / 1 min. / le 25 août 2021

Limite à 30 personnes

Les messes, les funérailles, les événements politiques ou religieux, les entraînements sportifs ou les répétitions musicales jusqu'à trente personnes seront eux exemptés de l'obligation. Les participants devront cependant porter un masque. Les manifestations en plein air restent elles autorisées aux conditions actuelles.

L'utilisation du certificat Covid au travail sera aussi clarifiée. Les employeurs doivent pouvoir vérifier l'existence d'un passe sanitaire si cela permet de définir des mesures de protection adaptées ou de mettre en oeuvre un plan de dépistage.

>> Ecouter aussi l'interview d'Alain Berset dans le 19h30 :

Alain Berset: "On est juste en train de se préparer pour éviter une surcharge des hôpitaux."
Alain Berset: "On est juste en train de se préparer pour éviter une surcharge des hôpitaux." / 19h30 / 3 min. / le 25 août 2021

ats/vajo

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Tests payants dès octobre

Les personnes qui voudront se faire tester pour obtenir le certificat Covid devront payer elles-mêmes leur test dès le 1er octobre. Le Conseil fédéral a adopté mercredi une nouvelle stratégie de dépistage.

Toutes les personnes qui souhaitent se faire vacciner peuvent le faire gratuitement dans l'intervalle. Ce n'est plus à la collectivité de prendre en charge les coûts des tests des personnes non vaccinées qui souhaitent obtenir un certificat Covid-19, a estimé le conseiller fédéral Alain Berset devant les médias.

Pas de changement pour les jeunes et le personnel soignant

Les tests rapides pour les personnes qui ne peuvent se faire vacciner pour des raisons de santé et pour les jeunes de moins de 16 ans continueront d'être payés par la Confédération. Ce sera aussi le cas pour les personnes se rendant dans un établissement de santé, comme un EMS ou un hôpital, le but étant de protéger les personnes vulnérables. Une attestation sera délivrée au lieu du certificat en cas de test négatif.

Concernant les tests pour les personnes qui présentent des symptômes, ils continueront également à être pris en charge par la Confédération. Cependant, ils ne donneront pas droit à un certificat Covid.

>> La réaction des plus jeunes dans le 19h30 :

Les tests antigéniques préventifs deviendront payants dès le 1er octobre. Réactions des plus jeunes
Les tests antigéniques préventifs deviendront payants dès le 1er octobre. Réactions des plus jeunes / 19h30 / 2 min. / le 25 août 2021

Contrat signé avec Pfizer pour 2022 et 2023

La Confédération a conclu un nouvel accord avec la firme pharmaceutique Pfizer pour son vaccin anti-Covid. Le nouveau contrat porte sur une livraison annuelle de 7 millions de doses de vaccin en 2022 et en 2023. Il comprend aussi une option pour 7 millions de doses supplémentaires chaque année.

Les vaccins à ARNm de Pfizer/BioNTech et de Moderna se sont avérés très efficaces et bien tolérés, a indiqué mercredi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). La Confédération veut réserver un nombre suffisant de doses auprès des deux fabricants pour garantir un éventuel rappel de la vaccination.

A ce jour, elle a signé des contrats avec cinq fabricants. Moderna doit livrer 13,5 millions de doses pour 2021 et 7 millions pour 2022, Pfizer/BioNTech environ 6 millions de doses pour 2021, 7 millions pour 2022 et 7 millions pour 2023. Seuls leurs vaccins sont utilisés pour l'instant.

Berne a aussi conclu des contrats avec AstraZeneca (environ 5,4 millions de doses, dont 4 millions sont remises au programme COVAX), Curevac (5 millions de doses) et Novavax (6 millions de doses).