Dans un produit sur six, les valeurs limites étaient par exemple dépassées pour le cadmium, un métal lourd aux effets néfastes sur la santé. C'est ce qu'a révélé l'analyse dirigée par le Laboratoire cantonal bernois, en collaboration avec Bâle-Campagne, Zurich, ainsi qu'avec des spécialistes de la Confédération. Conséquence: les produits concernés ont été retirés de la vente.
>> Lire aussi : Plomb, mercure et cadmium souillent les plages du Léman, selon une étude
Deux moins qu'il y a 10 ans
A noter tout de même qu'un produit sur six, c’est deux fois moins que lors de la dernière analyse, qui remonte à 10 ans.
Les résultats démontrent aussi des lacunes dans les données fournies pour la classification des produits, et leur toxicité. Ces lacunes ont été constatées dans près de la moitié des substances passées à la loupe.
Présence d'uranium
D’autres métaux lourds ont aussi été traqués par les chimistes. Si aucune présence inquiétante d'arsenic, de plomb ou encore de mercure n'a été détectée, certains engrais présentent par contre toujours des taux élevés d’uranium, soit jusqu’à 468 grammes pour une tonne. Ce nombre est toutefois difficile à interpréter, car il n’existe pas de valeur limite pour l’uranium dans les engrais.
S’il y a effectivement eu des améliorations depuis la dernière fois, "il faut continuer à contrôler régulièrement les engrais", estime le canton de Berne.
Célia Bertholet/fgn