Le Conseil fédéral finalise son contre-projet sur les multinationales responsables
Après le refus en votation populaire de l'initiative pour des multinationales responsables le 29 novembre dernier, la voie était libre pour le contre-projet du Conseil fédéral. La consultation pour sa mise en oeuvre est désormais terminée, mais la question continue à faire des remous.
Les entreprises devront établir un rapport sur les questions environnementales et sociales, ainsi que sur le respect des droits humains. Elles devront également présenter les mesures adoptées dans ce domaine.
D'autre part, les sociétés actives dans les secteurs à risque devront se conformer à des devoirs de diligence étendus. Mais cette identification des risques ne se limite qu'aux domaines sensibles comme le travail des enfants et l'exploitation des métaux et des minerais provenant des zones de conflit.
Les partisans, qui soutiennent ce projet depuis le début, sont satisfaits de ces règles qui devraient s'appliquer dès 2023.
>> L'interview de Sandrine Anar, responsable politique droit économique et des sociétés au Centre Patronal, dans La Matinale: Anthony Anex - Keystone
Projet "minimaliste", selon les ONG
Par contre, le comité d'initiative et une quarantaine d'ONG, dont Greenpeace, Alliance Sud et Amnesty international, dénoncent un projet "minimaliste" et "en retard sur son temps".
Elles n'abandonnent pas le combat et demandent que la Suisse s'aligne sur les directives internationales. Le Conseil fédéral peut tenir compte de leurs remarques, même s'il est peu probable qu'il change en profondeur le texte de son projet.
>> L'interview de Danièle Gosteli, responsables économie et droits humains à la section suisse d'Amnesty International, dans La Matinale: Britta Pedersen - Keystone/DPA
>> Ecouter aussi le reportage du 12h30 dans le monde de l'agriculture du cacao au Ghana: Thierry Gouegnon - Reuters
Camille Degott/vajo
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