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Action d'Extinction Rebellion dans dix villes pour alerter sur le CO2

Un militant d'Extinction Rebellion (XR) assis sur la route face à une voiture à Genève. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Action d'Extinction Rebellion dans une dizaine de villes pour barrer la route au CO2 / Le Journal horaire / 14 sec. / le 8 mai 2021
Les activistes d'Extinction Rebellion (XR) ont investi samedi une dizaine de villes de Suisse pour barrer la route aux voitures. A un mois de la votation sur la loi CO2, les militants se sont individuellement assis sur la chaussée pour sonner l'urgence climatique.

Les activistes se sont mobilisés à Genève, Lausanne, Zurich ou Berne, mais aussi dans de plus petites localités comme Morat (FR). Impossible pour autant de savoir exactement combien de villes, ni le nombre de personnes qui ont participé.

"Comme nous travaillons de manière décentralisée, chaque groupe s'organise de manière indépendante", a expliqué à Keystone-ATS l'un des responsables de l'action, présent à Zurich.

A Genève et Lausanne, plusieurs artères ont été perturbées dans la matinée et dans l'après-midi par cette action "Rebellion of One". La plupart des militants ont été délogés et verbalisés par la police, parfois au bout de quelques minutes seulement. A Lausanne par exemple, le militant qui souhaitait bloquer Saint-François a tenu cinq minutes avant de repartir avec les mains menottées.

Vives réactions

Parmi les badauds, les réactions ont varié entre soutien, agacement et franche colère. Au milieu de la cohue, certains conducteurs se sont impatientés. A Lausanne à la rue Saint-Pierre, le militant d'XR qui bloquait le trafic s'est fait brusquement déloger par des automobilistes et des passants, avant que la police n'arrive. Les activistes ont aussi reçu des soutiens, parfois même des applaudissements.

Chaque membre d'XR avait dû choisir lui-même le site de son opération, avec plusieurs activistes en soutien à quelques pas de lui en cas de problème avec les réactions des automobilistes, des badauds ou de la police.

Neutralité carbone d'ici 2025

En s'asseyant seul sur la chaussée, chaque militant a voulu montrer la vulnérabilité des individus face au réchauffement climatique. "Derrière chaque activiste, il y a des émotions", a affirmé celui de Zurich. "Le changement climatique n'est pas parti avec la pandémie" et l'effet sera multiplié "par 10 ou 100" par rapport à celle-ci, a-t-il dit.

Selon XR, le gouvernement ne va pas assez vite. Les activistes exigent du Conseil fédéral la déclaration de l'urgence climatique, la neutralité carbone d'ici 2025, 25 ans avant la date fixée par le gouvernement, et une Assemblée citoyenne sur la justice climatique et écologique.

ats/asch

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