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Les fitness déposent plainte contre la Confédération

Un fitness à Schlieren, dans le canton de Zurich. [Keystone - Christian Beutler]
Des fitness portent plainte contre le Conseil fédéral / Le 12h30 / 1 min. / le 4 avril 2021
La Fédération suisse des centres de fitness (FSCFS) a déposé une plainte en responsabilité contre la Confédération. La fermeture ordonnée par Berne provoque d'importantes pertes de chiffre d'affaires, qu'elle juge "disproportionnées".

Cité par le SonntagsBlick, le président de la fédération, Claude Ammann, dénonce des "fermetures forcées arbitraires". Avec cette plainte, déposée auprès du Département fédéral des finances (DFF), la faîtière veut obliger la Confédération à verser des dommages et intérêts pour les pertes financières subies, a-t-elle indiqué dimanche dans un communiqué.

Le DFF a confirmé à Keystone-ATS avoir reçu des plaintes. Il y en a moins de dix, précisent les services d'Ueli Maurer, qui ne peuvent pas faire d'autres commentaires en raison des procédures en cours.

La FSCFS coordonne et finance une plainte modèle contre la Confédération. Dans cette plainte, rédigée par Urs Saxer, professeur de droit à l'Université de Zurich, un fitness bernois réclame des dommages et intérêts à hauteur de 259'000 francs.

Evaluation "hâtive"

Selon Urs Saxer, une action en responsabilité est le seul moyen de faire valoir des demandes de dommages et intérêts. Le Conseil fédéral a exercé son pouvoir discrétionnaire "de manière manifestement non objective et illégale". Il a procédé à une évaluation hâtive, indifférenciée et incorrecte de la situation, ajoute le professeur zurichois, interrogé par Keystone-ATS.

Selon la FSCFS, les centres de fitness sont de plus en plus menacés dans leur existence. Les aides pour cas de rigueur n'ont aucune mesure avec les pertes subies durant des mois. Il n'y a en outre aucune preuve que les gens risquent plus d'être infectés dans un fitness que dans les transports publics ou les magasins, ajoute le communiqué.

ats/ebz

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