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Pour Florence Parly, le coût d'accès au satellite espion français est juste pour la Suisse

Viola Amherd et Florence Parly (à droite) lors d'une rencontre à Berne, le 22 mars 2021. [KEYSTONE - PETER SCHNEIDER]
Les cheffes des armées suisse et française discutent des avions de combat / La Matinale / 1 min. / le 23 mars 2021
La polémique sur le prix d’entrée de la Suisse au nouveau satellite espion français s’est invitée lundi à Berne lors de la visite de la ministre française des armées Florence Parly. Révélé par la RTS, un rapport du Contrôle fédéral des finances critique un contrat déséquilibré et une dépense exagérée de plus de 100 millions de francs.

Lundi, lors de la conférence de presse, Florence Parly a contredit les calculs du Contrôle fédéral des finances, qui estime que la part suisse au coût total du satellite d'observation français est deux fois plus élevé que les droits de programmation du satellite qui reviendront à la Suisse.

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"Ce reproche ne prend pas en compte la totalité de l'offre qui est faite à la Suisse. Le pourcentage d'image auquel la Suisse aura accès est bien supérieur à la quote-part qui correspond à la contribution financière de la Suisse", estime Florence Parly.

Le satellite espion français CSO [cnes]
Le satellite espion français CSO [cnes]

Pour la ministre des armées, il ne faut pas seulement prendre en compte les quelques clichés que les services de renseignement suisses pourront commander chaque jour, mais également l'accès à toute la banque de données du satellite qualifié de "meilleur appareil photo de l'espace".

Aux côtés de son homologue française, la conseillère fédérale Viola Amherd en a profité pour tacler le Contrôle fédéral des finances. Selon elle, il possède de "hautes compétences" en matière financière, mais "peut-être moins" dans le domaine des satellites espion.

Ratification cet été

L'utilité et le coût de ces clichés haut de gamme risque toutefois de faire encore débat avant la ratification définitive du contrat avec la France par les Chambres fédérales cet été, normalement.

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Pour rappel, cet accord doit permettre au Service de renseignement de la Confédération (SRC) d'avoir accès aux nouveaux satellites espions français. La Suisse disposerait ainsi d'une quinzaine d'images par jour de très haute qualité utiles pour mener des missions internationales de maintien de la paix ou en cas de catastrophe.

Ludovic Rocchi/vajo

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