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Tester 40% de la population chaque semaine, un but pas si facile à atteindre

Dès ce week-end, des tests rapides gratuits sont proposés dans toute la Suisse.
Dès ce week-end, des tests rapides gratuits sont proposés dans toute la Suisse. / 19h30 / 2 min. / le 21 mars 2021
Le ministre de la Santé Alain Berset souhaite que 40% de la population se fasse dépister préventivement chaque semaine et ce dès que possible. Mais cette offensive de tests est en train de s'enliser, souligne la SonntagsZeitung.

Pour freiner la progression de l'épidémie, la Confédération souhaite désormais tester massivement la population. La campagne qui a commencé lundi dernier dispose des moyens logistiques pour le faire, a assuré Alain Berset vendredi devant la presse.

Il y aura sous peu un accès aux autotests, que l'on pourra faire à la maison. Ils devraient être disponibles début avril, a indiqué Patrick Mathys, responsable de la section Gestion de crise et collaboration internationale à l'OFSP, parlant d'un pilier essentiel pour lutter contre la pandémie.

Certaines enseignes très fréquentées

Chacun et chacune devrait faire un test antigénique en pharmacie avant une rencontre privée, a aussi souhaité le conseiller fédéral. "N'hésitez pas, cela doit devenir presque un réflexe", a-t-il lancé. Il faut pour cela que les écoles, universités et entreprises participent à cet effort.

Dès ce week-end, des tests rapides gratuits ont pu être proposés dans toute la Suisse. Et si de manière générale, les petites officines n’ont pas encore eu accès à la logistique des tests rapides, celles qui ont des centrales d’achat ont pu directement se mettre au travail. Ce dimanche, les patients se pressaient au portillon de ces enseignes, a constaté le 19h30.

>> Lire aussi : Le test Covid "doit devenir presque un réflexe", selon Alain Berset

Les cantons et les entreprises peu pressés

Dans la pratique, tester 40% de la population chaque semaine n'est pas chose aisée, relate la SonntagsZeitung. Les cantons de Vaud, du Valais, de Lucerne et Zurich ne décideront en effet pas avant les prochaines semaines s'ils peuvent - ou même veulent - étendre les essais-pilotes en matière de dépistage de masse aux écoles et aux entreprises.

Zurich, les cantons de Suisse orientale, mais aussi Bâle veulent de leur côté se passer des tests de masse dans les écoles. Ils préfèrent favoriser les tests là où il y a des "hotspots".

Selon le journal alémanique, les grands distributeurs Migros et Coop ainsi que des entreprises liées à la Confédération telles que La Poste et les CFF se montrent également réservés sur la question de savoir si et comment ils vont autoriser les tests de masse pour le personnel.

Assez de tests disponibles

Toujours devant la presse, Patrick Mathys a assuré qu'il y avait assez de tests en Suisse pour assurer les objectifs de la Confédération. Interrogé sur des problèmes rencontrés par certaines pharmacies à Bâle, le responsable a admis qu'il pouvait y avoir ça et là quelques problèmes de distribution.

"La gestion d'une pandémie, c'est aussi la gestion de la pénurie, on a appris ça à tous les niveaux depuis une année", a conclu Alain Berset.

>> Voir également la revue de presse du 12h45 :

Revue de presse : les journaux dominicaux interrogent la stratégie du Conseil fédéral en matière de lutte contre le virus.
Revue de presse : les journaux dominicaux interrogent la stratégie du Conseil fédéral en matière de lutte contre le virus. / 12h45 / 2 min. / le 21 mars 2021

boi avec ats

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