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Malgré la pandémie, pas de décrochage dans les universités romandes

Malgré la pandémie, les résultats universitaires restent stables. [KEYSTONE - Alexandra Wey]
Malgré la pandémie, pas de décrochage dans les universités romandes / La Matinale / 2 min. / le 18 mars 2021
Face à la pandémie, les étudiantes et étudiants tiennent bon. Le taux de participation à la dernière session d'examen n'a pas baissé, selon les universités romandes contactées, et le pourcentage de réussite est même resté stable.

Ces statistiques viennent nuancer la crainte d'un décrochage massif. Stress, isolement, précarité: depuis des mois, la détresse se fait entendre face aux cours à distance. De quoi craindre le pire pour la session d'examens de ce début d'année.

Mais bonne surprise au regard des statistiques: la participation aux épreuves est restée stable dans les universités de Neuchâtel, Genève et Lausanne. A l'UNIL, par exemple, 79% des étudiants étaient au rendez-vous pour passer les examens, un taux identique aux années précédentes.

Soulagement de mise

Pour Giorgio Zanetti, vice-recteur de l'Université de Lausanne en charge de l'enseignement, c'est un soulagement. "C'est principalement à mettre au crédit des étudiants, qui font preuve d'une remarquable résilience et d'une capacité à s'adapter à ces nouvelles difficultés", a-t-il souligné jeudi dans La Matinale.

Et de préciser que les exigences ont été maintenues et que ce sont "de vrais examens qu'ont passés ces étudiants". L'université et son corps enseignant "ont vraiment fait beaucoup d'efforts pour que tout se passe au mieux", ajoute Giorgio Zanetti.

Taux de réussite inchangé

A l'Université de Fribourg, pas de chiffres sur la participation, mais un taux de réussite aux examens inchangé. Pareil pour Genève et Lausanne. Le syndicat étudiant de l'Université de Genève, la CUAE, se dit rassuré par ces chiffres.

Mais pour son secrétaire permanent, Hugo Molineaux, ils ne doivent pas occulter la souffrance des universitaires: "Ce n'est pas parce qu'on participe à des examens qu'on est pour autant en train de bien les vivre. Cela peut aussi dire des choses sur la pression que les gens se mettent et sur l'injonction qu'on a de réussir".

Selon lui, le risque de décrochage et de péjoration de la santé mentale des étudiants est bien réel et toujours inquiétant.

Volonté de s'accrocher

La Fédération des associations étudiantes de l'UNIL a d'ailleurs sondé le campus: 85% des répondants se disent découragés mais veulent quand même s'accrocher. Seuls 2% désirent abandonner le cursus en cours.

Sujet radio: Anouk Pernet

Adaptation web: Jean-Philippe Rutz

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