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Publié Modifié

Le National somme le Conseil fédéral d'ouvrir les restaurants

- Le Conseil national met la pression sur le Conseil fédéral pour un assouplissement rapide des mesures contre le coronavirus. Il demande au gouvernement de rouvrir le 22 mars les restaurants, ainsi que les lieux culturels, de divertissement, de sport et de loisirs.

-Entre l'augmentation de l'enveloppe pour les cas de rigueur, la prolongation des indemnités pour chômage partiel et l'ouverture des commerces le dimanche, les sénateurs auront fort à faire ce jeudi matin.

- La Confédération réfléchit à rendre gratuits les tests de Covid-19 dans les entreprises. Leur accès sera facilité, a assuré Alain Berset mardi lors d'une visite à l'aéroport de Zurich. Tout comme pour les tests à faire soi-même à la maison.

- La situation épidémiologique reste "incertaine" en raison des nouvelles variantes du virus, plus contagieuses, a souligné l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) mardi lors d'un point de presse.

- La Suisse compte mercredi 1223 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) mercredi. Sept décès supplémentaires sont à déplorer et 47 malades ont été hospitalisés.

- L'OFSP recommande toujours de conserver une distance de 1,5 mètre avec les personnes qui ne sont pas du même ménage, de porter un masque dans le cas où cette distance ne peut être maintenue et de respecter les règles d'hygiène.

Suivi assuré par RTSinfo

21h00

160'000 bons vendus par la Ville de Genève

Lancée le 7 décembre, l'opération de soutien aux commerces et restaurants de la Ville de Genève s'est terminée fin février avec la vente de 160'000 bons d'achat solidaires. La mesure a permis d'injecter 24 millions de francs auprès de 593 enseignes participant à l'action.

Le but était de soutenir, en période de pandémie de Covid-19, les commerces situés sur le territoire de la ville en leur permettant d'avoir des liquidités rapidement. La commune incitait les clients à acheter un bon valable jusqu'à fin 2021 en accordant un rabais de 20%. Le coût pour la Ville de Genève s'élève à 6 millions.

Vif succès pour les magasins de vélos

Les magasins de vélos ont rencontré un vif succès, avec 23% des bons achetés, a indiqué mercredi l'exécutif. Les 160 cafés-restaurants et 60 enseignes, actives dans le secteur des soins à la personne, qui ont rejoint l'opération le 22 janvier, ont touché respectivement 380'000 et 500'000 francs.

Un rabais supplémentaire de 20% était accordé si le bon était acheté dans un des quelque 60 commerces qui acceptent la monnaie locale Léman. Au total, 700'000 Lémans, une somme qui équivaut à 700'000 francs, ont été injectés et près de 430 comptes ad hoc ont été ouverts.

19h30

Fronde du National: prise de position pondérée, ou coup de force "absurde"?

Le Conseil national a adopté mercredi une déclaration urgente demandant au Conseil fédéral de rouvrir dès le 22 mars restaurants, lieux culturels et établissements de sport et de loisirs. Il veut aussi que soit levée l'interdiction des réunions de plus de 5 personnes. Une partie du Centre s'est rallié à la droite pour faire passer cette déclaration par 97 voix contre 90.

"Il ne s'agit pas du tout d'une sommation, mais d'une prise de position du Conseil national", a tenu à préciser le conseiller national PLR genevois Christian Lüscher dans Forum mercredi soir. Une démarche qu'il confirme être rare, mais "prévue dans le règlement" du National. Se défendant de tout aveuglement face à la pandémie, Christian Lüscher précise que cette prise de position vaut "pour aujourd'hui, mais peut-être pas pour dans deux semaines".

Pour le conseiller national Vaudois Roger Nordmann, président du groupe socialiste aux Chambres fédérales, ce coup de force du Parlement est au contraire "absurde" et constitue une "campagne contre les mesures sanitaires", alors que la Suisse voit enfin le bout du tunnel s'approcher.

>> Le débat entre Christian Lüscher et Roger Nordmann dans Forum :

Le Parlement défie le Conseil Fédéral sur l’ouverture des restaurants: débat entre Christian Lüscher et Roger Nordmann
Le Parlement défie le Conseil fédéral sur l’ouverture des restaurants: débat entre Christian Lüscher et Roger Nordmann / Forum / 11 min. / le 3 mars 2021

>> Ecouter aussi l'analyse de Pierre Nebel mercredi :

Le National souhaite la réouverture des restaurants le 22 mars. Explications de Pierre Nebel.
Le National souhaite la réouverture des restaurants le 22 mars. Explications de Pierre Nebel. / 19h30 / 1 min. / le 3 mars 2021

18h50

Ueli Maurer se défend d'avoir voulu ouvrir trop prudemment les restaurants

Le conseiller fédéral Ueli Maurer a publié mercredi après-midi sur le site de son département une "clarification" pour corriger un article de presse du Tages Anzeiger publié plus tôt dans la journée. L'article écorne l'image du ministre UDC en révélant qu'Ueli Maurer voulait ouvrir les restaurants plus tard que son parti, alors qu'il est pourtant souvent dépeint comme un "turbo de la réouverture" face à des collègues très prudents, emmenés par Alain Berset.

La clarification du Département des finances (DFF) accuse le journal de créer de toutes pièces des divergences entre Ueli Maurer et son parti en mettant en avant une ancienne note de discussion. Pour le DFF, cette note ne correspond pas au document finalement présenté lors de la séance du Conseil fédéral du 24 février dernier, moment où le collège a fixé la première étape du nouveau déconfinement.

Mais en voulant corriger la presse, le Département des finances a aussi dévoilé, par la même occasion, le contenu de ce qui était discuté en séance du Conseil fédéral, en l'occurrence l'opportunité d'ouvrir les terrasses des restaurants dès le 1er mars, une option finalement non retenue. Or, les délibérations du Conseil fédéral ne sont pas publiques et ses membres sont tenus à la collégialité.

>> Ecouter l'analyse de Forum mercredi :

Ouverture des restaurants: Ueli Maurer se justifie
Ouverture des restaurants: Ueli Maurer se justifie / Forum / 4 min. / le 3 mars 2021

16h55

Le référendum anti-Loi Covid a abouti, confirme la Chancellerie

La Suisse votera le 13 juin sur la loi Covid-19. La Chancellerie fédérale a annoncé mercredi que le comité référendaire avait déposé en janvier 97'878 signatures, dont 90'789 étaient valables.

Les opposants veulent empêcher que les pouvoirs d'urgence du Conseil fédéral pendant la pandémie soient légitimés rétroactivement et prolongés jusqu'à fin 2021. La loi Covid-19 est inutile, soulignent les critiques, car la majorité du texte traite de prestations financières que le Conseil fédéral pourrait réglementer par des arrêtés fédéraux.

15h50

Une minute de silence vendredi à midi, un an après le premier décès en Suisse

Le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) a confirmé mercredi dans un communiqué l'organisation d'une minute de silence vendredi 5 mars à 11h59 pour commémorer le premier décès lié au Covid-19 en Suisse, qui a eu lieu le 5 mars 2020 dans le canton de Vaud. Il s'agissait d'une femme de 74 ans, qui avait été hospitalisée au CHUV deux jours avant son décès.

>> Lire à ce sujet : Une femme décède du coronavirus à Lausanne, la première victime en Suisse

Selon les chiffres de l'OFSP, à ce jour, 9310 personnes sont mortes des suites du Covid-19. De nombreux malades souffrent de séquelles à long terme et des milliers de personnes ont perdu leur emploi, souligne de DEFR. Moment de deuil et de réflexion, cette minute de silence doit également permettre de s'arrêter sur la solidarité, l'amitié et les marques de réconfort reçues, "des éléments qui nous permettront d'aller de l'avant, de regarder vers l'avenir et donc de surmonter la crise", poursuit le Département.

La Conférence des évêques suisse, l'Eglise protestante réformée de Suisse et l'Eglise chrétienne-catholique de la Suisse invitent elles les paroisses et les communes ecclésiastiques à faire sonner les cloches de leur église à 12h00 vendredi.

14h45

Ecoles ouvertes: la Suisse parmi les exceptions en Europe

Garder les écoles ouvertes autant que possible en dépit de la pandémie, ne les fermer qu'en dernier recours: en faisant depuis plusieurs mois ce choix politique, la Suisse comme la France et l'Islande font figure de quasi-exception en Europe.

Ce sont les pays européens ayant connu le moins de semaines de fermeture d'écoles, selon les dernières données du 2 mars compilées par l'UNESCO et communiquées à l'agence de presse AFP.

Six semaines en Suisse

La France a fermé ses classes complètement ou temporairement pendant 10 semaines depuis mars 2020, période correspondant pour elle au premier confinement qui comprenait deux semaines de vacances scolaires. Pour la Suisse comme l'Islande, les fermetures sur la période représentent six semaines seulement.

L'Italie, touchée très tôt par la pandémie, a pour sa part fermé ses écoles 30 semaines, complètement ou partiellement. L'Espagne totalise à ce jour 15 semaines de fermeture comme la Belgique, l'Allemagne 24 semaines et le Royaume-Uni 26 semaines.

14h30

Aspect sanitaire rappelé pour les élections communales fribourgeoises

Les formations politiques fribourgeoises devront se passer de leurs traditionnels "stamms" pour marquer les résultats des élections communales de dimanche. Les rassemblements ne pourront dépasser cinq personnes à l'intérieur et quinze à l'extérieur, Covid-19 oblige.

Les traditionnelles réunions ne pourront pas déroger aux règles en vigueur sur les rassemblements dans l'espace public ou privé, a rappelé mercredi la Cellule de coordination cantonale (CCC) de l’Organe cantonal de conduite. Celle-ci répondait de la sorte à plusieurs questions identiques émanant de communes et de préfectures.

"Il en va naturellement différemment des assemblées politiques qui pourraient avoir lieu les jours suivants en vue de préparer le second tour des élections", précise le communiqué. De telles assemblées pourront avoir lieu en présentiel jusqu’à concurrence de cinquante personnes.

14h00

Vaud réitère des tests à large échelle pour un événement sportif à Leysin

Le canton de Vaud déploie à nouveau des tests de dépistage à large échelle et gratuits à l'occasion d'une Coupe d'Europe de freestyle à Leysin. Du 6 au 12 mars, la compétition rassemblera quelque 250 athlètes et membres des équipes nationales pour des épreuves à ski ou en snowboard de halfpipe et slopestyle.

A la suite des expériences positives menées dans les Alpes vaudoises à la veille des vacances de février, le canton, les organisateurs de la manifestation et les autorités communales proposent un nouveau dispositif de dépistage dans la station de Leysin.

>> Relire : Le résultat du dépistage de masse dans les Alpes vaudoises est rassurant

Les athlètes, leur encadrement, mais aussi toute la population résidente et les touristes de passage sont invités à se faire tester gratuitement. Les athlètes de la Leysin FIS European Cup de freestyle, qui proviennent de nombreux pays, vivront sur place ensemble près d'une semaine. Ils côtoieront les habitants de la station des Alpes vaudoises et leurs hôtes.

>> L'interview de Romain Erard, l'un des organisateurs, dans le 12h45 :

Romain Erard: "Tester tout le monde est un énorme coup de pouce donné par le canton qui soulage les équipes."
Romain Erard: "Tester tout le monde est un énorme coup de pouce donné par le canton qui soulage les équipes." / 12h45 / 2 min. / le 3 mars 2021

13h45

Le canton des Grisons teste massivement sa population asymptomatique

Tester reste l'un des piliers de la lutte contre le Covid-19. Les tests de masse ont l'avantage de détecter aussi les cas asymptomatiques. Une mesure préventive mise en place avec succès dans le canton des Grisons. Depuis le début du mois de février, les tests en milieu professionnel ont commencé et déjà séduit 400 entreprises dans le canton.

D'ailleurs, la Confédération encourage les autres cantons à faire de même. Jusqu'ici, dix-sept d'entre eux ont soumis un plan de tests de masse à l'OFSP.

>> Le reportage aux Grisons du 12h45 :

Les Grisons testent massivement sa population asymptomatique. La Confédération encourage les autres cantons à faire de même.
Les Grisons testent massivement sa population asymptomatique. La Confédération encourage les autres cantons à faire de même. / 12h45 / 1 min. / le 3 mars 2021

13h30

La Suisse compte 1223 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures

La Suisse compte mercredi 1223 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Sept décès supplémentaires sont à déplorer et 47 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 27'335 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 4,47%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 13'949. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 161,36 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,06.

Au total, 971'850 doses de vaccin ont été livrées aux cantons, dont 807'799 ont été administrées et 259'793 personnes ont déjà reçu deux doses. Depuis le début de la pandémie, 559'845 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 5'136'958 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein.

Le total des décès s'élève à 9310. Le nombre de personnes hospitalisées atteint 23'603.

Quant aux variants du coronavirus, 11'480 cas ont été détectés en Suisse jusqu'à présent, dont 3992 cas ont été attribués au variant britannique (B.1.1.7), 170 au variant sud-africain (B.1.351) et 7 au variant brésilien (P.1). Dans les cas restants, une mutation était présente, mais la lignée n'était pas claire.

Le pays dénombre par ailleurs 10'249 personnes en isolement et 16'989 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 3818 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

12h15

Restaurants jurassiens transformés en cantine pour les travailleurs

Comme d'autres cantons, le Jura permet aux restaurants d'ouvrir à midi pour servir un repas chaud aux personnes travaillant à l'extérieur, comme l'autorise l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Ces établissements devront respecter de strictes consignes sanitaires.

"Le Gouvernement va effectivement utiliser la possibilité qui est offerte aux cantons par la Confédération d'utiliser les restaurants comme cantine pour les entreprises", a déclaré mercredi devant le Parlement le ministre jurassien Jacques Gerber.

"Un peu tard"

Le ministre de l'Economie, de la Santé et de l'Agriculture a toutefois estimé que cette mesure venait un peu tard. "On aurait préféré qu'elle soit à notre disposition déjà en décembre", a ajouté Jacques Gerber. Dans le Jura, elle entre en vigueur mercredi.

Les employeurs devront transmettre l'identité des employés au "restaurant d'entreprise". Le port du masque est obligatoire, hormis à table. Les règles de distance doivent être respectées et les coordonnées de toutes les personnes doivent être enregistrées.

Début février, la commission de l’économie du Conseil national avait demandé au Conseil fédéral d'autoriser les restaurants à accueillir les personnes travaillant dehors durant la pause de midi.

10h00

Pas de flambée de cas au collège Numa-Droz de La Chaux-de-Fonds

Le dépistage réalisé la semaine dernière au collège Numa-Droz de La Chaux-de-Fonds (NE) a permis d’écarter la crainte d’un début de flambée de Covid-19. Quelque 550 élèves et enseignants, soit 95% de l'effectif potentiel, y ont subi un test salivaire PCR.

>> Relire : Dépistage massif du coronavirus dans un collège à La Chaux-de-Fonds

Seuls deux élèves asymptomatiques ont été détectés positifs au Covid-19, en plus des sept autres cas déjà connus, ont indiqué mercredi les autorités sanitaires neuchâteloises. Avec leur démarche, celles-ci tenaient à éviter tout risque de transmission du virus à l’intérieur et à l’extérieur du canton lors des vacances scolaires de cette semaine.

Le dépistage, ciblé et élargi, a concerné tous les élèves et enseignants ainsi que le personnel administratif et technique du collège. Plusieurs élèves de huit groupes et classes du cycle 3 y avaient été testés positifs les jours précédents (1er cercle), dont certains au variant britannique, qui se transmet plus facilement.

09h30

Capacité des chiens à détecter le Covid-19 étudiée à Genève

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) vont lancer une étude pour évaluer la capacité des chiens renifleurs à détecter les personnes infectées par le Covid-19. Une étude conduite avec des chiens de l'armée suisse et des services de sécurité de l'ONU.

Le meilleur ami de l’homme participe déjà dans plusieurs pays à la lutte contre le virus. En effet, les brigades de chiens renifleurs sont déployées à l'arrivée des aéroports de Dubaï, Helsinki et de Nouvelle-Calédonie avec de bons résultats.

>> En lire plus : La capacité des chiens à détecter le Covid-19 étudiée à Genève

Les premières études évoquent une efficacité de 90%, un taux proche des tests effectués en laboratoire. C'est ce chiffre que visent les chercheurs de l'Université de Genève, qui feront passer des tests en double aveugle à des animaux, dont l'odorat a été sensibilisé au coronavirus. Le protocole de cette étude doit encore être validé par la Commission genevoise d’éthique de la recherche sur l’être humain.

Si l'odorat des chiens renifleurs s'avère aussi fiable qu'un test salivaire, son utilisation pourrait se généraliser en Suisse, notamment pour détecter des foyers d'infection dans les écoles, les EMS ou les grandes manifestations.

>> Les explications de La Matinale :

Les brigades de chiens renifleurs sont déjà déployées à l'arrivée de l'aéroport d'Helsinki pour détecter le Covid-19. [AFP - ANTTI AIMO-KOIVISTO]AFP - ANTTI AIMO-KOIVISTO
Etude sur les chiens renifleurs pour détecter le Covid-19 / La Matinale / 1 min. / le 3 mars 2021

09h15

L'immunité dépasse les 20% en Suisse romande

Les vagues successives de la pandémie font graduellement augmenter l'immunité de la population face au Covid, et cette immunité semble de longue durée, révèle une étude présentée mardi. Six mois après être tombés malades, plus de 90% des personnes infectées ont encore des anticorps.

>> En lire plus : L'immunité contre le Covid-19 dépasse les 20% en Suisse romande

"On apprend au fur à mesure de l’épidémie, mais nous sommes maintenant sûrs que ces anticorps restent au moins 6 à 8 mois dans le sang", s'est réjoui dans le 19h30 de la RTS mardi Milo Puhan, coordinateur de Corona Immunitas, un programme de recherche national étudiant la propagation et l'impact de la pandémie de COVID-19 en Suisse et qui regroupe 14 hautes écoles.

Le taux d'immunité de la population atteint déjà 20% dans trois cantons. [Corona Immunitas]
Le taux d'immunité de la population atteint déjà 20% dans trois cantons. [Corona Immunitas]

Vaud champion de l'immunité

Les taux d’immunité dernièrement recensés montrent qu'une grande partie de la Suisse romande a déjà atteint ou dépassé les 20%. C'est le cas dans le canton de Vaud (25%), de Genève (21%) et de Fribourg (20%). En Suisse alémanique, en revanche, ce taux est encore bien plus faible, avec par exemple 8% seulement à Zurich.

Depuis bientôt un an, il passe notamment l'immunité des Suisses au crible en analysant le sang d'une partie statistiquement représentative de la population, à la recherche d’anticorps.

>> Le sujet du 19h30 :

90% des personnes ont encore des anticorps six mois après l’infection par le Covid-19. C’est ce que montre une étude suisse.
90% des personnes ont encore des anticorps six mois après l’infection par le Covid-19. C’est ce que montre une étude suisse. / 19h30 / 2 min. / le 2 mars 2021

08h45

Le National presse le Conseil fédéral pour ouvrir les restaurants

Par 97 voix contre 90 et 6 abstentions, les conseillers nationaux ont adressé mercredi une déclaration invitant le Conseil fédéral à presser sur l'accélérateur et à changer de stratégie pour plus d'ouverture et moins d'interdictions.

>> Consulter également le minute par minute sur la Session parlementaire : Le National accepte 150 millions pour le financement indirect des médias

La commission estime ne pas avoir été entendue par le Conseil fédéral, malgré les différentes lettres et autres interventions qu'elle lui a transmises, a expliqué Céline Amaudruz (UDC/GE). Cette déclaration est la traduction pratique des demandes de la population. "Nous ne pouvons pas faire comme si nous n'avions rien vu ni rien entendu".

Le gouvernement doit livrer une analyse politique et prendre en compte d'autres facteurs que le seul aspect sanitaire, a ajouté la Genevoise. Il n'a pas écouté les demandes des cantons qu'il a consultés, a renchéri Martin Landolt (Centre - ex-PBD/GL). Les mesures qui ont été prises ne sont ni compréhensibles ni cohérentes.

La pandémie ne va pas se résoudre par des déclarations, des dates ou ou des shows politiques, a répondu Prisca Birrer-Heimo (PS/LU). Le Parlement ne peut pas s'immiscer dans les décisions du Conseil fédéral. Fixer une date pour la réouverture des restaurants et autres lieux ne ferait que limiter sa marge de manoeuvre si la situation s'aggrave soudainement, a-t-elle défendu en vain.

Le Conseil fédéral s'acquitte de sa tâche sur la base de la loi sur les épidémies, élaborée démocratiquement. Cette déclaration démontre un manque de confiance dans le travail de vos propres conseillers fédéraux, a lancé la socialiste aux représentants du camp bourgeois.

En adoptant aujourd'hui une déclaration pour rouvrir les restaurants le 22 mars, le National met la pression sur l'exécutif.
En adoptant aujourd'hui une déclaration pour rouvrir les restaurants le 22 mars, le National met la pression sur l'exécutif. / 12h45 / 1 min. / le 3 mars 2021

>> Voir également le sujet du 19h30:

08h30

Ne pas se précipiter pour les vacances à l'étranger

Les incertitudes restent particulièrement grandes cette année en matière de tourisme à l'étranger. Le vice-président de la Fédération suisse du voyage Stéphane Jayet, qui voit un espoir dans le passeport vaccinal, reconnaît qu'il est encore sans doute trop tôt pour réserver.

"On sent que les gens sont vraiment dans les starting-blocks, mais ils n'ont aucune perspective pour l'instant, une visibilité quasi nulle", note le vice-président de la Fédération suisse du voyage mercredi dans La Matinale de la RTS.

"Ce que je pourrais dire aux clients", poursuit-il, c'est de contacter les agences de voyage pour faire un projet, en discuter, faire un état de la situation", dit Stéphane Jayet. "Mais la prise de décision pour la réservation, elle doit légitimement être retardée un petit peu".

>> L'interview complète de Stéphane Jayet dans La Matinale :

Stéphane Jayet, vice-président de la Fédération suisse du voyage (vidéo)
Stéphane Jayet, vice-président de la Fédération suisse du voyage (vidéo) / La Matinale / 8 min. / le 3 mars 2021

Soutien au passeport vaccinal

La faîtière des agences et voyagistes voit dans le passeport vaccinal un espoir pour relancer le secteur. Elle fait du reste du lobbying, sur cette question, auprès du Conseil fédéral et des parlementaires. Elle verrait d'un bon oeil une coordination au niveau européen: "On doit garder la souveraineté suisse, mais on doit aussi mettre en avant ce bon sens et cette cohérence au niveau de l'Europe", souligne son représentant.

>> Guy Parmelin est favorable à une coordination avec l'UE sur le passeport vaccinal :

Le président de la Confédération Guy Parmelin lors d'une conférence de presse du Conseil fédéral. [Keystone - Peter Klaunzer]Keystone - Peter Klaunzer
Guy Parmelin en visite en Autriche réagit sur l'idée d'un passeport vaccinal / La Matinale / 1 min. / le 3 mars 2021

08h15

Vaccin: un professeur plaide pour espacer les doses

En raison du nombre limité de vaccins disponibles, le professeur Blaison Genton estime qu'il faut retarder la seconde injection. Il suggère également de ne donner qu'une dose aux personnes qui ont déjà eu le Covid-19, comme cela a été décidé en France.

Une étude américaine a montré que les personnes qui ont déjà été infectées ont une excellente réponse avec une dose seulement, explique le responsable de la Policlinique de médecine tropicale, voyages et vaccinations à Unisanté dans une interview publiée mercredi dans "24 heures".

Le professeur Genton ajoute qu'il faut pouvoir adapter les stratégies de vaccination aux doses disponibles. C'est pourquoi il est favorable à un intervalle de douze semaines entre les deux doses, contre six actuellement.

Interrogé sur la dangerosité d'une telle mesure pour certaines personnes, il cite une étude écossaise qui a montré qu'une seule dose fait chuter de 85% les hospitalisations. Et de conclure: "il est préférable de protéger 80% des personnes vulnérables à 80% plutôt que 40% des personnes vulnérables à 95%".

08h00

Le télétravail marginalise les travailleurs âgés

Le télétravail est toujours obligatoire, selon les dernières directives émises par le Conseil fédéral. Certains experts craignent que les employés les plus âgés soient marginalisés.

"Ce sont des gens qui sont souvent un peu plus désocialisés: des personnes âgées, qui habitent dans des territoires ruraux, qui sont sortis de l'emploi depuis des années et qui n'ont pas beaucoup de moyens pour s'équiper, explique Laetitia Vitaud, experte du travail et de ses évolutions. Quand on cumule plusieurs facteurs, il y a des millions de personnes en Europe qui sont écartées."

Pour Delphine Roulet Schwab, présidente de la Société suisse de gérontologie, la personnalité du senior entre en jeu: "Les différences entre les individus se creusent sous l'effet du veillissement. Dans l'entreprise, il peut y avoir de grandes disparités d'une personne à l'autre."

Pour éviter des fractures intergénérationelles trop importantes parmi leur personnel, les entreprises ont tout intérêt à continuer à former ses travailleurs seniors, selon les experts.

>> Les précisions dans La Matinale :

Une personne en télétravail pendant la pandémie de coronavirus, le 19 janvier 2021. [DPA/Keystone - Fabian Strauch]DPA/Keystone - Fabian Strauch
Le télétravail marginalise les travailleurs âgés / La Matinale / 1 min. / le 3 mars 2021

07h45

Des bistros transformés en cantines d'entreprises

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a donné son feu vert à l'ouverture des restaurants, encore fermés, en cantines d'entreprises afin que les ouvriers travaillant en extérieur s'y réchauffent et s'y restaurent. Les cantons sont désormais chargés de mettre en oeuvre la directive. Berne et Glaris ont déjà commencé. Mais du côté vaudois, à tous les échelons, on estime que c'est une fausse bonne idée.

"La directive de l'OFSP est théoriquement parfaite, mais parfaitement théorique. Elle est inapplicable dans les faits. Elle n'a de sens pour aucun des partenaires. (..) Nous allons simplifier le système tout en respectant les critères fédéraux en terme de santé publique", estime Philippe Leuba, conseiller d'Etat en charge de l'économie.

Pour Georges Zünd, directeur de la Fédération vaudoise des entrepreneurs, l'idée ne répond pas aux besoins du terrain: "Au niveau du gros oeuvre, ils ont tous des roulottes, et au niveau du second oeuvre, ils ont été créatifs pour trouver un endroit au chaud. (...) Cette mesure arrive vraiment trop tard, surtout quand on sait que les restaurants pourraient ouvrir autour du 22 mars ou du 1er avril."

>> Les explications dans La Matinale :

Certains milieux économiques réclament une réouverture des commerces et des entreprises après le 19 avril. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Des bistros transformés en cantines d'entreprises / La Matinale / 1 min. / le 3 mars 2021

07h30

"Même Trump n'a pas osé réduire au silence Anthony Fauci"

Le rédacteur en chef de la Revue médicale suisse Bertrand Kiefer s'est insurgé mardi sur le plateau du 19h30 de la RTS contre les appels à empêcher les scientifiques de la task force Covid de s'exprimer publiquement. "Je trouve inquiétant que notre Parlement en soit là, vraiment. Même Trump n'a pas osé réduire au silence Anthony Fauci", a-t-il déclaré, faisant référence au chef de la cellule de crise américaine sur le Covid-19.

"Cette task force n'est pas un groupuscule d'idéologues suisses!", s'est étranglé le journaliste et medecin. "Ce sont des scientifiques, parmi les meilleurs, qui sont branchés sur la science internationale (...). Ce sont ceux qui ont le courage de la vérité. C'est comme un médecin qui annonce une maladie grave à un patient. C'est un travail difficile et c'est très important que la population l'entende", a-t-il poursuivi.

Cette task force n'est pas un groupuscule d'idéologues suisses!

Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue médicale suisse

A ses yeux, il est essentiel que la parole scientifique puisse s'exprimer. "On est dans un monde de fake news, de théories abracadabrantes, et il y a une espèce de faiblesse de la parole scientifique", constate Bertrand Kiefer. "Après, le Conseil fédéral n'est pas obligé de la suivre".

>> Son interview complète dans le 19h30 mardi :

Crispations entre la Task Force et les politiques. L'analyse du médecin Bertrand Kiefer.
Crispations entre la Task Force et les politiques. L'analyse du médecin Bertrand Kiefer. / 19h30 / 2 min. / le 2 mars 2021

07h15

Les appels à museler la task force Covid font polémique

Formée pour conseiller le gouvernement, la task force Covid de la Confédération a pris une place majeure dans l'espace public suisse depuis une année. Mais l'omniprésence médiatique de ses scientifiques déplaît a un nombre croissant de parlementaires, notamment à une partie de la droite, à tel point que la commission de l'économie du National veut lui interdire de s'exprimer publiquement à l'avenir.

"Ces gens se sont comportés un peu comme des politiciens, comme des petits conseillers fédéraux, ce qui n'est pas bon. Cette cacophonie politique a créé beaucoup de confusion", a ainsi estimé le conseiller national et rédacteur en chef de la Weltwoche Roger Köppel (UDC/ZH).

Pour la gauche, qui dénonce une tentative de muselage des scientifiques, pas question de restreindre la liberté d'expression de la task force. Le conseiller fédéral Alain Berset est également venu au secours des experts fédéraux en saluant le "très gros travail, très utile" effectué durant les 12 derniers mois, "même si on a eu des différends avec eux".

>> Le sujet du 19h30 mardi :

Une initiative au Conseil national vise à museler la "task force" scientifique, omniprésente médiatiquement.
Une initiative au Conseil national vise à museler la "task force" scientifique, omniprésente médiatiquement. / 19h30 / 2 min. / le 2 mars 2021

07h00

Le Covid électrise les débats au Parlement

A Berne, le Covid-19 tend les discussions entre les parlementaires, réunis pour la session de printemps. Attaques contre le Conseil fédéral, volonté de certains élus de reprendre la main pour la gestion de la crise sanitaire: des fronts se durcissent entre la gauche et la droite.

De nombreux parlementaires appellent à revenir à une discussion constructive.

>> Le reportage de Forum :

Le Parlement fait pression sur le Conseil fédéral pour un assouplissement. [KEYSTONE - Alessandro della Valle]KEYSTONE - Alessandro della Valle
Rentrée chahutée au Parlement fédéral / Forum / 3 min. / le 2 mars 2021

06h45

Alain Berset veut faciliter les tests Covid-19 à domicile et au travail

La Confédération réfléchit à rendre gratuits les tests de Covid-19 dans les entreprises. Leur accès sera facilité, a assuré Alain Berset mardi lors d'une visite à l'aéroport de Zurich. Tout comme pour les tests à faire soi-même à la maison.

La présidente du gouvernement zurichois Silvia Steiner (PDC) et la ministre zurichoise de la santé Natalie Rickli (UDC) ont accueilli mercredi le conseiller fédéral à l'aéroport de Zurich, où se trouve le service cantonal de traçage des contacts.

Natalie Rickli a profité de l'occasion pour demander au Conseil fédéral d'assouplir les conditions d'accès des entreprises aux tests systématiques de leur personnel.

"Je suis d'accord. Il est important d'assouplir les conditions d'accès aux tests de masse dans les entreprises", a répliqué son homologue fédéral. Alain Berset "espère" aussi qu'un feu vert à un accès facilité aux tests à faire soi-même à domicile interviendra "très rapidement". Le conseiller fédéral rappelle toutefois qu'il s'agit aussi d'un "exercice logistique très complexe".

06h30

Retour sur la journée de mardi

La Confédération réfléchit à rendre gratuits les tests de Covid-19 dans les entreprises. Leur accès sera facilité, a assuré Alain Berset mardi lors d'une visite à l'aéroport de Zurich. Tout comme pour les tests à faire soi-même à la maison.

La situation épidémiologique reste "incertaine" en raison des nouvelles variantes du virus, plus contagieuses, a souligné l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) mardi lors d'un point de presse.

Mardi, la Suisse compte 1130 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'OFSP. Seize décès supplémentaires sont à déplorer et 57 malades ont été hospitalisés.

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06h00

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