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Un vote par correspondance gratuit pour doper le taux de participation

La gratuité du vote par correspondance dope le taux de participation
La gratuité du vote par correspondance dope le taux de participation / 19h30 / 2 min. / le 27 février 2021
En Suisse romande, seuls le canton de Genève et quelques communes fribourgeoises paient l'affranchissement des enveloppes pour le vote par correspondance. La commune de Prilly a décidé de tenter l'expérience pour les scrutins du 7 mars, en espérant booster la participation en temps de pandémie.

Les autorités de la commune de Prilly craignent que la situation sanitaire diminue le taux de participation aux élections communales du 7 mars, qui s'élevait à 36% lors du dernier scrutin. Pour éviter que des citoyennes et citoyens hésitent à se rendre aux urnes, les frais de port des enveloppes de vote leur seront donc offerts. Ce geste n'est pas destiné à perdurer pour l'instant, mais il fera office de test pour évaluer sa pertinence.

Le fait de devoir affranchir son enveloppe de vote réduirait de 2 points la participation à un scrutin, selon une étude de l'Université de Fribourg. Mark Schelker, professeur d'économie politique, à l'origine de cette étude, relève que "sur un vote relativement serré, cela peut changer les résultats. Un ou deux points de pourcentage, ça semble petit, mais il faut s'imaginer que c'est seulement 30 à 40% en moyenne de personnes qui vont participer".

Cantons et communes offrant le vote par correspondance [RTS]
Cantons et communes offrant le vote par correspondance [RTS]

Un tiers des cantons prend en charge, de façon pérenne, les frais de vote par correspondance. En Suisse romande, seul le canton de Genève offre l'affranchissement, ainsi que 3 communes fribourgeoises, dont la ville de Fribourg.

En 2013, le Conseil fédéral avait rejeté une initiative parlementaire pour prendre en charge ces frais au niveau national. Les coûts estimés à un million de francs avaient été jugés trop élevés, car à cette période, le gouvernement accordait la priorité au vote par internet, avant d'y mettre un frein pour des questions de sécurité.

Yoan Rithner/ elca

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