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Des incohérences sur la promotion de la viande suisse qui agacent de plus en plus

La Confédération verse 5,4 millions de francs à Proviande pour faire la promotion de la viande suisse. [Keystone - AP Photo/Thomas Kienzle]
Des incohérences sur la promotion de la viande suisse qui agacent de plus en plus / La Matinale / 1 min. / le 12 février 2021
Alors que la Confédération verse chaque année 5,4 millions de francs à la faîtière Proviande pour faire la promotion de la viande suisse, l'Office fédéral de l'environnement rappelle combien sa production, même locale, est gourmande en C02. Cette position incohérente agace de plus en plus écologistes et défenseurs de l'environnement.

Les Suisses mangent environ 50 kg de viande par année. En consommer trois fois moins diminuerait d'un cinquième l'impact de la nourriture sur l'environnement. Il n'est donc pas logique que l'Etat continue de subventionner sa promotion.

C'est l'avis défendu par Pronatura lors du dernier congrès de l'Académie des sciences naturelles, et que partage Adèle Thorens, conseillère aux Etats Verte vaudoise, interrogée dans La Matinale de vendredi: "C'est contradictoire de subventionner de la publicité pour de la viande alors que nous devons précisément réduire nos émissions de CO2. Certes, il est plus écologique de consommer de la viande suisse, cependant l'enjeu climatique et de santé publique aujourd'hui est de consommer dans l'absolu moins de viande".

Des pâturages à exploiter

Mais pour Jean Pierre Grin, conseiller national UDC vaudois, cette subvention reste indispensable pour défendre la viande suisse. "On a toutes les raisons pour subventionner Proviande, il ne faut pas laisser les distributeurs faire de la publicité pour de la viande étrangère. De plus, on a un quart du sol suisse qui est des pâturages. Pour les transformer en bien de consommation, il faut des ruminants".

Pour les Verts, une partie des pâturages pourrait justement être transformée en production végétale et la subvention fédérale réinvestie dans le soutien aux éleveurs décidés à se reconvertir dans ce domaine.

Céline Fontanaz/lan

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