Travail, égalité, valeurs, climat... Comment les moins de 30 ans voient-ils leur avenir? Est-ce le bon moment pour penser à sa carrière? A sa retraite? Pour défendre des traditions? Pour dessiner un monde différent?
Toute cette semaine, le podcast Le Point J donne la parole à cette génération que l'on qualifie parfois de "sacrifiée", à l'heure du Covid-19.
Caroline Stevan, Davy Bailly-Basin et Jessica Vial
Pour Nicolas Jutzet, l'avenir est encore lointain et plutôt sombre. Malgré ses 25 ans, il s'inquiète pour sa retraite, à l'instar de près de la moitié des gens de sa génération.
L'urgence, c'est que la Suisse vieillit. On se dirige vers une gérontocratie et on n'est pas du tout prêts pour.
Sa solution: il a lancé une initiative pour réformer un système qu'il n’estime pas prêt pour affronter le vieillissement de la population.
Pour Flèche Love, l'avenir doit se dessiner loin des dynamiques patriarcales. "J'espère vraiment qu'on va avoir une conscience qu'on est toutes et tous reliés. Si l'on respecte davantage la nature, on sait qu'on devra respecter aussi les femmes, les enfants... j'espère avoir plus de gratitude, d'humilité, et plus de spiritualité", explique-t-elle.
Le patriarcat ne convient à personne, pas même aux hommes, amputés émotionnellement.
Dans une énergie joyeuse, Flèche Love déroule sa vision d’un féminisme humaniste.
Afrim Beqa est ambitieux et il a foi en l'avenir, notamment en la possibilité d'entreprendre. Patron d'établissements de restauration avant l'âge de 30 ans, son secteur souffre pourtant de la pandémie en cours.
La suite ne peut être que meilleure. Si l'on réfléchit aux mauvaises périodes de l'Humanité, on est très très loin d'être dans une mauvaise passe.
"Je pense que chaque année est la bonne année pour lancer sa boîte. Tous les secteurs ne vont pas bien au même moment, il faut juste être conscient de l'état de celui dans lequel on veut se lancer", estime-t-il.
Les jeunesses campagnardes existent depuis plus de cent ans. Mais Lucie Theurillat, 24 ans, engagée bénévolement pour la coordination des quelque 200 sociétés vaudoises, à côté de ses études d'architecture, leur prédit encore un bel avenir.
Partage, amitié, engagement... ce sont des traditions qui ne vont jamais perdre leur valeur, qui sont toujours à la mode.
Pour elle, il ne faut pas confondre ancrage local et conservatisme. Elle raconte comment les traditions restent actuelles, si l'on prend soin de les faire évoluer et d'ouvrir le débat sur leurs implications.
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