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"Aucune image enregistrée" lors des examens en ligne, assure la rectrice de l'Université de Fribourg

Interview d’Astrid Epiney, rectrice de l'Université de Fribourg. [RTS]
Astrid Epiney à propos des sessions d’examens qui débutent cette semaine en Suisse romande (vidéo) / La Matinale / 8 min. / le 11 janvier 2021
Lundi, la 3e session d'examens placée sous l'égide du Covid-19 commence pour les étudiants des Universités et des Hautes Ecoles de Suisse romande. Invitée de La Matinale, la rectrice de l'Université de Fribourg a assuré "qu'aucune image ou son n'était enregistré" lors des examens en ligne.

Les Universités de Genève et de Neuchâtel ont décidé d'utiliser la vidéosurveillance pour éviter les fraudes et les tricheries lors des examens. A Fribourg, une seule faculté a recours de manière "systématique" à la vidéosurveillance.

"La vidéosurveillance se fait comme de la surveillance en présentiel. Il n'y a pas d'enregistrements d'images ou de sons, mais il y a une sorte de contrôle sur écran", détaille la rectrice de l'Université de Fribourg Astrid Epiney. Et d'ajouter: "Les étudiants allument la caméra de leur smartphone. Ensuite, il y a une surveillance à distance de la part des assistants."

Elle estime qu'il y a aussi des risques de triches "lors d'examens classiques dans une grande salle".

Étudiants consultés

Astrid Epiney comprend "parfaitement" les craintes des étudiants liées à la protection des données. Une méthode qui consisterait à enregistrer des images "ne serait pas compatible avec notre législation sur la protection des données".

La rectrice de l'Université de Fribourg indique qu'il n'y a pas eu de bras de fer avec les étudiants sur ce sujet: "Le tout a été réglementé dans des directives des facultés, décidé par le Conseil de faculté, dans lequel les étudiants ont des représentants. Ils étaient d'accord. Certains ont même insisté sur des méthodes de surveillance."

Des résultats qui comptent

Contrairement au printemps, les échecs aux examens compteront. "Les Hautes Ecoles ont estimé que la situation était totalement différente. Depuis octobre, nous savons que des examens en ligne seront organisés en janvier", estime Astrid Epiney. "Nous avons donc pu nous préparer. C'est aussi une question d'égalité de traitement et de qualité de diplôme."

Elle juge que la distance "ne sert pas la qualité de l'enseignement". La rectrice espère donc un "retour à la normal" à l'automne au plus tard. Car la situation pour les jeunes est "extrêmement difficile", selon la rectrice, même si elle nuance entre des "restaurateurs qui font faillite" et des étudiants "qui sont à la maison". "Celles et ceux qui viennent de commencer leurs études n'ont jamais vu une vie universitaire réelle."

Selon Astrid Epiney, il est "trop tôt" pour avancer des chiffres sur le décrochage des étudiants: "Mais nous avons des indices qu'il y a pas mal d'étudiants qui prolongent leurs études ou qui ont de moins bons résultats".

>> Voir le sujet du 19h30 sur la difficulté pour les étudiants de trouver une place bibliothèque d'Uni Mail à Genève, à une semaine du début des examens :

À la bibliothèque d'Uni Mail à Genève, difficile de trouver une place à une semaine du début des examens universitaires
À la bibliothèque d'Uni Mail à Genève, difficile de trouver une place à une semaine du début des examens universitaires / 19h30 / 2 min. / le 9 janvier 2021

Propos recueillis: Romaine Morard

Adaptation web: Valentin Jordil

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