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Cantons et Confédération offrent un check-up professionnel dès 40 ans

Le projet " Viamia" veut aider les travailleurs de plus de 40 ans. [Keystone - Martial Trezzini]
Le projet " Viamia" veut aider les travailleurs de plus de 40 ans / Le 12h30 / 1 min. / le 7 janvier 2021
Le Conseil fédéral et onze cantons pilotes offrent depuis cette année une analyse gratuite de la situation professionnelle aux travailleurs de 40 ans et plus. Le but du programme, appelé Viamia, est de renforcer l'employabilité de la main d'oeuvre suisse.

Viamia est l'équivalent d'un check-up, mais professionnel, à partir de 40 ans. Cette mesure est lancée à partir du mois de janvier et pour une durée d'une année par la Confédération et onze cantons pilotes.

Parmi ceux qui vont offrir cette analyse, seul le canton de Neuchâtel manque à l'appel côté romand. Mais en cas d'évaluation positive, le projet sera étendu à tout le pays jusqu'en 2024.

Viamia permettra aux travailleurs qui le souhaitent de faire un bilan de leurs activités, mesurer leurs compétences et leurs expériences, afin de voir si elles sont en adéquation avec les besoins et l'évolution du marché du travail indigène.

"L'idée, c'est de faire un arrêt sur image, voir si la personne a assez de compétences, ou est-ce que c'est l'occasion de varier ses activités pour ne pas se retrouver dans une impasse quelques années plus tard", explique Thomas Di Falco, chef du Service fribourgeois de l'orientation professionnelle et de la formation des adultes, dans le 12h30.

"Pas de baguette magique"

L'objectif est notamment de prévenir le chômage, en particulier le chômage en fin de carrière, lorsqu'il devient quasiment impossible de changer d'orientation.

"Si une personne se trouve à 50 ans dans une situation professionnelle instable ou compliquée, qu'elle se présente dans un service d'orientation, malheureusement, nous n'avons pas de baguette magique et il est souvent difficile pour nous de trouver une solution avec des personnes qui ont effectué les mêmes tâches pendant 20 ans", précise Thomas Di Falco.

Cette prestation sera financée à 80% par la Confédération et le solde sera complété par les cantons. Elle s'inscrit dans le cadre des relations Suisse-Union européenne et vise une meilleure préparation de la main d'oeuvre suisse face à la concurrence européenne.

Fabrice Gaudiano
Adaptation web: Jérémie Favre

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