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Pour lutter contre le Covid, "il n'y a pas d'autre alternative que le vaccin"

Le vaccin débutera le 4 janvier au niveau national en Suisse: interview d’Aglaé Tardin
Le vaccin débutera le 4 janvier au niveau national en Suisse (vidéo): interview d’Aglaé Tardin / L'invité-e d'actualité / 6 min. / le 23 décembre 2020
Alors que de nombreux Suisses se montrent réticents à se faire vacciner contre le coronavirus, Aglaé Tardin, médecin cantonale à Genève, interrogée dans La Matinale, a tenu à rappeler que "nous sommes face à un virus pour lequel il n'y a pas de traitement efficace à large échelle".

"Il y a peu de moyens pour lutter contre le Covid-19, une maladie mortelle, en particulier pour certaines tranches d'âge", a rappelé Aglaé Tardin, médecin cantonale genevoise, dans La Matinale de mercredi. "Les moyens que nous utilisons aujourd'hui sont les moyens que nous utilisions il y a des siècles pour par exemple lutter contre la peste (isolement, quarantaine).

"Les mesures que nous avons dû prendre jusqu'à maintenant pour contenir la pandémie sont des mesures liberticides, qui ont un impact social et économique majeur. Nous avons besoin d'un autre moyen. Quelle autre alternative que le vaccin avons-nous aujourd'hui ? Je n'en vois pas personnellement", a-t-elle déclaré dans La Matinale.

Moderna ou PfizerBioNTech

Le vaccin que nous allons utiliser n'est pas un vaccin test, dont on doit encore prouver l'efficacité, a encore relevé Aglaé Tardin. "Il a été approuvé et les effets secondaires mis en évidence de façon majeure sont les effets secondaires classiques des vaccins injectés".

Concernant la marque du vaccin, celui de Moderna devrait être le plus utilisé, selon la médecin. Les deux vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna fonctionnent sur le même processus avec un ARN messager. Leurs petites différences s'établissent sur le moyen de conservation, la température, la façon dont ils sont conditionnés.

"Le Moderna sera plus simple d'utilisation et comme la Confédération en a commandé davantage, ce sera sûrement le plus utilisé", a-t-elle expliqué.

La vaccination va commencer dès le 28 décembre à Genève. "Nous avons tous été pris de court par la décision de Swissmedic mais nous sommes tous heureux que ce vaccin arrive plus tôt puisque c'est une excellente réponse pour les gens qui sont les plus à risque", a conclu Aglaé Tardin.

Propos recueillis par Valérie Hauert/lan

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