Les Alémaniques entendent les critiques d'Alain Berset mais ne réagissent pas à l'unisson

L'arme la plus attendue contre le Covid-19 est bien entendu le vaccin. Au Royaume-Uni, la vaccination débute mardi et il a déjà été annoncé que la reine ferait partie des premières personnes à en bénéficier.

Aux Etats-Unis aussi, l'attente est grande. Le président élu Joe Biden a même promis de se faire injecter sa dose en public, devant les chaînes télévisées du pays et sans doute du monde entier.

On le constate donc de plus en plus, la vaccination est devenue un véritable enjeu médical mais aussi politique et de communication.

Le 19h30 est allé vérifier si les élus fédéraux suisses entendaient s'y soumettre à leur tour.

>> Le reportage :

Les cantons auront donc le choix quant à la réouverture de leurs restaurants. Aucun règlement commun n'a en effet pu être trouvé en Suisse romande.

Dans certains cantons, les bars resteront ainsi fermés alors que dans d'autres, ils rouvriront leurs portes. Une situation déjà complexe, où plane encore une fois la menace d'une reprise de la pandémie.

>> L'éclairage du 19h30 :

>> Et l'intervention de Nathalie Fontanet, conseillère d'Etat genevoise en charge de l'Economie :

Le gouvernement tessinois durcit les mesures de lutte contre la propagation du coronavirus. Les bars doivent nouvellement fermer à 19h00, tous les autres établissements de la gastronomie à 22h00. Ces règles entrent en vigueur mercredi jusqu'au 23 décembre.

Casinos, salles de jeux, bowlings, salons érotiques et clubs de nuit fermeront également leurs portes à 22h00. Cette mesure doit réduire le nombre de contacts avant les fêtes de fin d'année, a expliqué lundi devant les médias le président du Conseil d'Etat tessinois Norman Gobbi. Pour les rassemblements privés et publics, la limite de 5 personnes au maximum, enfants compris, reste de mise.

Font exception à cette règle les cinémas, théâtres, concerts, célébrations religieuses et évènements sportifs, auxquels 30 personnes sont autorisées, comme jusqu'ici.

Norman Gobbi a qualifié la situation au Tessin de "préoccupante". Le canton se trouve sur une sorte de haut plateau, "ce qui est dangereux". Le nombre d'infections ne recule actuellement pas et le système de santé ne résistera pas à cette pression à long terme.

Certains cantons alémaniques connaissent encore des taux de contamination trop élevés. Samedi, Alain Berset et Simonetta Sommaruga ont sommé certains d'entre eux de prendre les choses en mains, notamment Argovie et Thurgovie.

Lundi, les deux cantons ont répondu au Conseil fédéral, avec des conclusions bien différentes. Côté argovien, le conseiller d'Etat en charge de la Santé a annoncé refuser de muscler les mesures. D'après lui, il n'y aurait actuellement pas d'urgence à un renforcement des règles sanitaires.

En Thurgovie par contre, la recommandation de Berne a porté. Le canton annonce renforcer ses mesures: couvre-feu et fermeture des restaurants à 22h00, restriction des réunions dans l'espace public qui passe de 50 à 10 et travail à domicile obligatoire partout où c'est possible.

Fait intéressant: les deux cantons ont peu ou prou les mêmes taux de contamination.

>> L'éclairage de Muriel Ballaman dans Forum :

>> Voir également à ce sujet le reportage du 19h30 :

La lutte contre la pandémie de Covid-19 et l'atténuation de ses effets constitueront les objectifs principaux du Conseil fédéral l'an prochain. Il faudra en tenir compte dans la mise en oeuvre de toutes les autres mesures, a souligné lundi Simonetta Sommaruga.

Le coronavirus touche l'économie, la société, la culture et tous les autres domaines de notre quotidien, a rappelé la présidente de la Confédération en présentant devant le Conseil national un catalogue de 123 mesures réparties dans 25 domaines. Le Conseil fédéral comme le Parlement seront "mis au défi", a-t-elle ajouté.

Le gouvernement prévoit notamment d'adopter l'année prochaine le message relatif à une loi sur les finances concernant la gestion de la dette liée au coronavirus. Cette révision vise à réduire la dette en entravant le moins possible la reprise économique et à garantir le maintien d'une politique financière constante.

La Chambre valaisanne de tourisme appelle lundi tous les acteurs du secteur à mettre en pratique "de manière uniforme et cohérente" les conditions cadres sanitaires. Remontées mécaniques, restauration, hébergement et autres moniteurs de ski "doivent travailler ensemble".

La Confédération a émis vendredi les conditions dans lesquelles la saison d'hiver peut se dérouler. Il faut maintenant se mettre au travail pour réaliser ce qui est demandé, explique dans un communiqué la Chambre valaisanne de tourisme (CVT).

"Rien n'est gagné", car la Suisse et ses cantons alpins "sont aux premières loges de la scène internationale, sous l’oeil des réseaux sociaux", ajoute-t-elle. Ce d’autant que les domaines skiables valaisans sont ouverts pour tous, pour les hôtes d’ici et d’ailleurs, suisses comme étrangers.

Cette prise de position survient après un week-end chargé en polémique. Samedi, à Verbier, plusieurs photos diffusées sur les réseaux sociaux montraient des skieurs agglutinés au départ des remontées mécaniques. Outre les médias suisses, des sites étrangers s'en sont également fait l'écho.

Le Conseil d'Etat genevois a confirmé la réouverture dès jeudi des restaurants et des bars. Le nombre de personnes par table sera limité à quatre alors que les établissements devront fermer à 23h00.

L'assouplissement des mesures a été annoncé lundi par l'exécutif, alors que "la situation sanitaire n'est pas aussi idéale que souhaitée", selon la présidente du Conseil d'Etat Anne Emery-Torracinta. "Tout le monde a besoin de souffler un peu pendant cette période de fin d'année", a relevé la conseillère d'Etat.

Les autres cantons romands, sauf le Valais, vont également rouvrir leurs restaurants dès jeudi. La distance minimale de 1,5 mètre devra être garantie entre chaque groupe de clients. Le port du masque reste obligatoire, sauf lorsque les clients sont assis. Lors de la nuit du 31 décembre, les établissements pourront rester ouverts jusqu'à 1 heure.

Le Conseil d'Etat assouplit aussi les mesures qui restreignent les réunions privées. Entre le 23 décembre et le 3 janvier, il sera possible de se rassembler à 10 personnes, enfants compris. En dehors de cette période, la règle des cinq personnes au maximum reste de mise.

Le Forum économique mondial (WEF) a annoncé lundi que son édition 2021 se tiendra à Singapour, du 13 au 16 mai. Le grand raout de l'économie mondiale compte retourner dans ses pénates grisonnes à Davos-Klosters pour le millésime 2022.

Ce changement d'emplacement - le site du Bürgenstock en Suisse centrale avait été un temps envisagé pour remplacer Davos - reflète la priorité qu'accorde le WEF "à la santé et la sécurité des participants et de la population d'accueil", explique l'organisation dans un communiqué. "Après mûre réflexion, et à la lumière de la situation actuelle concernant les cas Covid-19, il a été décidé que Singapour était le mieux placé" pour organiser la manifestation.

Pendant la traditionnelle "semaine de Davos", qui se déroulera du 25 au 29 janvier 2021, le WEF accueillera un événement virtuel avec pour objectif de "rétablir la confiance et façonner les principes, les politiques et les partenariats nécessaires pour 2021".

Un seul précédent

"Un sommet mondial des dirigeants est d'une importance cruciale pour déterminer comment nous pouvons nous remettre ensemble de la pandémie", a déclaré Klaus Schwab, fondateur et président exécutif de l'organisation, cité dans le communiqué. Selon lui, la coopération public-privé est "plus que jamais nécessaire pour rétablir la confiance et remédier aux lignes de fracture apparues en 2020".

Dans ses 50 ans d'histoire, le WEF n'a eu lieu qu'une seule fois hors de Suisse. Il avait été organisé à New York en 2002, après les attentats du World Trade Center de 2001 et sous la menace de manifestations annoncées à Davos contre la globalisation.

>> Les réactions de Pierre-Yves Maillard et Benjamin Roduit dans Forum :

Le coronavirus ne doit pas empêcher les conseillers nationaux malades ou en quarantaine de voter lors de la session. La Chambre du peuple a accepté lundi par 123 voix contre 62 une initiative parlementaire en faveur du vote à distance. Si le Conseil des Etats donne lui aussi son aval, le projet sera mis en oeuvre la semaine prochaine.

L'initiative propose une modification urgente, limitée dans le temps, de la loi sur le Parlement. Les élus touchés par le Covid-19 ou en quarantaine pour avoir été en contact avec des personnes infectées devraient pouvoir participer aux votes de leur conseil depuis chez eux. La mesure vise à garantir la représentativité des décisions malgré l'absence physique de plusieurs députés.

Des absences qui peuvent influencer un vote

Les députés ont le droit et le devoir de voter, a expliqué Damien Cottier (PLR/NE) au nom de la commission. L'absence de plusieurs d'entre eux, à cause d'une interdiction édictée par le médecin cantonal, a un effet sur les majorités et peut influer l'issue d'un vote.

Le projet concerne uniquement les élus testés positifs au Covid-19, ceux en quarantaine ou en isolement. Le vote à distance aurait lieu en même temps que le vote dans la salle du National.

Les personnes touchées par le Covid-19 pourront participer aux scrutins sur un site Internet créé à cet effet. Les élus absents ne pourront cependant pas participer aux élections ou aux votes à bulletin secret. La mesure ne s'appliquera pas au Conseil des Etats.

Les services de police sont intervenus dimanche à Clarens et Montpreveyres (VD) pour mettre fin à deux fêtes privées, organisées sans le moindre respect des directives liées au Covid-19. La première réunissait 70 personnes, l'autre une vingtaine. Les organisateurs et les participants seront dénoncés pour infractions à la Loi sur les épidémies.

Les policiers de Sécurité Riviera sont intervenus spontanément dimanche au petit matin dans un appartement de Clarens. Ils ont constaté que septante personnes se trouvaient dans cette habitation, écrit la police cantonale lundi dans un communiqué.

Dans le même laps de temps, les gendarmes vaudois ont découvert qu’une vingtaine de personnes participaient à une fête privée organisée dans une villa, à Montpreveyres. Ces logements ont tous deux été loués via une plateforme de location active sur Internet.

Des amendes de 500 à 2000 francs

Selon les recommandations de la Conférence des Procureurs de Suisse, une amende de 500 francs peut être infligée à l’organisateur d’une manifestation privée de plus de 5 personnes et de 2000 francs pour celui d’une manifestation de plus de 50 personnes.

Durant ce week-end, 29 dénonciations pour infractions à la Loi sur les épidémies ont été dressées dans le canton. Les forces de l'ordre rappellent que les directives liées au Covid-19 limitent actuellement à cinq personnes les manifestations publiques ou privées.

Les bons d'achat solidaires proposés par la Ville de Genève sont désormais en vente. Près de 130 enseignes participent à cette opération qui permet à la population d'acheter des bons avec un rabais de 20% alors que les commerçants touchent immédiatement l'intégralité de la valeur du bon.

Le rabais de 20% est financé par la Ville de Genève, indique cette dernière dans un communiqué. Dès lundi et jusqu'au 15 janvier 2021, les Genevois peuvent acquérir un nombre illimité de bons d’une valeur de 20, 50, 100 et 200 francs depuis une plateforme en ligne.

Il faut sélectionner une ou plusieurs boutiques situées en Ville de Genève. Les bons peuvent être utilisés jusqu’au 31 décembre 2021. La Municipalité veut aussi promouvoir la monnaie locale Léman en offrant 20% en plus de la valeur du bon s'il est dépensé auprès d'un commerce acceptant cette monnaie locale.

Ce dispositif de bons solidaires a été annoncé par le Conseil administratif le 19 novembre. Un crédit de 2,5 millions de francs a été voté dans la foulée pour concrétiser cette mesure de soutien à l'économie locale. D'autres communes, à l'instar de Lancy, proposent aussi des bons de solidarité à faire valoir auprès de leurs commerces.

Après avoir déjà signé une lettre d'intention, la Suisse a conclu un contrat avec Pfizer/BioNTech, indique l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) lundi dans un communiqué.

Le groupe américano-germanique fournira trois millions de doses de vaccins dès que Swissmedic aura délivré une autorisation, Deux doses seront probablement nécessaires et ce sont donc 1,5 million de personnes qui pourront être vaccinées.

La Suisse a déjà signé deux autres contrats avec des fabricants de vaccins. Elle a commandé 4,5 millions de doses à Moderna et 5,4 millions à AstraZeneca. Les trois fabricants suivent actuellement une procédure d'autorisation auprès de Swissmedic. La Confédération poursuit par ailleurs des discussions avec d'autres fabricants de vaccins.

Le canton de Thurgovie prend de nouvelles mesures pour lutter contre le coronavirus. Elles entrent en vigueur mercredi et sont valables jusqu'au 23 décembre, a annoncé l'exécutif lundi.

Les restaurants, bars, clubs et points de vente de nourriture et de boissons devront fermer entre 22h00 et 6h00. Le gouvernement cantonal limite également les convives, dans les établissements publics, à quatre personnes issues de deux ménages au maximum.

Les rassemblements et réunions de plus de dix personnes sont interdits, sur la voie publique ou en privé. Pour les services religieux et les enterrements, la limite est fixée à 50 personnes.

Les activités sportives et culturelles non professionnelles sont interdites. Le travail à domicile est obligatoire lorsque c'est possible.

Le canton de Vaud s'organise pour recevoir et distribuer les vaccins contre le Covid-19 dès qu'ils auront été homologués, a indiqué lundi la conseillère d'Etat en charge de la Santé Rebecca Ruiz. Des équipes mobiles seront créées pour vacciner les résidents en EMS, ainsi que les populations qui ne peuvent pas se déplacer.

"Si les gens répondent présent - la vaccination n'est pas obligatoire -, Vaud devrait vacciner quelque 400'000 personnes d'ici à l'été 2021, soit près de 800'000 injections en tout. C'est une organisation colossale pour le canton", a-t-elle ajouté. Un comité de pilotage, une task force et un groupe d'experts ont été créés.

Le montant total destiné aux cas de rigueur devrait se porter à environ 36 millions de francs pour le canton de Fribourg. La part cantonale se monte à 15 millions, précise l'Etat lundi. L'assouplissement des critères fédéraux permet aussi d'élargir le cercle des bénéficiaires.

"Fribourg devient le premier canton suisse à avoir ouvert un guichet électronique permettant aux entreprises de s’annoncer pour les cas de rigueur", écrit le canton. A l’aide d’un formulaire à compléter et en y ajoutant la documentation demandée, le demandeur peut s’attendre à obtenir une réponse à sa demande dans les deux semaines après l’envoi de cette dernière, pour autant que tous les éléments y figurent.

Les personnes hospitalisées entre mars et mai 2020 étaient en moyenne plus âgées que celles admises entre mai et octobre. L'âge médian était de 69 ans durant la première période, contre 63 ans pendant la seconde, indique l'OFSP dans son bulletin hebdomadaire.

Entre mars et octobre, la durée médiane d’hospitalisation était de neuf jours. Le séjour le plus court était d’un jour et le plus long de 181 jours. Aux soins intensifs, la durée médiane du séjour passe à 12 jours.

Les statistiques de l'Office fédéral de la santé publique montrent encore que 79% des patients hospitalisés présentaient une ou plusieurs maladies préexistantes pertinentes. L'hypertension artérielle est celle qui revient le plus fréquemment, avec un taux de 47,5%.

Les maladies cardiovasculaires chroniques arrivent en seconde place avec 30,5%. Viennent ensuite le diabète (21,6%), les maladies chroniques des voies respiratoires (16,8%) et les maladies rénales chroniques (16,2%)

Un nombre important de cafetiers pourraient bientôt être obligés de mettre la clé sous la porte. Si les restrictions destinées à endiguer la pandémie de Covid-19 devaient être maintenues, il faut s'attendre à une vague de faillites l'année prochaine, prévient Cafetiersuisse. Par ailleurs, afin de compenser leur manque à gagner, les établissements pourraient sensiblement relever leurs prix.

"Il faut craindre la disparitions des cafés dans l'ensemble de la Suisse", a déploré le président de la faîtière Hans-Petter Oettli. Pour de nombreux restaurateurs, en particulier ceux comptant un nombre restreint de places assises, la situation reste extrêmement tendue en raison des restrictions, a-t-il poursuivi, appelant les politiciens à agir.

Les mesures comme l'extension du chômage partiel ou la clause de cas de rigueur sont certes utiles, "mais pas suffisantes". Critiquant le rejet de la loi sur les loyers commerciaux aux deux chambres fédérales, Hans-Petter Oettli avertit que "le Conseil fédéral et les parlementaires doivent être conscients des conséquences de leurs décisions pour notre industrie".

On ignore actuellement combien de cafetiers sont parvenus à conclure un accord avec leurs bailleurs, mais selon le directeur général de Cafetiersuisse Julian Graf, 40% des entreprises n'ont pas réussi à s'entendre avec leurs propriétaires, à en croire plusieurs sondages menés dans l'ensemble du secteur de la restauration.

Avec la deuxième vague de la pandémie et les nombreuses fermetures, la situation financière de nombreux travailleurs culturels s'est dégradée. Les fonds disponibles pour l'aide d'urgence en 2020 sont pourtant loin d'être épuisés, relève la présidente de Suisseculture Sociale (SCS).

Ce fonds social pour les travailleurs culturels professionnels accorde une aide d'urgence sous l'égide de la Confédération sur la base de l'ordonnance sur la culture Covid-19. La semaine dernière, le SCS a commencé à verser les premières indemnités pour les mois d'octobre à décembre 2020, indique Nicole Pfister Fetz.

Près de 15 millions de francs sont théoriquement disponibles pour ce dernier trimestre, mais un peu plus d'un million de francs seulement seront mobilisés d'ici la fin de l'année. Or les quelque 14 millions de francs qui ne seront pas utilisés ne pourront pas être reportés sur l'année à venir, avertit le SCS.

Pour éviter une nouvelle flambée de cas de Covid-19 pendant les Fêtes de fin d'année, le canton de Vaud renforce son dispositif de tests et de traçage. Comme les autorités fédérales, le département vaudois de la Santé insiste sur le fait qu'il faut se faire tester au moindre symptôme. "C'est le seul moyen qu'on a actuellement pour continuer à maîtriser cette épidémie et éviter une troisième vague", souligne la conseillère d'Etat Rebecca Ruiz dans le 12h30.

Le traçage des contacts va aussi être renforcé. A l'heure actuelle, presque 200 traceurs et 20 membres de la protection civile s'occupent déjà de mettre en quarantaine les cas contacts. Dès le 11 janvier, ces équipes seront encore complétées avec 50 personnes supplémentaires.

La mise en quarantaine est par ailleurs élargie désormais, non seulement aux proches mais également à tous les contacts.

En encourageant les tests et en traçant davantage, le canton espère parvenir à une zone de sécurité autour de 200 nouveaux cas par jour.

>> Les explications du 12h30 :

keystone - Salvatore Di Nolfi

La Suisse compte lundi 9809 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). 176 décès supplémentaires sont à déplorer et 327 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 60'058 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 16,33%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 52'450. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 606,72 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Depuis le début de la pandémie, 354'306 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 2'896'303 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 5024 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 14'368.

La Suisse dénombre par ailleurs 29'172 personnes en isolement et 28'848 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 185 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

L'antisémitisme augmente parallèlement aux craintes causées par la pandémie, constate la communauté juive de Suisse. De vieilles théories du complot ressurgissent quand les gens sont inquiets, explique la directrice de la Fondation contre le racisme et l'antisémitisme (GRA) Dina Wyler dans une interview accordée lundi à la Neue Zürcher Zeitung.

La désignation d'un bouc émissaire aide à gérer le sentiment d'impuissance. "Malheureusement, celui-ci est souvent juif", déplore-t-elle en estimant que cela est dû à de vieilles idées profondément ancrées, qui remontent à la surface lors d'une crise.

La GRA est principalement informée de dommages aux biens et de propos insultants. La violence physique, comme elle existe en Allemagne, est cependant rare en Suisse, relève Dina Wyler.

Deux vaccins ARN, celui de Pfizer et celui de Moderna, figurent parmi les candidats pour venir à bout de la pandémie de Covid-19. Mais cette nouvelle technologie vaccinale suscite beaucoup de craintes et de fausses affirmations.

L'émission CQFD, sur La Première, a fait le point lundi matin avec Didier Trono, responsable du Laboratoire de virologie et génétique de lʹEcole polytechnique fédérale de Lausanne (EFPL).

>> Ecouter le sujet de l'émission CQFD :

SSilver

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Le canton de Fribourg a annoncé la mise en place d'une procédure rapide et facilitée pour les restaurants qui souhaitent installer une terrasse hivernale chauffée lors de leur réouverture le 10 décembre. Le but est "de favoriser l'activité économique des établissements publics", ont souligné l'Etat et l'Organe cantonal de conduite.

"Cette facilitation des terrasses hivernales favorise un mode de consommation en extérieur potentiellement plus sûr sous l’angle du risque de contamination par le virus", peut-on lire dans le communiqué. A l'intérieur des établissements, les clients devront en effet être assis à des tables de quatre personnes au maximum, devront s'identifier via le QR code, et porter le masque tant qu'ils ne sont pas assis.

Tout le monde doit jouer le jeu, a martelé le président de la Conférence des préfets fribourgeois Patrice Borcard en conférence de presse. Et si cela ne joue pas, des fermetures auront lieu a-t-il averti.

La mesure concernant les terrasses est valable jusqu'au 30 avril 2021.

>> Voir le sujet du 12h45 :

>> Les précisions du 12h30 :

Keystone - Martial Trezzini

La pandémie de coronavirus pourrait faire des ravages chez les enfants et adolescents, sur le plan psychique. Les principaux hôpitaux du pays signalent un afflux de jeunes patients, tant en stationnaire qu'en ambulatoire.

"En automne, nous enregistrons chaque année une hausse des demandes de traitements stationnaires et ambulatoires, mais nous n'avons jamais vu une telle augmentation", explique Alain di Gallo, directeur de la Clinique pour enfants et adolescents aux Cliniques psychiatriques universitaires à Bâle.

Les situations de crise sont en augmentation et la liste d'attente pour une prise en charge ambulatoire est très longue, a ajouté le spécialiste, revenant sur des informations de différents médias.

Les enfants sont un groupe particulièrement vulnérable, souligne le Pr di Gallo. Des incertitudes chez les parents, des enseignants épuisés, des amis que l'on ne peut plus rencontrer que sous certaines conditions, tout cela laisse des traces.

Le Service de l'information et de la communication de l'Etat du Jura fait savoir lundi que trois employées de la Maison de l’enfance, à Delémont, ont été testées positives au coronavirus. Elles encadrent le même groupe d’enfants.

Par mesure de précaution, l’ensemble des collaborateurs a été testé durant le week-end et tous les enfants fréquentant ce groupe devaient l'être également lundi matin.

Les demandes de brevets ont reculé de 3% l'an dernier dans le monde, pour la première fois en dix ans, à environ 3,23 millions.

Les données publiées lundi par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle et qui portent sur environ 150 pays au total, précèdent le coronavirus. Mais "la pandémie a accéléré les tendances observées de longue date, en favorisant l'adoption de nouvelles technologies et en accélérant la numérisation" de la société, affirme son nouveau directeur général Daren Tang.

Les chiffres pour 2020 ne seront connus que l'année prochaine, mais l'économiste en chef de l'OMPI souligne déjà que la situation en Chine reste inférieure à ce qu'elle aurait été sans la pandémie.

Il est difficile de dire si la pandémie de coronavirus a provoqué une hausse des addictions, a expliqué Jean-Félix Savary, secrétaire général du Groupe romand d'étude des addictions (GREA), dans La Matinale.

"Nous n'avons pas encore de chiffres. Paradoxalement les personnes qui étaient déjà en forte vulnérabilité ont plutôt bien subi la crise, puisque nous avons pu continuer à les soutenir. Nous craignons plutôt une hausse massive des addictions pour les personnes sur le balan, celles qui ont besoin de cadre clair pour tenir. Cela peut être difficile de se retrouver tout seul chez soi pour certaines personnes", a expliqué Jean-Félix Savary. "Il y a aussi un nombre important de personnes qui ont moins bu parce qu'il y avait moins d'occasion de le faire."

>> Son interview complète dans La Matinale :

Une plateforme de données fiables et unifiées à l’échelle internationale sur l’évolution du Covid-19 a été créée en avril à l'Université de Neuchâtel (UniNE). A ce jour, les données de Covid-19 Data Hub ont été téléchargées 2,92 millions de fois.

"Travaillant pour un projet de recherche sur le Covid, j'ai réalisé la difficulté d'accéder aux données liées au virus", a expliqué Emanuele Guidotti, assistant doctorant à l’Institut d’analyse financière de l’UniNE, fondateur de la plateforme avec David Ardia, professeur à HEC Montréal et ancien collaborateur de l’UniNE.

En cause, l’hétérogénéité des sources: en fonction des pays, les informations sont divulguées dans des langages et formats différents. Pour les unifier, l’assistant doctorant a développé le tout premier prototype de la plateforme au printemps.

A chaque heure qui passe, les algorithmes de Covid-19 Data Hub téléchargent automatiquement les données les plus récentes des sources officielles de 193 pays, de 500 régions et d’environ 4000 villes. "Une centaine de participants ont contribué à l’alimentation de la plateforme", a ajouté Emanuele Guidotti. Les données sont vérifiées puis fusionnées dans une seule base de données, accessible gratuitement à tout le monde dans n’importe quel format.

La désertion des visiteurs en provenance de l'étranger a lourdement pesé sur les statistiques de fréquentation de l'hôtellerie helvétique en été. L'hôtellerie helvétique a enregistré 13,4 millions de nuitées au cours de la saison touristique d'été (de mai à octobre), un effondrement de 40,9% ou 9,3 millions de nuitées sur un an, selon l'Office fédéral de la statistique.

Cette chute est à imputer à l'absence des touristes étrangers en raison des restrictions de voyage et aux quarantaines liées à la pandémie de coronavirus. La demande étrangère a fondu de 75,2% (-9,6 millions) pour atteindre 3,2 millions de nuitées. Les Suisses ont beau avoir privilégié des destinations locales, cela n'a pas permis de compenser l'absence des étrangers en raison du coronavirus: +3,9% et 10,2 millions de nuitées.

Grosse chute dans les villes

Parmi les régions touristiques, seuls les Grisons (+0,9%) affichent une très légère augmentation par rapport à la même période de l'année précédente. Toutes les autres connaissent des baisses marquées et en particulier dans les villes: Genève (-78,1%), région zurichoise (-73,3%) et région bâloise (-63,4%).

Au cours de la saison d'été, tous les mois ont présenté des diminutions de nuitées s'échelonnant de -79,2% en mai à -26,4% en juillet. Si la demande étrangère est restée fortement en recul tout au long de la saison, la demande helvétique a connu de fortes hausses, par exemple en juillet (+30,7%), en août (+15,6%) et en septembre (+20,6%).

En octobre, la demande est restée fortement négative (-32,9%) à l'instar des mois précédents, les hôtes étrangers n'ayant pas fait leur retour (-77,3%).

>> Lire aussi : L'absence des touristes étrangers a fait chuter les nuitées d'été en Suisse

La campagne de vaccination contre le coronavirus commencera en janvier, estime l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle de l'infection, précise que 70'000 vaccinations par jour sont prévues.

Les groupes à risque doivent être vaccinés en premier lieu, rappelle Virginie Masserey. Outre les personnes âgées, il s'agit de diabétiques, de personnes souffrant de maladies pulmonaires chroniques ou d'hypertension.

>> Les précisions de La Matinale :

ridofranz

Mais face à ce nouveau vaccin, de nombreuses questions sont encore ouvertes et Forum a invité trois experts dimanche pour éclairer la situation. Outre Virginie Masserey, la directrice du centre de vaccinologie des HUG Claire-Anne Siegrist et le président de la Fédération internationale de l'industrie du médicament Thomas Cueni étaient présents pour répondre aux auditeurs.

>> Ecouter la ligne ouverte de Forum sur les vaccins :

>> Lire aussi : L'OFSP prévoit 70'000 vaccinations par jour de janvier jusqu'à l'été

Les images de skieurs agglutinés au départ des télécabines au Châble (VS) au mépris des distances de sécurité ont fait le tour des réseaux sociaux samedi. Une situation "inacceptable" pour le président du Conseil d'Etat valaisan Christophe Darbellay. Téléverbier a rectifié le tir dimanche.

>> Voir le reportage du 19h30 :

"Au moment où l’Europe entière nous regarde, c'est inacceptable que Téléverbier ait été dans l'incapacité d’organiser des queues correctes, avec barrières, marquages au sol et rappel strict des règles", a tonné Christophe Darbellay dans Le Nouvelliste samedi

Le président du gouvernement valaisan a contacté le patron de Téléverbier ainsi que le président de Bagnes. Il leur a demandé de prendre rapidement des mesures.

Téléverbier réagit

"Samedi, nous avons été dépassés pendant une trentaine de minutes. Nous ne pouvions plus corriger le tir sur le moment. Le mal était fait", a expliqué Laurent Vaucher, directeur de Téléverbier.

Le plan de protection devait être déployé lundi matin et les remontées mécaniques ne s'attendaient pas à une telle arrivée de skieurs samedi. On en a dénombré un tiers de plus que l'an passé et ceci malgré une météo pas très propice. Et depuis dimanche matin, le marquage au sol, les barrières et le personnel supplémentaire sont tous bien présents.

>> Lire aussi : Mesures prises après une "inacceptable" cohue de skieurs au départ de Téléverbier

Les régions de montagne dépendent largement du ski. En 2018, les entreprises de remontées mécaniques ont généré environ 1,4 milliard de chiffre d’affaires, principalement par le transport. Mais aussi grâce à la restauration, à l'hôtellerie et au location de matériel. Elles emploient 16'000 personnes et sont les locomotives du tourisme hivernal.

>> Le reportage du 19h30 :

Les travailleurs pauvres représentent une personne sur cinq à Genève. Avant le Covid, ils surnageaient. Aujourd'hui, certains n'arrivent plus à joindre les deux bouts.

>> Voir le reportage du 19h30 :

A Genève, les messes et les cultes ont repris ce week-end. Après un mois d'interdiction décrétée par le Conseil d'Etat.

Le nombre de fidèles reste limité et les autorités cantonales devraient présenter dans les jours à venir un nouveau plan de protection pour les lieux de culte. Avec un nombre de fidèles autorisés qui devrait être inférieur à 50.

>> Les précisions du 19h30 :

L'épidémie de coronavirus coûtera au moins 550 millions de francs aux caisses maladie, selon une évaluation conservatrice. Mais la faîtière Santésuisse rassure: les primes ne devraient pas augmenter en raison de la crise sanitaire.

Les coûts pour les caisses maladie sont de 130 millions de francs pour les traitements hospitaliers, ambulatoires et les tests de la première vague de ce printemps, a indiqué Matthias Müller, chef de la section politique et communication de l'organisation, confirmant des informations parues dans Le Matin Dimanche et le SonntagsBlick.

A quoi devraient s'ajouter 180 millions pour les traitements hospitaliers depuis juin ainsi que 40 millions pour des soins ambulatoires. Pour les vaccinations, Santésuisse prévoit des coûts de 200 millions de francs. Il n'est pas encore possible de formuler un montant pour les problèmes de santé de longue durée liés au Covid-19, a ajouté Matthias Müller.

Mais les primes ne vont pas augmenter à cause du Covid-19. Actuellement, les caisses maladie disposent de réserves pour plus de 10 milliards de francs, a précisé Matthias Müller.

Face à la pandémie de Covid-19, des initiatives originales ont vu le jour à Fribourg pour célébrer Saint-Nicolas. Un drive-in a notamment été organisé à Bulle.

Habituellement, plus de 30'000 personnes se réunissent au centre-ville de Fribourg pour la Saint-Nicolas. Rien de tel cette année à cause du coronavirus. Un coup dur pour l’économie locale.

"Les retombées économiques de la fête de la Saint-Nicolas se chiffrent entre 3,5 et 6 millions de francs pour Fribourg. C'est donc effectivement un gros manque à gagner sur une journée pour l’économie locale, pour tous les artisans, les restaurants, les hôtels, pour tous ceux qui vivent ce jour-là autour de cette célébration", a expliqué au 19h30 Cédric Clément, directeur de Fribourg Tourisme.

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Le canton du Valais a annoncé jeudi un assouplissement de ses mesures, avec notamment une réouverture des restaurants, bars et lieux de loisirs dès le 14 décembre. Mais les rassemblements restent strictement limités, tant dans l'espace public que dans l'espace privé.

L'ouverture des stations de ski en Suisse et la fermeture des domaines des pays voisins continuent aussi de faire débat. Une coalition de parlementaires fédéraux issus des rangs de la droite exige que les capacités des régions de ski ne soient pas limitées durant les Fêtes.

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