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Anne Lévy: "L'OFSP a beaucoup appris de la crise du Covid-19"

L'invitée de La Matinale (vidéo) – Anne Lévy, nouvelle directrice de l’Office fédéral de la santé publique
L'invitée de La Matinale (vidéo) – Anne Lévy, nouvelle directrice de l’Office fédéral de la santé publique / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 10 min. / le 3 décembre 2020
Pour Anne Lévy, nouvelle directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), la crise sanitaire due au coronavirus a fait avancer d'un bond les capacités de gestion sanitaire de la Suisse, a-t-elle indiqué jeudi dans La Matinale.

En poste depuis le mois d'octobre, Anne Lévy est "tombée dans le chaudron" de la pandémie, en reprenant au vol une direction de l'OFSP sollicitée comme jamais au cours de son histoire.

"C'est une situation particulière pour tout le monde", admet la Bernoise, qui salue l'engagement et les compétences de son équipe, mais indique également avoir renforcé le management à son arrivée. "Pour permettre aux collaborateurs de souffler un peu, de prendre des vacances."

Car si son office était "préparé", rien ne permettait d'imaginer le tsunami engendré par la pandémie, même dans un pays au système de santé aussi solide que la Suisse. Des couacs rencontrés cet été - problèmes de statistiques, de transmission des données, de communication - ont attiré leur lot de critiques à l'office. Et ce dernier a dû trouver parades et solutions pour répondre aux nouvelles exigences.

Apprendre de la crise

"Nous avons appris beaucoup de la crise. Nous avons fait des progrès dans la numérisation et avons maintenant un dashboard très efficace et bien consulté pour l'évolution des cas, ainsi qu'une application qui fonctionne bien", souligne Anne Lévy.

L'effort de la population est au centre de l'attention de la directrice, qui observe un sentiment de fatigue né lors de la deuxième vague de la pandémie. Pour autant, les gens continuent de porter le masque avec diligence et essaient de respecter la distance de 1,5 mètre dans l'espace public, salue-t-elle.

"C'est dans le privé que c'est le plus difficile, c'est là qu'il faudra faire particulièrement attention durant les fêtes de fin d'année", avertit-elle. Sans toutefois se reclure. Car pour la responsable, intérêts sanitaires et économiques doivent avancer main dans la main. "La santé mentale en fait partie aussi. Rester tout seul chez soi n'est pas bon pour la santé mentale."

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Propos recueillis par Julien Bangerter

Adaptation web: Katharina Kubicek

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