Publié

Didier Burkhalter félicite son ami John Kerry pour sa nomination

Didier Burkhalter et John Kerry lors de la session de l'OSCE à Bâle, le 04.12.2014. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Didier Burkhalter et John Kerry lors de la session de l'OSCE à Bâle, le 04.12.2014. - [Keystone - Laurent Gilliéron]
Didier Burkhalter sort de sa retraite à l’occasion de la nomination de son ami John Kerry dans l'équipe dirigeante de Joe Biden. L’ex-ministre suisse des Affaires étrangères jette un regard positif sur les premiers noms de la future administration américaine.

"Je félicite chaleureusement John pour sa nomination dans le team du président élu Joe Biden": Didier Burkhalter a fait part à la RTS de sa satisfaction quant au retour de son ami américain John Kerry, ex-secrétaire d’Etat de Barack Obama, à la Maison Blanche dans le rôle d’émissaire spécial pour le climat que le président élu vient de lui confier.

>> Un gouvernement qui rappelle beaucoup celui de Barack Obama :

Joe Biden a dénoncé "l'incroyable irresponsabilité" de Donald Trump. [Keystone/AP - Andrew Harnik]Keystone/AP - Andrew Harnik
Le futur gouvernement de Joe Biden rappelle beaucoup celui de Barack Obama / Le 12h30 / 1 min. / le 24 novembre 2020

>> Lire aussi : Joe Biden confie la diplomatie à Anthony Blinken, le climat à John Kerry

Cette nomination a de quoi ravir l’ancien chef de la diplomatie helvétique, car Didier Burkhalter (60 ans) a tissé avec John Kerry (76 ans) des relations amicales. "Sur un plan personnel, j’ai pris note avec plaisir de cette nouvelle et cela m’a en effet rappelé de nombreux souvenirs positifs et constructifs", met en exergue l’ancien conseiller fédéral.

Parmi ceux-ci figure sans doute l’accolade chaleureuse et inattendue dont John Kerry a gratifié Didier Burkhalter lors du Forum de Davos (WEF) 2016 pour le remercier du rôle essentiel joué par le Neuchâtelois dans l’échange des otages iraniens et américains.

John Kerry a montré sa reconnaissance à Didier Burkhalter
John Kerry a montré sa reconnaissance à Didier Burkhalter / 19h30 / 1 min. / le 21 janvier 2016

Le regard de Didier Burkhalter sur trois axes de l'administration Biden

Conseiller fédéral PLR de 2009 à 2017 et chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de 2012 à 2017, Didier Burkhalter a pris aujourd'hui ses distances avec la politique (lire encadré). Il souhaite marquer son devoir de réserve, mais a néanmoins fait part à la RTS de ses réactions sur les contours de l’administration Biden.

- Climat: "La nomination de John Kerry s’inscrit à mon avis dans la claire volonté de Joe Biden de retisser des liens avec la communauté internationale, spécialement pour les questions globales et notamment sur la problématique de l’évolution climatique", analyse Didier Burkhalter.

- Sécurité et traités internationaux: "Sur un plan plus objectif, c’est un bon signe concret en faveur de la sécurité dans notre monde ainsi que sur notre continent européen. Les évolutions récentes sur de nombreux dossiers touchant à la sécurité étaient inquiétantes. Je pense en particulier au Traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaire, au Traité Open skies sur les mesures de confiance par la surveillance mutuelle et à l’accord sur le nucléaire iranien. Il y a de réelles raisons de questionner ces accords, voire de tenter de les modifier, mais il est essentiel d’éviter de créer un chaos en plus des dangers actuels", rassure l'ancien conseiller fédéral.

- Relations Etats-Unis-Europe: "De manière générale, les premiers choix de l’équipe Biden montrent que la relation transatlantique est en quelque sorte reformatée et que la compréhension à l’égard de l’Europe devrait croître à nouveau. Cela ne signifie pas, en revanche, que la politique américaine va changer du tout au tout. Les intérêts de la nation vont continuer de primer aux Etats-Unis, mais on revient à une ère d’écoute et de dialogue. Une sorte de retour vers le futur", met en exergue le libéral-radical.

Xavier Alonso/oang

Publié

Un cinquième livre publié

Devenu écrivain, Didier Burkhalter vient de publier son cinquième livre, "Eteint ciel", aux éditions de l’Aire.

Selon les propres mots de l’ex-conseiller fédéral, ce roman "se passe essentiellement durant la Seconde Guerre mondiale ainsi que pendant les décennies de la Guerre froide".

"Les destins des personnages se heurtent à des murs. Celui de l’Atlantique, suivi du rideau de fer; ceux, aussi, de l’incompréhension, de la différence ou de la haine", ajoute le Neuchâtelois.