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Les soins à domicile, un rempart à la surcharge des hôpitaux

Les soins à domicile constituent un rempart essentiel à la surcharge des hôpitaux engorgés par des malades du Covid-19. Reportage
Les soins à domicile constituent un rempart essentiel à la surcharge des hôpitaux engorgés par des malades du Covid-19. Reportage / 19h30 / 2 min. / le 16 novembre 2020
Les soins à domicile sont l'un des remparts à la surcharge des hôpitaux. Infirmiers et infirmières sont sur le pont sept jours sur sept pour traiter les malades du Covid directement à la maison afin d'éviter le plus possible une hospitalisation.

Depuis l'arrivée de la pandémie, les interventions des infirmiers et infirmières à domicile ont complètement changé. Ceux qui s’occupent de malades Covid doivent appliquer un protocole ultra strict et chaque lieu dans lequel ils interviennent est considéré comme sale, chaque surface étant potentiellement infectée.

Mais ces interventions quotidiennes sont déterminantes pour les malades et pour éviter une surcharge des hôpitaux. Si certains patients du Covid sont emmenés à l'hôpital, d'autres peuvent ainsi rester à la maison si leur état le permet.

Maintenir la personne à domicile

A Genève, l'institut de maintien à domicile (IMAD) a ainsi relancé cet automne "Covidhome", une cellule spéciale chargée de traiter les malades du Covid directement à la maison.

Près de 200 patients Covid sont pris en charge en ce moment, après une explosion de l’activité de 250% en moins de deux semaines.

"La fonction première est de maintenir la personne à domicile", confie Katia Grange, responsable de l’équipe Covidhome, dans le 19h30. Si des patients ont un état de santé suffisamment stable, l'hôpital peut nous adresser les patients et on les prend en charge de la manière la plus adaptée possible."

Une présence qui rassure

Pour Corinne, qui a perdu sa belle-mère lors de la première vague, ce dispositif est fondamental. Après ne pas avoir pu accompagner sa belle-mère à l'hôpital ce printemps, elle peut cette fois suivre de près la santé de sa maman, qui est soignée à la maison.

Une prise en charge qui la rassure au quotidien: "On s'est senti tellement inutile et mis à l'écart que, maintenant, je veux tout faire pour que ce ne soit plus le cas. Et cette équipe qui vient régulièrement me rassure."

Le maintien à domicile se veut donc salvateur tant pour les familles que les hôpitaux. Et face aux demandes de prises en charge qui continuent d’arriver, l'IMAD prévoit d'augmenter encore ses effectifs sur le terrain.

Flore Amos/boi

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