Banner du 10 novembre 2020.
Publié Modifié

Près de 6000 nouveaux cas de Covid et une centaine de morts en 24 heures

- La Suisse compte 5980 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique. Un total de 107 décès supplémentaires sont à déplorer et 243 malades ont été hospitalisés.

- Fin octobre, la Suisse a enregistré un nombre de décès exceptionnel, d'après les données publiées mardi par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cet excès de mortalité, qui frappe les seniors, est provoqué par la deuxième vague de coronavirus.

- La Suisse compte suffisamment de lits libres pour faire face à la hausse des cas, notamment parce qu'on a pu augmenter le nombre de lits à disposition, notamment grâce à l'effort de l'armée. Mais aussi par la réduction ou la suppression d'opérations électives dans certains hôpitaux, a expliqué Andreas Stettbacher, délégué du Conseil fédéral pour le Service sanitaire coordonné.

- L'usage de tests antigéniques rapides pour le Covid-19, qui donnent un résultat en 15 minutes, a débuté lundi à Unisanté, près du CHUV à Lausanne. Ce type de test va être réalisé dès mardi à Fribourg et dès mercredi à Genève.

- Bien qu'affectée par la pandémie, la Suisse ne devrait pas plonger dans une profonde récession. Après une chute cette année, la conjoncture suisse devrait se reprendre et croître en 2021 et 2022 grâce à l'arrivée de vaccins anti-Covid, selon les prévisions des économistes d'UBS.

- L'OFSP recommande toujours de conserver une distance de 1,5 mètre avec les personnes qui ne sont pas du même ménage, de porter un masque dans le cas où cette distance ne peut être maintenue et de respecter les règles d'hygiène.

Suivi assuré par RTSinfo

21h40

Mise en place du commerce en ligne local pour sauver les magasins genevois

Depuis quelques jours à Genève, où tous les magasins sont fermés à cause du Covid, le commerce en ligne local se met en place, à travers notamment le système de "Click & collect", un système nouveau fédéré par la Chambre de commerce et d’industrie.

>> Lire aussi : Le Click & collect, la bouée des commerçants genevois pour rester à flot

Concrètement, cela permet à la clientèle de réserver un produit sur une plateforme en ligne, puis de venir le chercher en boutique. Cette pratique a été autorisée par le Conseil d’Etat pour ce nouveau semi-confinement.

Une centaine de commerces genevois en ont profité. Désormais, quelque 100'000 produits sont notamment référencés sur la plateforme  GenèveAvenue.ch.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

"click and collect"; nouvelle manière d'acheter fédérée par la Chambre de commerce et d'industrie genevoise
"Click & collect", nouvelle manière d'acheter fédérée par la Chambre de commerce et d'industrie genevoise / 19h30 / 2 min. / le 10 novembre 2020

21h30

L'Hôpital Riviera-Chablais suspend les visites aux patients

En raison de l'évolution de la situation sanitaire et de manière à protéger au mieux les patients ainsi que les collaborateurs de l'Hôpital Riviera Chablais (HRC), les visites aux patients sont suspendues dès ce mardi 10 novembre, indique l'Hôpital sur son site internet.

Par ailleurs, l'HRC informe que les personnes devant se rendre aux urgences du Centre hospitalier de Rennaz ou dans les Permanences médicales du Chablais (Monthey) ou de la Riviera (Vevey), ou venir à l'Hôpital pour une consultation ambulatoire, sont priées de venir - si besoin - accompagnées d’une seule personne au maximum. Celle-ci devra obligatoirement porter un masque et se désinfecter les mains.

21h00

Le Tessin serre un peu plus la vis

Le Conseil d'Etat tessinois a précisé mardi les nouvelles mesures visant à freiner la deuxième vague de coronavirus. Les activités culturelles et les compétitions sportives professionnelles peuvent désormais se dérouler devant un maximum de 30 spectateurs.

Cette décision concerne les projections cinématographiques, les concerts, les spectacles et autres représentations culturelles, précise le Conseil d'Etat. Pour le sport, il s'agit des matchs de football, de hockey, de basket, d'unihockey, de volleyball ou de hockey sur gazon.

Le nombre de 30 personnes ne comprend pas celles qui participent à la manifestation dans le cadre de leur activité professionnelle ou qui collaborent à son déroulement. Tous les autres rassemblements publics et privés sont limités à cinq personnes.

20h50

La pompe ecmo, machine utilisée aux HUG pour réoxygéner le sang

Au fur et à mesure que la connaissance du virus progresse, les traitements s'améliorent. Aux HUG, on utilise une machine qui est réservée au service de chirurgie cardiaque, pour assurer l'oxygénation du sang quand les poumons ne peuvent plus s'en charger.

Cette technique de la dernière chance, c'est ce à quoi a eu droit Annie, 56 ans, qui a été atteinte par le Covid-19 en mars dernier. Son état s'étant rapidement aggravé et ses poumons étant trop abîmés, l’oxygénation sous intubation ne lui suffisait plus. Dernier recours: la pompe ecmo, une machine utilisée aux HUG notamment lors d'opérations cardiaques.

>> Le récit de son expérience dans le 19h30 :

La pompe ecmo, machine utilisée aux HUG pour réoxygéner le sang
La pompe ecmo, machine utilisée aux HUG pour réoxygéner le sang / 19h30 / 2 min. / le 10 novembre 2020

20h40

La route vers le vaccin promet d'être encore longue

L’annonce a fait du bruit lundi: le vaccin de Pfizer serait efficace à 90% contre un Covid-19 léger chez les jeunes adultes. Mais derrière cette nouvelle se cachent des questions ouvertes, soulevées aujourd'hui par la Task Force scientifique de la Confédération.

"A ce stade, notre conseil est la plus grande prudence. Car de nombreux aspects ne sont pas encore clairs. Les données n'ont pas été encore publiées et ces données sont nécessaires pour que nous puissions en tirer des conclusions", explique Samia Hurst, la vice-présidente de la task force scientifique de la Confédération.

Après deux mois d'étude seulement, des données manquent: l'efficacité du vaccin dans d'autres groupes de population et les effets secondaires à moyen terme.

Pour la vice-présidente de la task force scientifique de la Confédération, le développement de vaccin n'aura certainement pas immédiatement d'impact sur les mesures que nous devons prendre pour lutter contre la pandémie. "En d'autres termes ce n'est pas le moment de relâcher nos efforts pour empêcher la circulation du virus".

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Suite à l'annonce du vaccin expérimental anti-covid-19 de l'entreprise Pfizer beaucoup de questions restent ouvertes
Suite à l'annonce du vaccin expérimental anti-covid-19 de l'entreprise Pfizer beaucoup de questions restent ouvertes / 19h30 / 2 min. / le 10 novembre 2020

20h30

Dans la restauration genevoise, le désarroi des petits ouvre l’appétit des grands

A Genève, la deuxième fermeture des cafés, restaurants et bars menace de devenir le coup de grâce pour une profession déjà ébranlée par la première fermeture au printemps dernier. Les petits restaurateurs en particulier sont les plus vulnérables.

Mais à côté d’eux, il y a également les géants du secteur, qui veulent profiter de la situation pour investir. Si, actuellement, deux tiers des restaurants genevois sont tenus par des indépendants, après la crise, ce sera peut-être différent.

>> Le reportage du 19h30 à Genève :

Genève est la ville de Suisse où il y a le plus de restaurants. Les petits souffrent et les mastodontes du secteur investissent
Genève est la ville de Suisse où il y a le plus de restaurants. Les petits souffrent et les mastodontes du secteur investissent / 19h30 / 2 min. / le 10 novembre 2020

20h15

Romands et Alémaniques ne semblent pas vivre la même pandémie

Tandis que les cafetiers, les indépendants ou les milieux culturels romands tentent de survivre, l'ambiance est très différente en Suisse alémanique, où lieux culturels, restaurants, et fitness sont encore ouverts. Face à la pandémie, ces deux réalités aux antipodes l’une de l’autre, au sein d’un même pays, dessinent une fracture dans l’unité nationale.

>> Le récit du 19h30 :

La Suisse à nouveau divisée par le fameux "coronagraben". Reportage à Zurich
La Suisse à nouveau divisée par le fameux "coronagraben". Reportage à Zurich / 19h30 / 2 min. / le 10 novembre 2020

20h00

Librairies et bibliothèques, derniers bastions de l’évasion

Parmi les derniers espaces publics encore ouverts en Suisse romande, les librairies ou bibliothèques offrent un espace vital d'évasion au public durant ce quotidien de pandémie. Romans, essais, encyclopédies, bandes-dessinées, guides de voyages ou récits fantastiques, le livre retrouve ses lettres de noblesse durant les périodes de confinement.

>> Le reportage du 19h30 :

Les librairies et les bibliothèques sont les derniers endroits publics encore ouverts au public
Les librairies et les bibliothèques sont les derniers endroits publics encore ouverts au public / 19h30 / 2 min. / le 10 novembre 2020

19h00

Tri des patients: entre raison et émotion

Les espoirs d'un vaccin anti-Covid dans les prochains mois ne changent pas la donne: la Suisse est touchée par la seconde vague de coronavirus. Et la flambée des hospitalisations met à rude épreuve son système de santé.

A tel point que l'Académie suisse des sciences médicales a jugé bon de mettre à jour vendredi dernier les directives éthiques sur le triage aux soins intensifs. Il s’agit des critères qui visent à aider le personnel soignant à trier les malades en cas de saturation des hôpitaux.

Mais qui doit être soigné en priorité si, par malheur, les soins intensifs étaient débordés? Comment le personnel soignant est-il préparé à cette éventualité? Que dire aux proches et aux familles des patients victimes de ce tri?

Pour débattre autour de la question hautement sensible et philosophique du tri des patients, Samia Hurst, médecin, bioéthicienne, vice-présidente de la task force scientifique de la Confédération et co-rédactrice des directives éthiques, Tosca Bizzozzero, qui préside le Groupement des médecins des EMS vaudois, ainsi que Jérôme Pugin, qui est médecin-chef du Service des soins intensifs aux HUG, étaient les invités de Forum ce mardi soir.

>> Regarder le débat dans Forum :

Le grand débat - Tri des patients, entre raison et émotion
Le grand débat - Tri des patients, entre raison et émotion / Forum / 19 min. / le 10 novembre 2020

17h40

Les tests rapides de dépistage débarquent aussi en Valais

Après Vaud et Fribourg, l'usage de tests antigéniques rapides pour le Covid-19 débarque en Valais. Les centres de dépistage à Viège, Sion et Martigny peuvent désormais délivrer un résultat en 15 minutes. Les pharmacies du canton suivront.

Ce gain de temps se répercutera sur la chaîne de transmission, comme l'explique Florence Selz Amaudruz, médecin-cheffe au Service des urgences du Centre Hospitalier du Valais Romand. "En cas de résultat positif, la personne testée va se sentir davantage concernée par sa mise en isolement et avertir, comme il se doit, directement ses contacts étroits afin qu'ils se mettent en quarantaine".

Lors de la séance du Grand Conseil qui a abordé l'octroi de crédits supplémentaires pour faire face à la crise liée au coronavirus, le président du gouvernement valaisan Christophe Darbellay a estimé que "les mesures draconiennes" prises en octobre avaient permis d'aboutir à "une amélioration de la situation". Le Valais est passé de la première place à la cinquième des cantons les plus touchés, a-t-il ajouté.

17h00

La situation se stabilise, mais la prudence reste de mise

Les nombres de cas et d'hospitalisations se stabilisent à un niveau élevé, a indiqué Stefan Kuster, chef de la division Maladies transmissibles de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) lors d'un point presse mardi. Mais il est encore trop tôt pour dire si les mesures prises aux niveaux fédéral et cantonal mènent à un renversement de la tendance.

Le taux de reproduction du virus est actuellementde 1,05. Stefan Kuster sera vraiment optimiste quand ce taux se situera bien en dessous de 1, c'est-à-dire quand le nombre de nouveaux cas diminuera, a-t-il indiqué.

Actuellement, le pays dispose de plus de 23'000 lits en soins aigus. 16'600 d'entre eux sont occupés, dont un peu plus de 3000 par des patients Covid.

16h00

La 2e vague de Covid-19 provoque déjà une forte surmortalité en Suisse

Fin octobre, la Suisse a enregistré un nombre de décès exceptionnel, d'après les données publiées mardi par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cet excès de mortalité, qui frappe les seniors, est provoqué par la deuxième vague de coronavirus.

Comme ce printemps, le nombre des décès en Suisse ces dernières semaines prend des proportions inhabituelles chez les seniors, premières victimes de la pandémie. La semaine du 25 octobre au 1er novembre, l'Office fédéral de la statistique (OFS) prévoyait 1124 décès chez les plus de 65 ans, toutes causes confondues. Il y en a eu 1485, soit 361 de plus que le chiffre attendu.

En dépassant nettement la limite supérieure de mortalité attendue par l'OFS, les derniers chiffres indiquent qu'une surmortalité est observée. C'est la deuxième semaine d'affilée que la courbe franchit ce plafond, calculé en fonction des décès enregistrés habituellement à cette période de l'année. Aucun excès de mortalité n'est pour l'heure constaté chez les moins de 65 ans.

>> Tous les détails ici : La 2e vague de Covid-19 provoque déjà une forte surmortalité en Suisse

15h30

La Ville de Delémont fait un geste pour les plus démunis

La Ville de Delémont fait un geste financier en faveur des ménages dans le besoin en lien avec la crise sanitaire. Le Conseil communal a décidé de leur offrir des bons à faire valoir chez les commerçants du chef-lieu cantonal pour un montant de 20'000 francs.

La démarche survient via le Département de la cohésion sociale, de la jeunesse et du logement, a indiqué mardi la Ville de Delémont, qui envisage aussi d'apporter un soutien au travers de l’association Cartons du coeur.

15h25

Des soignants positifs appelés à la rescousse par les HUG

Afin de garantir le maintien des activités des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) en cette période de crise sanitaire, la médecin cantonale de Genève a autorisé le personnel soignant qui a été testé positif au Covid-19 à reprendre le travail sous certaines conditions. Ce choix se fait sur une base volontaire.

La personne testée positive ne peut reprendre son travail que sept jours après l'apparition des premiers symptômes de la maladie. Au-delà de ce délai, il n'existe quasiment plus de risque de contamination, alors que le risque de manquer de personnel est avéré, a relevé Laurent Paoliello, le porte-parole du département de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES).

A l'hôpital, les employés testés positifs qui sont de retour au travail doivent observer des règles strictes. Ils sont obligés, par exemple, de prendre seuls leur repas, dans une pièce aérée. La reprise du service n'est aussi autorisée que si la personne est asymptomatique ou présente peu de symptômes.

Cette option avait déjà été utilisée lors de la première vague épidémique du printemps.

15h15

Enseignante opposée au masque suspendue dans le canton de Nidwald

Une enseignante opposée au port du masque a été suspendue à Emmetten, dans le canton de Nidwald. Au bénéfice d'un certificat médical, elle ne portait pas de masque en classe. Elle avait participé à l'organisation d'une manifestation d'opposants au port du masque à Altdorf en septembre.

Le conseil scolaire d'Emmetten respecte la liberté d'expression, mais le comportement de l'enseignante peut entraîner des conflits, a indiqué le conseil dans une prise de position écrite diffusée mardi qui confirme une information de plusieurs médias alémaniques. Depuis le mois de novembre, les enseignants doivent porter un masque dans les écoles maternelles et primaires du canton de Nidwald.

14h45

Les essais cliniques posent des questions éthiques

De nombreuses vies humaines dépendent de la rapidité d'une mise sur le marché d'un vaccin. Pour accélérer les tests cliniques, des chercheurs britanniques veulent inoculer le SARS-CoV-2 à des volontaires, quitte à pousser la limite éthique fixée par des directives internationales.

Peut-on volontairement mettre en péril la santé de quelques-uns pour en sauver potentiellement des milliers d'autres? Cette question suscite la controverse parmi les scientifiques.

>> Le sujet du 12h45 sur ces tests menés en Grande-Bretagne :

Des chercheurs britanniques proposent d'inoculer le virus du Covid-19 à des jeunes volontaires. Des questions éthiques se posent
Des chercheurs britanniques proposent d'inoculer le virus du Covid-19 à des jeunes volontaires. Des questions éthiques se posent / 12h45 / 2 min. / le 10 novembre 2020

>> Lire aussi : La pandémie permet-elle de repousser les limites éthiques des tests cliniques?

En Suisse aussi des volontaires s'engagent dans la lutte contre le virus en participant à des essais cliniques. Exemple avec une étude menée en ce moment à Genève aux HUG où une commission d'éthique s'assure qu'ils soient bien informés de leurs droits.

Dans le 12h45, la professeure Alexandra Calmy, qui dirige cet essai clinique, est reconnaissante de cet investissement. Elle souligne l'importance de l'engagement des volontaires.

>> Le reportage du 12h45 :

Le processus de la création d'un vaccin illustré avec une étude menée aux HUG
Le processus de la création d'un vaccin illustré avec une étude menée aux HUG / 12h45 / 2 min. / le 10 novembre 2020

14h10

La réserve de lits disponibles augmente légèrement

La Suisse compte suffisamment de lits libres pour faire face à la hausse des cas de coronavirus. La réserve a légèrement augmenté ces derniers jours, après avoir enregistré une baisse.

Ce phénomène s'explique par le fait qu'on a pu augmenter le nombre de lits à disposition, notamment grâce à l'effort de l'armée. Mais aussi par la réduction ou la suppression d'opérations électives dans certains hôpitaux, a expliqué mardi Andreas Stettbacher, délégué du Conseil fédéral pour le Service sanitaire coordonné, devant la presse à Berne.

En soins intensifs, 468 cas de Covid hospitalisés

Actuellement, le pays dispose de 23'305 lits en soins aigus. 16'668 d'entre eux sont occupés, dont 3068 par des patients Covid. La Suisse compte 6637 places en réserve. En soins intensifs, 468 lits sont occupés par des malades atteints par le coronavirus. Il reste 318 places sur les 1109 que compte le pays, a énuméré Andreas Stettbacher.

Pour les services de soins intermédiaires, qui ne nécessitent pas des soins intensifs mais une présence accrue du personnel, la Suisse compte 590 lits. Trois cent nonante-quatre d'entre eux sont occupés, dont 130 par des patients Covid. Il reste 196 places en réserve.

14h05

Le port du masque compliqué pour les personnes en situation de handicap

Le port du masque amène des problèmes particuliers pour les personnes en situation de handicap. Le Bureau fédéral de l'égalité pour les personnes handicapées (BFEH) appelle à tenir compte de leur situation et à montrer de la compréhension.

Des personnes handicapées ont été refusées à l'entrée d'un restaurant, d'un commerce, à l'université ou à l'école parce qu'elles ne portaient pas de masque - et cela même lorsqu'elles disposaient d'une attestation médicale, a déclaré devant la presse Urs Germann, collaborateur scientifique au BFEH.

Diverses raisons pour ne pas porter le masque

Il y a des personnes qui ne peuvent pas porter de masque, a-t-il expliqué. Les raisons en sont diverses et on ne les voit pas forcément au premier coup d'oeil: des personnes autistes peuvent paniquer, d'autres souffrant de démence ou de problèmes psychiques ne comprennent pas pourquoi elles devraient en porter un.

Quant aux personnes malentendantes, elles ne peuvent plus lire sur les lèvres de leurs interlocuteurs, ce qui conduit à des malentendus et des problèmes. Une solution pourrait être le port de masques transparents, souligne Urs Germann. Il n'est toutefois pas possible pour le moment de fournir suffisamment de tels masques.

14h00

Les restaurateurs vaudois crient à l'aide

Près de 90 tables dressées sur la Place Saint-François à Lausanne: c'est la formule choisie mardi par les patrons de bar, de restaurants et de clubs vaudois pour faire entendre le cri d'alarme du secteur. "Désespérés", ils réclament une aide immédiate aux autorités.

"Menu de novembre, six salaires fixes, un auxiliaire, charges fixes 35'000 francs". "Tournée du patron déjà offerte (mars-avril-mai)", pouvait-on lire sur les ardoises des restaurateurs installées sur la place à la mi-journée. Réunis depuis quelques jours sous la bannière du mouvement spontané #quivapayerladdition, plus de 200 d'entre eux ont participé à l'action, par petits groupes, dans le respect des règles sanitaires.

"Nous demandons une prise de conscience des charges auxquelles nous devons faire face", a expliqué Antoine Piguet, patron du 13e siècle et du Meraki à Lausanne. "Loyer commercial, charges sociales, assurances, taxes, impôts, frais de maintenance et d'entretien, certains seront en faillite dès novembre", a-t-il averti.

>> Les explications de Frédérique Beauvois, co-organisatrice du mouvement, dans le 12h45 :

Manifestation des cafetiers restaurateurs vaudois au centre de Lausanne. Les explications de Frédérique Beauvois
Manifestation des cafetiers restaurateurs vaudois au centre de Lausanne. Les explications de Frédérique Beauvois / 12h45 / 1 min. / le 10 novembre 2020

13h45

Grève du personnel soignant suspendue dans le canton de Vaud

Il n'y aura pas de grève du personnel soignant le 1er décembre dans le canton de Vaud. Réuni lundi soir en vidéoconférence, le personnel de la santé parapublique (hôpitaux régionaux, EMS, CMS) a décidé de suspendre son préavis de grève.

Une pétition demandant une revalorisation du travail dans les soins sera en revanche transmise aux autorités cantonales ce jour-là.

"Au vu de la situation sanitaire et de l'état d'urgence dans les hôpitaux de canton, il n'a pas semblé raisonnable de maintenir ce préavis de grève au 1er décembre", a indiqué Alberto Mocchi, secrétaire général de la section vaudoise de l'Association suisse des infirmiers (ASI). Il sera sans doute reporté à janvier prochain voire à une date ultérieure, selon lui.

Plus de 5000 signatures

S'agissant de la pétition, exigeant une revalorisation du travail du personnel de la santé, elle a déjà récolté plus de 5000 signatures, selon Alberto Mocchi. Elle sera transmise aux autorités cantonales lors d'une petite cérémonie symbolique le 1er décembre. Elle a été lancée conjointement par le personnel de la santé parapublique et celui du CHUV.

Syndicats et associations professionnelles attendent aussi beaucoup de la ministre vaudoise de la santé Rebecca Ruiz et un signal positif pour un vrai dialogue. Selon Alberto Mocchi, la cheffe du Département de la santé et de l'aide sociale (DSAS) devrait bientôt les convoquer pour une séance de discussions.

13h40

Rester prudents malgré l'annonce d'un vaccin peut-être efficace à 90%

L'annonce lundi de l'efficacité du vaccin contre le Covid-19 de Pfizer apporte beaucoup d'espoir, selon Samia Hurst, vice-présidente de la task force scientifique de la Confédération. Elle conseille toutefois "la plus grande prudence".

Selon l'entreprise américaine, le vaccin est efficace à 90% contre le Covid-19 léger chez les jeunes adultes. Mais, a averti Samia Hurst lors d'un point de presse, les données de la phase trois ne sont pas encore publiées et la task force a besoin de connaître les détails et de plus de données pour se prononcer sur ce vaccin.

Résultats scientifiques attendus d'ici mi-2021

La task force informera la population lorsqu'elle aura obtenu ces informations. Les résultats du vaccin devraient être disponibles dans les mois à venir, a estimé Samia Hurst. D'ici mi-2021, on devrait avoir les résultats scientifiques sur plusieurs vaccins.

Pour Stefan Kuster, chef de la division Maladies transmissibles de l'Office fédéral de la santé publique, il est encore trop tôt pour se prononcer sur la disponibilité d'un vaccin pour la Suisse. Une stratégie de vaccination dépendra du produit à disposition. Tout comme le nombre de doses à acheter.

Mais les travaux de préparation sont en cours; différents scénarios sont à l'étude, a déclaré Stefan Kuster. Egalement au niveau des cantons, a ajouté Thomas Steffen, médecin cantonal de Bâle-Ville.

Pas de relâchement

"Le développement d'un vaccin n'a pas d'impact sur les mesures" prises par les cantons et la Confédération, a signalé la vice-présidente de la task force. "Ce n'est pas le moment de lâcher les efforts pour freiner le virus.

Aucun des indicateurs utilisés pour surveiller l'épidémie (nombre de cas, hospitalisations, décès) ne montre la nette diminution nécessaire pour réduire l'épidémie. Un ralentissement de la croissance est visible, mais pas un déclin de l'épidémie.

13h25

Installer SwissCovid

Devant la presse, Stefan Kuster a encore indiqué que l'application SwissCovid est téléchargée quotidiennement 2,8 millions de fois. Le nombre d'utilisateurs actifs s'élève à 1,9 million, "un nombre stable". Et d'ajouter qu'entre le 2 et le 8 novembre, plus de 7000 codes avaient été transmis via l'application.

Stefan Kuster insiste sur la nécessité d'installer SwissCovid, de prendre garde à d'éventuels symptômes et de faire le questionnaire en ligne Coronacheck. "Il est important d'identifier tous les cas et tous leurs contacts", a-t-il déclaré.

13h15

Des efforts à maintenir

Les chiffres actuels sont toujours sujets à préoccupation, malgré une tendance au ralentissement, a indiqué Stefan Kuster, chef de la division Maladies transmissibles de l'Office fédéral de la santé publique, durant une conférence de presse. Il est encore trop tôt pour dire si les mesures prises aux niveaux fédéral et cantonal mènent à un renversement de la tendance.

Il est toujours important de faire en sorte que les données quotidiennes chutent pour soulager les structures hospitalières. Ce n'est pas la fin de l'alerte, a-t-il poursuivi.

Passer sous la barre de 1 pour le taux de reproduction

Les nombres de cas et d'hospitalisations sont toujours élevés mais se stabilisent. Le taux de reproduction du virus est de 1,05. Il doit passer sous la barre de 1, a insisté Stefan Kuster.

Dans les tests rapides, le taux de positivité est de 24%, ce qui est assez similaire au taux des tests PCR, a-t-il encore indiqué. Les nombres de cas les plus élevés sont toujours observés en Suisse romande, et surtout dans les cantons de Fribourg, du Valais et de Genève.

Les cantons du Valais, du Tessin et de la Suisse orientale sont les plus touchés en termes d'hospitalisations. En comparaison internationale, les chiffres en Suisse sont très élevés, a précisé Stefan Kuster.

12h45

Un monastère schwytzois très touché

Longtemps épargnées par la pandémie, la Suisse centrale et orientale découvrent la réalité de la pandémie.

Le monastère des Capucins de Schwyz a ainsi annoncé que huit de ses résidents, soit plus de la moitié, avaient été testés positifs et que deux moines de 75 et 101 ans en sont morts. En parallèle, 18 soeurs dominicaines, sur un total de 40, sont en quarantaine dans un couvent de Cazis, dans les Grisons.

Mais si les moyens de lutte ont été renforcés dans plusieurs cantons, certains peinent à l'accepter. En terres schwytzoises, 200 coronasceptiques ont manifesté contre le port du masque samedi à Einsiedeln. Et le conseiller national UDC Pirmin Schwander attaque le gouvernement cantonal en justice, s'opposant au port du masque obligatoire pour les événements publics ou privés de plus de 50 personnes. Une mesure qu’il juge contraire au droit et à la Constitution.

Les autorités schwytzoises, de leur côté, se disent sûres et certaines de leur bon droit, alors que l'hôpital de Schwyz a largement dépassé ses capacités d'accueil.

>> Les précisions du 12h30 :

Le Conseiller National UDC schwytzois est contre le port obligatoire du masque dans les rassemblements publics. [PETER KLAUNZER]PETER KLAUNZER
La Suisse centrale découvre les réalités de la pandémie alors qu'un conseiller national UDC s'attaque au port du masque / Le 12h30 / 1 min. / le 10 novembre 2020

12h25

Hotelplan dévoile le pire résultat de son histoire

Le voyagiste Hotelplan a accusé son pire exercice depuis 85 ans, date de sa fondation. Le chiffre d'affaires s'est effondré de 65% en comparaison annuelle au cours de l'année décalée, close en octobre, a indiqué le directeur général Tim Bachmann lors d'une conférence de presse, sans donner de chiffres concrets.

La société s'est également enfoncée dans les chiffres rouges. "Le résultat est la plus grosse perte depuis nos débuts. Les bénéfices de nombreuses années ont ainsi été perdus", a complété le dirigeant. La filiale de Migros avait engrangé des ventes de 572,9 millions de francs sur l'exercice 2018/2019.

Grâce à un prêt de sa maison-mère Migros, Hotelplan n'a pas eu de problème de liquidités et a toujours pu indemniser les clients de voyages forfaitaires, affirme le groupe.

En 2022, le repli devrait diminuer à 20%, mais une reprise du secteur n'est pas attendue avant trois ans.

>> Les précisions du 12h30 :

12 des quelque 100 succursales devront être fermées [KEYSTONE - Eddy Risch]KEYSTONE - Eddy Risch
Le voyagiste suisse Hotelplan publie ses pires chiffres en 85 ans d'existence / Le 12h30 / 1 min. / le 10 novembre 2020

12h10

5980 nouveaux cas et 107 décès

La Suisse compte 5980 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique. Un total de 107 décès supplémentaires sont à déplorer et 243 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 22'919 tests conventionnels ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 26,09%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 100'789. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 1165,94 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Depuis le début de la pandémie, 235'202 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 2'254'471 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 2683 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 9133.

Le pays dénombre par ailleurs 45'020 personnes en isolement et 40'582 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 3772 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Les experts de la Confédération tiennent un point presse à 13h, à suivre sur cette page.

12h00

Des crédits supplémentaires de 85 millions en bonne voie en Valais

Le Grand Conseil valaisan a accepté d'entrer en matière sur des crédits supplémentaires de 85,1 millions de francs décidés par le Conseil d'Etat. Cette somme visait à faire face à la première vague de la crise liée au coronavirus.

L’ampleur de la pandémie et de ses conséquences a nécessité une intervention rapide et massive de la part des collectivités publiques, en particulier pour soutenir l’activité économique et sauvegarder les emplois. Lorsque la situation répond à des critères d'imprévisibilité, de nécessité et d'urgence, le Conseil d'Etat est habilité à effectuer des dépenses qui sont soumises a posteriori pour ratification au Grand Conseil.

Si les parlementaires n'ont pas combattu l'entrée en matière, plusieurs amendements ont été déposés. Les groupes politiques ont par ailleurs demandé quel plan d'aide était prévu pour la deuxième vague.

11h50

Les Genevois font leurs achats dans le canton de Vaud

Les magasins "non essentiels" sont fermés à Genève depuis une semaine. Mais d'après les premiers chiffres à disposition, que la RTS a pu consulter, les Genevois n’ont pas forcément arrêté de consommer. Ils sont simplement allés faire leurs achats... dans le canton de Vaud.

En l'espace d'une semaine, il y a eu un véritable report d’achats sur toute la région de la Côte, où tous les magasins sont restés ouverts et les commerçants se frottent les mains.

Selon les premiers chiffres des différentes associations de commerce, les enseignes enregistrent en moyenne des hausses de 30% de leurs chiffres d’affaires sur la dernière semaine. Pour certains assortiments comme les jouets, les ornements de Noël, les articles de table ou la petite décoration, les ventes ont même doublé, principalement dans les rayons des supermarchés.

Et dans cette région, les grandes chaînes ne manquent pas. Migros, Coop, Manor ou encore Ikea, toutes ces marques sont implantées le long de l’autoroute. L’afflux de clients genevois chez le géant du meuble suédois a même provoqué des bouchons qui ne s’étaient plus produits depuis longtemps.

>> Les précisions de La Matinale :

Un commerce genevois ferme son store, lundi 2 novembre 2020. [Keystone - Salvatore di Nolfi]Keystone - Salvatore di Nolfi
Les Genevois continuent à consommer, mais reportent leurs achats dans le canton de Vaud / La Matinale / 1 min. / le 10 novembre 2020

>> Lire aussi : Privés de magasins, les Genevois vont faire leurs courses côté vaudois

11h30

Le tri des patients, une préoccupation majeure

Durant cette deuxième vague, une épée de Damoclès flotte au-dessus de tous les services de réanimation de Suisse romande: le moment où il faudra trier les patients. Comment choisir qui est soigné et qui est envoyé en soins palliatifs vers une mort quasi certaine?

11h00

Une deuxième vague plus dure psychologiquement

Dans l'ensemble, les Suisses ont bien supporté la première vague de coronavirus, mais comment abordent-ils la deuxième d'un point de vue psychologique?

Si les beaux jours et l'aspect expérimental étaient de mise au printemps, ce n'est plus le cas en ce mois de novembre.

>> Les conseils de Françoise Riquier, psychothérapeute spécialisée dans la thérapie cognitivo-comportementale, dans l'émission On en Parle :

Covid-19: comment affronter au mieux la deuxième vague? [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Covid-19: comment affronter la deuxième vague sur le plan psychologique? / On en parle / 10 min. / le 10 novembre 2020

10h25

Un membre de l'équipe de Suisse positif

Jordan Lotomba et un membre du staff de l'équipe de Suisse de football ont été testés positifs au coronavirus. Asymptomatiques, ils ont été mis à l'isolement, alors que tous les autres tests effectués en début de rassemblement se sont révélés négatifs.

Le latéral vaudois ainsi que le membre de l'encadrement ne s'envoleront donc pas vers la Belgique ce mardi. La Suisse doit affronter les Diables Rouges en match amical mercredi à Louvain.

10h15

Un impact sur la vente de smartphones

La pandémie a un impact sur la vente des smartphones. Bien que ces appareils soient devenus plus importants avec la restriction des contacts et les confinements, de nombreux consommateurs reportent l'achat d'un nouveau smartphone.

Beaucoup moins de personnes qu'en 2019 envisagent d'acheter un nouvel appareil dans les 12 prochains mois, montre une enquête publiée par Comparis. Le comparateur en ligne enregistre une baisse de 10% par rapport à l'année dernière.

Selon Comparis, la perte de pouvoir d'achat causée par la crise économique actuelle et le recours massif au chômage expliquerait ce phénomène.

Plus de la moitié des sondés (58,4 %) affirment garder leur téléphone pendant 3 à 4 ans, contre 54,7 % il y a un an.

09h55

UBS ne prévoit pas de récession profonde

Bien qu'affectée par la pandémie, la Suisse ne devrait pas plonger dans une profonde récession. Après une chute cette année, la conjoncture suisse devrait se reprendre et croître en 2021 et 2022 grâce à l'arrivée de vaccins anti-Covid, selon les prévisions des économistes d'UBS.

"Les nouvelles mesures pour lutter contre le coronavirus pèseront fortement sur la croissance économique suisse au cours des prochains trimestres", ont souligné les économistes d'UBS. Mais "une nouvelle récession profonde n'est cependant pas attendue", ont-ils précisé.

De fait, le groupe bancaire zurichois s'attend à ce que l'économie helvétique s'affaisse de 4,5% cette année, avant de se redresser l'année prochaine avec une croissance de 3,2. Pour 2022, UBS table sur un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 3,1%.

Augmentation des faillites et du chômage attendue

Des risques subsistent cependant. "Si la pandémie devait de nouveau imposer un confinement généralisé en Suisse et en Europe, une seconde récession importante serait programmée d'avance", a averti UBS.

Cela aurait également de lourdes conséquences au niveau de l'emploi: "Un nouveau ralentissement économique pourrait (...) obliger certaines entreprises à abandonner leur activité, notamment dans les secteurs qui, au cours du premier semestre, ont déjà été affaiblis par la récession."

Ces derniers craignent ainsi "une nette augmentation des faillites et du chômage au cours des mois à venir".

09h35

"Il faut que la Confédération libère beaucoup plus de fonds"

Le conseiller d'Etat de Bâle-Ville Christoph Brutschin, socialiste et président de la Conférence des directeurs de l'économie, revient dans La Matinale sur la genèse de la loi sur les cas de rigueur: "Quand on a imaginé l'ordonnance sur les cas de rigueur, c'était pendant l'été. On pensait aux agences de voyage, à l'évenementiel..."

La situation était alors complètement différente par rapport à aujourd'hui: "C'était en été, il n'y avait presque pas de nouvelles infections. A ce moment, on imaginait un montant de 400 millions de francs partagé entre Confédération et cantons. Mais maintenant que nous sommes dans la deuxième vague, il faut augmenter ce montant", plaide le Bâlois. "Aujourd'hui, c'est particulièrement le secteur de l'hôtellerie dans les villes qui doit être soutenu. C'est difficile pour eux, pour la gastronomie..."

Une répartition à revoir

Revenant sur la répartition des frais imaginées lors de la rédaction de l'ordonnance, Christoph Brutschin rappelle la répartition qui était prévue: "En été, nous étions prêts à séparer le montant, 50% pour les cantons, 50% pour la Confédération. Maintenant, la situation se présente différemment, il faut augmenter la somme à disposition. Et là, il est bien clair que la Confédération doit contribuer beaucoup plus."

Au-delà du délai pour la mise en application par la Confédération, ce qui ralentit aussi la mise à disposition de l'argent pour l'économie, c'est la votation de lois dans les cantons. "Ce qui est contraignant actuellement, c'est que de nombreux cantons doivent encore faire voter leur Parlement pour avoir une loi pour dépenser l'argent. La Confédération ne débloque pas de fonds avant qu'une loi cantonale ne soit en vigueur."

L'invité de La Matinale (vidéo) - Christoph Brutschin, ministre socialiste de l'économie de Bâle-Ville
L'invité de La Matinale (vidéo) - Christoph Brutschin, ministre socialiste de l'économie de Bâle-Ville / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 11 min. / le 10 novembre 2020

09h15

Patrick Chappatte: "Le Covid m'a pris, le Covid m'a rendu fou"

De mars à août 2020, le dessinateur de presse Patrick Chappatte a tenu un journal BD de l'épidémie de Covid-19. Urgentistes, épidémiologistes, personnel soignant et de service en sont les principaux protagonistes de "Au coeur de la vague".

"Hier soir, je traversais les rues de Genève, je rentrais de mon atelier à mon domicile et c'était de nouveau, comme au printemps, une scène de film: il y avait ces rues totalement désertes, les restaurants fermés, une ambiance de fin du monde", dit-il à la RTS. "Il y avait aussi cette population dans les rues de sans-abri, cette pauvreté, que ce soit aux Pâquis ou à Plainpalais. On aurait dit New York dans ses plus mauvaises années", rajoute-t-il.

Genève désertée, Chappatte la dessine. Il dessine cette pandémie qui enferme les gens chez eux, qui jette les rues dans la noirceur et laisse errer des populations entières. Le dessinateur prend le rôle du BD reporter, comme il l'a déjà fait durant sa carrière, mais c'est pour la première fois qu'il se lance dans un récit au long cours comme celui-ci, la plupart de ses BD reportages étant au format magazine.

>> L'interview de Patrick Chappatte dans Vertigo :

Patrick Chappatte, dessinateur de presse suisse.
L'invité : Chappatte "Au cœur de la vague" / Vertigo / 16 min. / le 5 novembre 2020

>> Lire aussi : Patrick Chappatte: "Le Covid m'a pris, le Covid m'a rendu fou"

08h45

La pression monte sur le Conseil fédéral et son plan d'aide aux entreprises

En consultation jusqu'à vendredi, le projet pour les "cas de rigueur" prévoit 200 millions d'argent fédéral. Une somme totalement insuffisante, selon les directeurs cantonaux de l'économie de Suisse romande. Un avis largement partagé en Suisse alémanique, même si cette région du pays reste moins frappée par l'épidémie.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Un centre de tests pour le coronavirus. Zurich, le 9 novembre 2020. [Keystone - Gaetan Bally]Keystone - Gaetan Bally
En Suisse alémanique aussi, la pression monte sur le gouvernement pour demander plus d'aides économiques / La Matinale / 1 min. / le 10 novembre 2020

Il y a quelques semaines encore, alors que les cantons romands, plus touchés, prenaient de l'avance. Bâle et Zurich menaient la fronde contre un renforcement des mesures sanitaires envisagées par le Conseil fédéral.

Mais en matière d'économie, le röstigraben se fait plus léger car les cantons tirent globalement dans la même direction: celle d'un engagement plus fort de la Confédération.

Questions de répartition

Ils divergent sur les nuances et les questions de répartition. Les grands cantons alémaniques disent ouvertement leur besoin d'une aide ambitieuse pour les entreprises les plus touchées : "Ce n'est en tout cas pas nous qui allons appuyer sur le frein", murmurent les autorités zurichoises.

Idem pour le chômage partiel: alors que le Conseil fédéral hésite à maintenir l'assouplissement des RHT au-delà de la fin de l'année. Le conseiller d'Etat saint-gallois Beat Tinner aimerait prolonger ce système, certes délicat, mais crucial dans la période actuelle.

Plusieurs cantons insistent: ils attendent une vision, des perspectives claires du Conseil fédéral face à la crise économique, désormais bien installée.

08h15

Un vaccin, "la meilleure nouvelle de l'année" pour Thomas Cueni

"C'est un jour de joie, c'est la meilleure nouvelle de l'année", s'exclame dans La Matinale Thomas Cueni, directeur général de la Fédération internationale de l’industrie du médicament à propos de l'annonce de l'efficacité très élevée du vaccin contre le coronavirus développé par Pfizer et BioNTech. "C'est un signal clair et net: en fin de compte la science va gagner contre le virus."

>> Lire aussi : Le vaccin de Pfizer et BioNTech contre le Covid-19 serait efficace à 90%

Une telle efficacité, "ça surprend, cela dépasse les meilleurs espoirs", souligne Thomas Cueni. "Mais il faut rester prudent à court terme. Il faut conserver la distance sociale, les mesures d'hygiène. Il y a vraiment de l'espoir, parce que le premier vaccin sera peut-être approuvé par la FDA américaine et les autorités européennes avant la fin de l'année."

Thomas Cueni, directeur de la Fédération internationale de l’industrie du médicament nous parle du vaccin contre le Covid (vidéo).
Thomas Cueni, directeur de la Fédération internationale de l’industrie du médicament nous parle du vaccin contre le Covid (vidéo). / L'invité-e d'actualité / 8 min. / le 10 novembre 2020

>> Lire aussi : Un vaccin, "la meilleure nouvelle de l'année" pour Thomas Cueni

07h50

La pression s'accentue sur les unités de soins intensifs en Suisse

Face à la deuxième vague de Covid-19, les hôpitaux ont augmenté leurs capacités de prise en charge. C'est le cas au CHUV, par exemple, où le nombre de lits a plus que doublé pour atteindre 76 places.

Il n'y a pas de chambres individuelles aux soins intensifs pour parer aux arrivées et au nombre de personnes en assistance respiratoire.

>> Ecouter le reportage de La Matinale au CHUV :

Covid: les hôpitaux cherchent à augmenter leur capacité de prise en charge (vidéo)
Covid: les hôpitaux cherchent à augmenter leur capacité de prise en charge (vidéo) / L'éclairage d'actualité / 4 min. / le 10 novembre 2020

Depuis le 1er octobre 2020, le CHUV compte 22 décès sur 438 séjours de plus de 24 heures. Et les visites aux patients sont interdites.

L'hôpital lausannois a déjà dû transférer quatre patients en Suisse alémanique et sollicite dorénavant les hôpitaux régionaux et des cliniques privées pour décharger ses équipes de soins intensifs.

07h30

La pandémie bouleverse le fonctionnement des institutions politiques

La pandémie bouscule le fonctionnement même de la démocratie. Des sessions sont annulées, des députés refusent de siéger et d'autres sont en quarantaine, posant des problèmes organisationnels notamment dans les cantons de Vaud et du Valais.

Dans le canton de Vaud, le Grand Conseil a purement et simplement annulé sa session de mardi en raison de l’évolution rapide de la situation sanitaire dans le canton. Le Parlement a indiqué qu'il allait privilégier les séances de groupes politiques et qu'il est à la recherche d’une solution pour siéger "hors murs" jusqu'à Noël.

>> Les précisions de La Matinale :

Les députés neuchâtelois réunis au Pavillon des sports de La Chaux-de-Fonds en mai dernier. [KEYSTONE - Laurent Gillieron]KEYSTONE - Laurent Gillieron
La pandémie bouleverse les sessions des parlements cantonaux / La Matinale / 1 min. / le 10 novembre 2020

En Valais, ce sont sept sièges qui sont restés vides lundi, sept bancs délaissés par les membres de l'UDC du Haut-Valais qui refusent de siéger à Martigny. A leurs yeux, la région est trop fortement contaminée par le Covid-19. On demande à la population de limiter les contacts, les politiciens devraient donc montrer l'exemple, estiment ces élus.

A Neuchâtel, les absences sont encore sans conséquence, mais comme le Parlement est très équilibré "gauche-droite", on redoute que quelques absences suffisent à faire basculer un vote.

Comme solution, il peut y avoir recours aux députés suppléants, mais ceux-ci ne sont pas innombrables. Mais d'autres, à l'image de l'UDC haut-valaisanne, réclament des sessions virtuelles. Un système fiable de votes à distance est d'ailleurs à l'étude dans le canton de Neuchâtel.

>> Voir aussi les explications dans le 19h30 :

La pandémie bouscule le fonctionnement des institutions. Exemples avec les grands conseils vaudois et valaisan
La pandémie bouscule le fonctionnement des institutions. Exemples avec les grands conseils vaudois et valaisan / 19h30 / 2 min. / le 9 novembre 2020

>> Lire aussi : La pandémie bouleverse les sessions des parlements cantonaux

20h45

Les pharmacies doivent s'organiser face à l'arrivée des tests rapides

Le canton de Vaud est le premier à introduire lundi les nouveaux tests antigéniques rapides. Mais ceux-ci représentent désormais un défi logistique pour les cantons et, surtout, pour les pharmacies.

A Fribourg, par exemple, les médecins traitants et pharmacies seront en première ligne. Mais pour l’instant seules quatre pharmacies sont homologuées, et tout n’est pas encore prêt. Avant de pratiquer ces tests, il faut notamment former le personnel et surtout réorganiser les locaux.

Tous les cantons ont ces tests à disposition, et ils auront chacun leur stratégie et organisation pour les distribuer. Avec un même but: prendre de vitesse le virus et inverser la courbe des hospitalisations. Pour cela, ils auront maintenant dans leur attirail ces tests nettement moins chers que leur homologues PCR.

>> Le sujet du 19h30 :

Vaud est le premier canton à pratiquer les tests rapides pour le covid-19. Le diagnostic s'obtient en 15 minutes
Vaud est le premier canton à pratiquer les tests rapides pour le covid-19. Le diagnostic s'obtient en 15 minutes / 19h30 / 2 min. / le 9 novembre 2020

18h45

"Pas encore de retournement de tendance", affirme Alain Berset depuis le Jura

"La situation n'est pas propice à la détente et reste sérieuse", a estimé lundi le conseiller fédéral Alain Berset en évoquant la forte tension du Covid-19 sur les hôpitaux et les EMS. Le ministre s'exprimait à l'issue d'une visite dans le canton du Jura.

Mais le conseiller fédéral a aussi eu des propos plus encourageants en relevant que la situation ne se détériorait plus aussi rapidement comme en témoignent les derniers chiffres. "Il est toutefois trop tôt pour parler d'un retournement de tendance", a-t-il ajouté. "Il faut surtout ne pas se relâcher maintenant", a martelé Alain Berset.

Pression sur le personnel hospitalier

Lors d'une conférence de presse en compagnie du ministre jurassien de l'économie et de la santé Jacques Gerber, le conseiller fédéral a relevé que la collaboration entre les cantons fonctionnait et "que cela était une bonne chose". Certains cantons arrivent en effet à la limite de leurs capacités en soins intensifs et doivent transférer des patients dans d'autres cantons.

Pour le conseiller fédéral, le problème aujourd'hui n'est plus le matériel comme lors de la première vague mais le personnel hospitalier qui travaille sous une très forte pression. Alain Berset a pu s'en rendre compte en visitant l'Hôpital du Jura (H-JU) et en rencontrant des responsables de la santé du canton du Jura.

>> Lire : "Pas encore de retournement de tendance", affirme Alain Berset depuis le Jura

18h30

La répartition des aides économiques ne contentent pas les cantons

La Confédération doit faire bien plus pour aider les entreprises, estiment les cantons romands. Les 200 millions de francs d'argent fédéral prévus pour les entreprises ayant perdu plus de 40% de leur chiffre d'affaires sont totalement insuffisants, selon plusieurs directeurs cantonaux de l'Economie qui se sont réunis lundi.

Ueli Maurer lui-même laissait entendre la semaine dernière que cela ne serait pas satisfaisant. C'est lui, pourtant, qui a proposé ce système pour les "cas de rigueur", couvert à hauteur de 200 millions par la Confédération et 200 millions pour les cantons.

"Il faut au moins un milliard", estimait lundi matin sur SRF le président de la conférence des directeurs cantonaux de l'Economie, le Bâlois Christoph Brutschin. Il demande que la Confédération mette 80% de la somme.

Côté romand, on va encore plus loin. Les directeurs de l'Economie de Suisse occidentale refusent la totalité de l'ordonnance proposée par le Conseil fédéral tant il y a de choses à revoir. Montants, critères, clé de répartition: tout le système est à côté de la plaque, estiment-ils.

La plupart des gouvernements cantonaux se réuniront mardi ou mercredi pour répondre officiellement à la consultation du Conseil fédéral. Sans trop de surprise, la majorité des cantons devraient s'accorder à demander plus d'argent fédéral, ou encore de réétudier la clé de répartition proposée, selon le nombre d'habitants et le PIB du canton.

>> Les explications dans Forum, avec l'interview de Christophe Darbellay, conseiller d'Etat valaisan (PDC) :

Cantons et confédération se disputent la facture du Covid: interview de Christophe Darbellay
Cantons et confédération se disputent la facture du Covid: interview de Christophe Darbellay / Forum / 6 min. / le 9 novembre 2020

19h00

Un vaccin "efficace à 90%" en ultime phase de test

Le candidat-vaccin développé par Pfizer et BioNTech est "efficace" à 90% pour prévenir les infections au Covid-19, ont annoncé conjointement les deux sociétés lundi. La première parle d'un "pas en avant significatif" pour le monde face à la pandémie.

Il s'agit des résultats préliminaires de l'essai à grande échelle de phase 3 en cours, dernière étape avant homologation. Le "taux d'efficacité vaccinale de plus de 90%" a été mesuré en comparant le nombre de participants infectés après avoir reçu un vaccin, par rapport à un groupe ayant reçu un placebo, expliquent-ils.

Les deux entreprises affirment n'avoir constaté jusqu'à présent aucun problème sérieux en termes d'effets indésirables. Elles comptent demander des autorisations dès novembre, et, sur la base de projections, prévoient de fournir jusqu'à 50 millions de doses dans le monde en 2020 et jusqu'à 1,3 milliard de doses en 2021.

>> Plus de détails : Le vaccin de Pfizer et BioNTech contre le Covid-19 serait efficace à 90%

C'est la première fois qu'on obtient un tel résultat pour un possible vaccin de ce type. Les spécialistes parlent d'ailleurs d'un signal encourageant et prometteur. Mais il s'agit de résultats préliminaires, et de tests effectués sur un nombre restreint de patients. Et surtout, ces résultats n'ont fait l'objet d'aucune publication à l'heure actuelle. Les essais se poursuivent.

>> L'éclairage de Forum :

Y a-t-il eu une vraie percée dans la course au vaccin contre le coronavirus?
Y a-t-il eu une vraie percée dans la course au vaccin contre le coronavirus? / Forum / 2 min. / le 9 novembre 2020

Interrogée dans le 19h30, Claire-Anne Siegrist, cheffe du centre de vaccinologie des HUG, tempère également. "Ces résultats ont été mesurés très tôt, seulement une semaine après la 2ème dose, soit au moment où le système immunitaire est au maximum. De plus, ça a été mesuré sur des gens jeunes et en bonne santé. Donc il ne faut pas s'emballer et se dire que ce taux de 90% sera le même pour tout le monde", explique-t-elle.

Cependant, "c'est une lueur d'espoir, et ça fait du bien", souligne-t-elle, tout en rappelant qu'il n'y aura de toute façon pas de vaccination en Suisse avant 2021.

>> L'interview de Claire-Anne Siegrist dans le 19h30 :

Claire-Anne Siegrist "Ce vaccin est une lueur d'espoir dans une période sombre. Ce sont des données préliminaires"
Claire-Anne Siegrist "Ce vaccin est une lueur d'espoir dans une période sombre. Ce sont des données préliminaires" / 19h30 / 3 min. / le 9 novembre 2020

06h30

Les polices cantonales à pied d'oeuvre

Les cantons romands ont renforcé ces dernières semaine leurs mesures pour lutter contre la pandémie. Les polices cantonales sont chargées de les faire respecter. La RTS a suivi une patrouille vendredi soir en ville de Neuchâtel.

>> Voir le reportage du 12h45 :

Les polices cantonales sont chargées de faire respecter les nouvelles mesures anti-coronavirus. Reportage à Neuchâtel
Les polices cantonales sont chargées de faire respecter les nouvelles mesures anti-coronavirus. Reportage à Neuchâtel / 12h45 / 1 min. / le 7 novembre 2020

06h00

Le dossier complet

Retrouvez dans notre dossier toutes les informations, toutes les analyses et toutes les émissions consacrées au coronavirus.

Le dossier consacré à l'épidémie de coronavirus