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Les théories du complot séduisent un tiers des Suisses, selon une étude

Des publications sur Facebook d'un groupe du nom de "Being Patriot", actif sur le réseau social lors de la campagne présidentielle américaine en 2016. [Keystone - Jon Elswick]
Un tiers des Suisses sont séduits par les théories du complot / La Matinale / 1 min. / le 9 novembre 2020
Un tiers des Suisses auraient un penchant pour les thèses conspirationnistes, selon une étude de l'Université de Zurich réalisée en 2019 et présentée dimanche par la Sonntagzeitung. Ce taux pourrait augmenter en raison de la crise sanitaire.

Pour réaliser ce travail, des chercheurs de l'Institut pour la délinquance et la prévention du crime ont interrogé l'année dernière plus de 9000 jeunes et 2000 adultes.

Dans cette étude réalisée avant la pandémie, un tiers des sondés ont répondu affirmativement à des questions comme: existe-t-il des organisations secrètes qui ont une grande influence sur les décisions politiques? Ou pensez-vous que les politiciens ou que d'autres dirigeants sont les marionnettes de forces obscures?

Crainte d'une radicalisation

Le professeur qui a mené cette enquête est convaincu que le nombre de personnes perméables à ces thèses a très probablement augmenté depuis le début de la pandémie.

Le contexte économique et social pourrait en outre déboucher sur une radicalisation, s'inquiète le professeur. Certaines personnes seraient tentées d'utiliser la violence pour défendre leurs valeurs, leurs croyances ou pour lutter contre ce qu'elles considèrent comme injuste.

Les adolescents de sexe masculin sont les plus à risque. Ils sont très réceptifs aux idéologies radicales et ils ont moins à perdre que les adultes. Ces jeunes sont moins liés à la sociétés que les adultes qui ont un travail et une famille.

Maurice Doucas/vkiss

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