Publié

"Si on veut éviter que la situation ne s'aggrave, il faut agir maintenant"

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Simonetta Sommaruga, présidente de la Confédération
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Simonetta Sommaruga, présidente de la Confédération / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 12 min. / le 22 octobre 2020
Le nombre de cas de Covid-19 ne cesse d'augmenter en Suisse. Malgré des mesures drastiques prises dans certains cantons, il n'est pas exclu que la Confédération soit contrainte de prendre prochainement de nouvelles décisions, a expliqué Simonetta Sommaruga jeudi dans La Matinale.

Simonetta Sommaruga en est consciente: les Suisses sont fatigués de la pandémie et des nouvelles mesures récemment imposées. Que ce soit par leurs cantons respectifs ou par la Confédération. "On espérait tous pouvoir rentrer dans l’hiver sans cette nouvelle augmentation du nombre de cas. Je comprends que la population n’en ait pas envie", compatit-elle. 

Mais la présidente de la Confédération le clame haut et fort: il ne faut surtout pas lâcher. "Si on veut éviter que la situation ne s'aggrave, il faut agir maintenant."

La Bernoise salue d'ailleurs les mesures drastiques récemment prises dans certains cantons comme le Valais, qui est devenu dernièrement le canton le plus touché en Suisse. Pour la présidente, le but de la rencontre de la semaine dernière entre les cantons et la Confédération est donc atteint. "Les cantons ont la possibilité d’agir très vite", se félicite-t-elle. "On l'a vu en Valais, à Bâle-Ville et à Soleure."

D'autres mesures pas exclues

Mais si la courbe des nouvelles infections ne s'aplatit pas d'ici à mercredi prochain, Simonetta Sommaruga ne cache pas, comme son collègue Alain Berset mercredi en conférence de presse, qu'il faudra prendre d'autres mesures.

"La Confédération devra prendre des décisions qui vont plus loin", déplore la conseillère fédérale. Car la situation devient urgente. Plusieurs hôpitaux, à l'instar de celui du Valais ou encore celui de Genève, tirent la sonnette d'alarme. "Les experts de la task force Covid disent que le virus est partout maintenant."

>> Lire aussi : Alain Berset: "Il est probable que nous prenions d'autres mesures mercredi prochain"

Responsabilité individuelle

D'où l'importance de miser, comme au printemps passé, sur la responsabilité individuelle qui est véritablement le maître-mot de la présidente de la Confédération en cette période de pandémie mondiale. Afin d'en venir à bout, il est primordial, selon elle, que chacun apporte sa pierre à l'édifice. La Confédération et les cantons bien entendu, mais également et surtout les citoyens de leur côté, en appliquant strictement les gestes barrières et autres mesures édictées.

"Mais la bonne nouvelle, c’est que maintenant on sait comment faire pour se protéger avec la distanciation sociale, les masques et l’hygiène. Si tout le monde participe, on y arrivera. C’est une question de responsabilité et de solidarité", rassure-t-elle.

Selon la conseillère fédérale, tout le monde en sortira gagnant, l'économie aussi. "Tout ce qu’on fait pour la santé, on le fait aussi pour l’économie. Ce n’est pas ou la santé ou l’économie. Mais les deux ensemble", insiste-t-elle. Et Simonetta Sommaruga reste confiante: si la Suisse est parvenue à freiner la pandémie au printemps passé, elle en est également capable aujourd'hui.

Sujet radio: David Berger

Adaptation web: Fabien Grenon

Publié

Une nouvelle fermeture des frontières envisagée?

Une fermeture des frontières est-elle à l'étude pour tenter d'endiguer la progression de l'épidémie? Si Simonetta Sommaruga ne peut l'exclure, elle ne le souhaite pas du tout. "J’ai échangé avec mes homologues des pays voisins, et on va tout faire pour éviter une nouvelle fermeture des frontières", assure-t-elle.

La présidente de la Confédération le rappelle: les travailleurs frontaliers sont indispensables au bon fonctionnement de nos hôpitaux ou EMS. "Au printemps passé, on a voulu garder les frontières ouvertes pour les frontaliers, car on a tout intérêt qu’ils viennent travailler chez nous", explique-t-elle.