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Podcast - Les adeptes de la chasse aiment-ils vraiment les animaux?

La votation autour de la nouvelle loi sur la chasse, le 27 septembre dernier, a fait réapparaître une vieille opposition entre les habitants des villes et ceux des champs. Si la réforme a été plébiscitée dans les campagnes, ce sont les centres urbains qui ont finalement imposé son refus. La faute notamment, selon les adeptes de la chasse, à une idée erronée que se font les citadins de leur activité.

Comment peut-on prétendre aimer les animaux quand les tuer est un loisir?  La question est souvent revenue pendant les débats en vue de la votation du 27 septembre dernier. Pour Aurore Estoppey, jeune avocate à Lausanne mais également chasseresse dans la Broye, “ce raisonnement est le fruit d’un amalgame regrettable”. Dans le Point J, elle explique qu’elle aime les animaux, mais qu’elle aime tout autant les traquer pour les manger. D’ailleurs, elle ne parle pas de tuer mais de “prélever” la bête. Il s’agit, selon elle, d’une autre approche de l’amour de l’animal. “Prendre sa vie et consommer sa viande c’est le respecter jusqu’au bout, une façon de lui rendre honneur”.

De plus, selon Aurore Estoppey, les chasseurs ont un rôle à jouer, car sans eux il y aurait trop d’animaux sauvages. À Genève, où la pratique a été interdite, il y a d’ailleurs des gardes-faunes professionnels, rémunérés par le canton, qui sont chargés d’effectuer des tirs sanitaires et des tirs de régulation à cause des dégâts causés aux cultures. Ce qui n’est pas l’avis de Pierre Rigaux, naturaliste français, connu pour ses prises de position anti-chasse, qui milite pour l’abolition pure et simple de cette activité et qui estime qu’observer la nature serait “plus durable avec un appareil photo plutôt qu’un fusil”.

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Davy Bailly-Basin et l'équipe du Point J

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