Zisyadis rejoint les Verts sous la Coupole
Josef Zisyadis ne siégera pas seul sous la Coupole. Le popiste vaudois rejoint le groupe des Verts, a-t-il annoncé mercredi. Ce renfort permet au groupe écologiste de gagner un siège dans chacune des onze commissions parlementaires.
Ce renfort se fait au détriment du PS. Le gain de sept sièges au
National ne suffisait pas aux Verts pour obtenir un troisième siège
dans les commissions. Le groupe écologiste a ainsi proposé au
Bureau du conseil d'augmenter la taille des commissions de 25 à 27.
Cette solution lui aurait permis de gagner un siège sans que le PS
n'en perde, mais les socialistes n'ont pas soutenu cette
proposition, ont indiqué mercredi les Verts.
Le groupe écologiste a ainsi accepté à l'unanimité le popiste
vaudois Josef Zisyadis, qui se retrouve dans la même situation que
le chrétien-social fribourgeois Hugo Fasel, lui aussi associé aux
Verts. Si les écologistes sortent gagnants de cette association,
Josef Zisyadis n'y perd rien, au contraire. Au lieu de se retrouver
le seul élu sans groupe, il pourra faire usage de tous les
instruments parlementaires au nom de son parti, selon l'accord
conclu avec les Verts.
Dans deux commissions
Le Vaudois siégera en outre dans l'importante commission de
l'économie et des redevances et dans celle des institutions
politiques, écrivent les Verts dans un communiqué. Par cette
intégration, les Verts défendent le principe que tout élu au
National doit pouvoir participer aux travaux des commissions, ce
qui n'est possible que s'il est membre d'un groupe. Ce principe a
été bafoué pendant la législature précédente, malgré plusieurs
propositions d'A Gauche toute, ajoutent les Verts.
ats/hof
Publié
Seulement 5 groupes parlementaires
Pour la prochaine législature, le groupe écologiste sera le seul non gouvernemental.
Jamais encore le Parlement n'avait compté aussi peu de groupes.
Leur nombre a connu une baisse régulière au cours des 16 ans écoulés.
Alors que neuf groupes différents ont coexisté de 1991 à 1995, seuls cinq demeurent.
Cette évolution s'explique par l'affaiblissement des petits partis de droite d'une élection à l'autre, sous l'effet de la montée en puissance de l'UDC.
Ainsi le groupe des Démocrates suisses et de la Lega tessinoise a disparu en 1995, celui du Parti de la liberté en 1999 et le groupe libéral en 2003.
Les dernières élections ont sonné le glas du groupe évangélique/UDF.
A l'exception des socialistes, les grands groupes accueillent les rescapés des petits partis: les quatre libéraux travaillent avec le PRD, les trois Verts libéraux et les deux évangéliques avec le PDC, l'élu UDF et celui de la Lega avec l'UDC, et désormais le chrétien-social et le popiste avec les Verts.
Pour mémoire, le popiste Josef Zisyadis n'avait pas été élu lors des fédérales du 21 octobre dernier.
Il siège sous la Coupole fédérale à la suite du retrait de sa collègue Marianne Huguenin.
La syndique de Renens avait jeté l'éponge, craignant ne pas pouvoir assumer un double mandat.